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Liban - Présidentielle / Bkerké

Pour les députés du 14 Mars, le Parlement est désormais en session ouverte

Au terme d'un an de vacance présidentielle, les cadres de la coalition ont voulu marquer l'urgence d'élire un chef de l'État, en se dépêchant à Bkerké pour y rencontrer le patriarche Raï. Devant lui, ils ont estimé qu'il est temps d'élire un président sur la base du quorum de la majorité absolue.

Le patriarche Raï entouré de Michel Murr (à g.) et Georges Adwan.

La coalition du 14 Mars a annoncé hier son intention de faire pression sur le Parlement afin d'élire au plus vite un président de la République sur la base du quorum de la majorité absolue (moitié + 1). Cette annonce a été faite aussitôt après une réunion à Bkerké d'une délégation de députés du 14 Mars avec le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï. Après l'annonce, le bureau de presse du patriarcat a toutefois précisé que Bkerké n'avait pas « donné d'avis au sujet du quorum, mais qu'il soutiendrait tout accord à ce sujet » entre les députés et le président de la Chambre, Nabih Berry. Ce dernier, à l'instar des blocs du 8 Mars, considère que le quorum pour les séances de l'élection présidentielle doit être des deux tiers.
Au cours de la réunion, le patriarche maronite a mis l'accent sur la nécessité de « s'entendre sur une issue démocratique à la crise et qui émane de la Constitution, qui est claire en ce qui concerne l'élection d'un président de la République. Il est honteux d'entamer une nouvelle année à l'ombre de la vacance présidentielle », a-t-il déclaré devant ses visiteurs, les députés Samer Saadé, Nidal Tohmé, Nadim Gemayel, Henri Hélou, Antoine Saad, Fouad el-Saad, Boutros Harb, Riad Rahal, Michel Murr, Nayla Tuéni, Hadi Hobeiche, Fady Karam, Robert Fadel, Jean Oghassabian, Georges Adwan, Élie Keyrouz, Farid Makari, Dory Chamoun, Atef Majdalani, Nicolas Ghosn, Robert Ghanem, Joseph Maalouf, Tony Abou Khater, Sebouh Hovnanian, Fady Habre, Antoine Zahra, Chant Janjanian et Michel Pharaon.
Donnant lecture d'une série de mesures adoptées par le 14 Mars, le ministre des Télécoms, Boutros Harb, membre de la délégation qui s'est rendue à Bkerké, a appelé notamment à « considérer le Parlement en session ouverte, comme prévu par la Constitution », assurer « une présence quotidienne au Parlement et tenir les séances électorales sur base d'un quorum de la majorité absolue ». Les députés du 14 Mars ont par ailleurs invité le patriarche Raï à « réunir tous les députés, de toutes les confessions et de toutes les formations, à Bkerké pour prendre les mesures nécessaires ». Ils ont également annoncé la création d'une commission de 5 députés pour poursuivre les discussions à ce sujet avec le président de la Chambre Nabih Berry.
La Constitution ne précise pas en effet de quorum pour l'élection du chef de l'État. Elle stipule seulement que le président est élu au premier tour à la majorité des deux tiers, faute de quoi l'élection se déroule à la majorité absolue lors des tours suivants. En dépit de cela, le bureau de la Chambre avait décrété, il y a plus d'un an, la nécessité d'un quorum des deux tiers à chaque première séance, quand les députés se réunissent une nouvelle fois pour élire un président.

La proposition de Raï
S'adressant aux députés présents, Mgr Raï a dit partager leur colère face au boycottage pratiqué par leurs « 42 collègues » qui font régulièrement échec au quorum des séances électorales, dans une claire allusion aux députés du bloc aouniste et du Hezbollah. « Ils affirment vouloir un président fort et » fabriqué « au Liban. Nous sommes d'accord avec cet objectif, mais pas avec le moyen utilisé », a lancé le patriarche, avant d'ajouter : « Il ne peut y avoir de pouvoir qui contredise la coexistence et le pacte national. » « Et nous partageons votre mécontentement amer face à la vacance présidentielle et votre acharnement à trouver une issue à la crise », a-t-il ajouté à l'adresse des députés du 14 Mars, qualifiant cette réunion d' « historique ».
Plus tôt dans la journée, le patriarche maronite avait proposé une solution en trois points à la crise de la présidence de la République. Selon lui, pour mettre un terme à la vacance, il faut d'abord « une proclamation de foi dans le Liban en tant qu'État et patrie sur la base des trois constantes nationales que sont la coexistence, le pacte national et la participation ». En deuxième lieu, « Il faut reconnaître les violations continues de la Constitution de la part de toutes les parties ». Et troisièmement, « il faut se mettre d'accord sur un règlement démocratique fondé sur les dispositions claires de la Constitution en matière d'élection du président ».
Depuis Bkerké, de nombreux députés présents à la réunion ont tenu à mettre l'accent sur l'importance de cette rencontre. Michel Murr a ainsi rappelé qu'il est nécessaire d'élire un président de la République au plus vite afin de rassurer les chrétiens au milieu de cette crise locale et régionale. Pour sa part, le député Georges Adwan a affirmé que « cette réunion appelle à refuser la vacance et ne pas attendre les compromis faits à l'étranger ». Le député Robert Ghanem a pour sa part qualifié la rencontre d'« importante comme premier pas », souhaitant la présence de tous les députés lors des prochaines rencontres. Quant au député Atef Majdalani, il s'est exprimé au nom du bloc du Futur, appelant à « libérer la présidence de la République, otage du Hezbollah et du Courant patriotique libre ». « Il est surprenant de voir que celui qui lance des initiatives et des propositions pour résoudre la crise du vide est celui-là même qui en est la cause première », a-t-il déclaré, estimant que ces initiatives proposées ne correspondent pas aux critères mis en avant par le patriarche Raï.
Enfin, le député des Forces libanaises Antoine Zahra n'a pas exclu la possibilité pour les députés du 14 Mars de tenir un sit-in au Parlement.

La coalition du 14 Mars a annoncé hier son intention de faire pression sur le Parlement afin d'élire au plus vite un président de la République sur la base du quorum de la majorité absolue (moitié + 1). Cette annonce a été faite aussitôt après une réunion à Bkerké d'une délégation de députés du 14 Mars avec le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï. Après l'annonce, le bureau de...

commentaires (3)

La 14 Cédraie est la seule histoire éhhh libanaise qui soit à niveau avec le présent moderne. Le 14 Cédraie Sain est donc forcé de lier son histoire de rêve à son système politique du moment et à soumettre à la critique, non seulement ce présent existant, mais encore sa continuation abstraite. Son avenir ne peut se limiter ni à la négation de son état politique réel, ni à la réalisation de son état politique idéal. La négation de son réel, il la possède dans son idéal, et la réalisation de son idéal, il l'a déjà dépassé dans l'idée des peuples Développés. C'est donc à juste titre qu'ici, le 14 Sain réaliste réclame la négation de la 8 Malsanité. Son tort consiste, non pas à formuler cette revendication, mais à s'arrêter à cette revendication qu'il n’arrive pas encore à réaliser. Il se figure effectuer cette négation en lui tournant le dos et en lui consacrant, en chuchotant, quelques banalités du cru pleines de mauvaise humeur. Pour ce qui est des limites étroites de son propre horizon, la 8 Malsanité, elle, ne les compte pas dans le domaine de la réalité ; ou bien va jusqu'à les supposer sous les théories dont elle fait usage. On demande souvent que l'on prenne comme point de départ de réels germes de malsanité, mais on oublie que le véritable germe de vie de la Malsanité en 8 d’ici n'a poussé jusqu'ici que sous le crâne vidé et au sein de la cervelle simplifiée du même cancre Malsain en 8 d’ici. On ne peut donc supprimer cette 8 Malsanité sans qu’elle soit really réalisée.

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

10 h 01, le 27 mai 2015

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Commentaires (3)

  • La 14 Cédraie est la seule histoire éhhh libanaise qui soit à niveau avec le présent moderne. Le 14 Cédraie Sain est donc forcé de lier son histoire de rêve à son système politique du moment et à soumettre à la critique, non seulement ce présent existant, mais encore sa continuation abstraite. Son avenir ne peut se limiter ni à la négation de son état politique réel, ni à la réalisation de son état politique idéal. La négation de son réel, il la possède dans son idéal, et la réalisation de son idéal, il l'a déjà dépassé dans l'idée des peuples Développés. C'est donc à juste titre qu'ici, le 14 Sain réaliste réclame la négation de la 8 Malsanité. Son tort consiste, non pas à formuler cette revendication, mais à s'arrêter à cette revendication qu'il n’arrive pas encore à réaliser. Il se figure effectuer cette négation en lui tournant le dos et en lui consacrant, en chuchotant, quelques banalités du cru pleines de mauvaise humeur. Pour ce qui est des limites étroites de son propre horizon, la 8 Malsanité, elle, ne les compte pas dans le domaine de la réalité ; ou bien va jusqu'à les supposer sous les théories dont elle fait usage. On demande souvent que l'on prenne comme point de départ de réels germes de malsanité, mais on oublie que le véritable germe de vie de la Malsanité en 8 d’ici n'a poussé jusqu'ici que sous le crâne vidé et au sein de la cervelle simplifiée du même cancre Malsain en 8 d’ici. On ne peut donc supprimer cette 8 Malsanité sans qu’elle soit really réalisée.

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    10 h 01, le 27 mai 2015

  • Il faut que les députés qui se présentent au parlement élisent un President a la majorité +1 des présents comme le stipule la constitution. Si Berri refuse c'est qu'il est aussi partie prenante dans la conspiration contre le Liban et il devrait démissionner ayant opté pour le Fakih il n'aura donc rien a faire a la tête du parlement Libanais. Le restant des députés devraient alors procéder avec ou sans son consentement.

    Pierre Hadjigeorgiou

    09 h 05, le 27 mai 2015

  • Enfin et pour la première fois le patriarche Rai désigne "les 42 députés" qui bloquent l'élection d'un président de la République. Espérons qu'il dira encore plus, dans le sens que ça suffit les démagogies de ceux qui bloquent au nom des droits des chrétiens.

    Halim Abou Chacra

    06 h 07, le 27 mai 2015

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