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Économie - Dette

Athènes veut échanger ses obligations pour gagner du temps

Le ministre grec des Finances, Yanis Varoufakis, a souhaité hier que la Grèce puisse procéder à un échange des 27 milliards d'obligations grecques détenues par la BCE, dont une partie arrive à échéance cet été, afin de repousser le remboursement de cette dette. « C'est assez simple, l'échéance de ces obligations doit être repoussée. C'est clair également pour la BCE », a déclaré M. Varoufakis au cours d'une conférence à Athènes. Il est hors de question de restructurer cette dette, avait prévenu en janvier Benoît Cœuré, l'un des directeurs de l'Institution de Francfort. Au fur et à mesure que ces obligations arrivent à échéance, Athènes doit les rembourser.
Athènes doit ainsi retourner un total de plus de 6 milliards d'euros (6,8 milliards de dollars) à la BCE en juillet-août, a rappelé M. Varoufakis, somme que les analystes jugent impossible à rembourser sans accord avec les créanciers sur le déblocage d'une dernière tranche de prêts. Puisque « toute discussion sur une réduction (" haircut ") de ces obligations de 27 milliards constitue pour la BCE un chiffon rouge, et, à juste titre, il existe d'autres moyens », a poursuivi le ministre. « Le Mécanisme européen de stabilité (MES, dispositif de gestion des crises financières de la zone euro) peut jouer les intermédiaires », a-t-il poursuivi, suggérant un échange de titres entre le MES et la BCE : la Grèce émettrait « une obligation de longue durée » achetée par le MES, lequel la transférerait à la BCE qui ainsi « effacerait cette dette ».
De cette manière, « le remboursement de cette dette serait renvoyé au futur », a détaillé M. Varoufakis. Cette formule aurait en outre l'avantage, selon lui, de permettre à la Grèce de bénéficier du programme de mesures d'assouplissement monétaire de la BCE, auquel elle ne peut prétendre si la part de ces obligations détenues par la BCE dépasse 33 %.
M. Varoufakis a averti lundi que le pays risque de manquer de liquidités dans les « deux semaines » si aucun accord n'est conclu avec ses créanciers pour débloquer la dernière tranche des fonds d'aide. Totalement à court d'argent, la Grèce est en pleine négociation avec ses partenaires de la zone euro et le FMI afin de débloquer la dernière tranche de prêts internationaux de 7,2 milliards d'euros pour le pays, sans quoi elle risque de se retrouver en défaut de paiement face à ses créanciers.
Le quotidien progouvernemental Avgi a indiqué jeudi qu'Athènes espérait un accord avec ses créanciers avant le remboursement de 302,5 millions d'euros au FMI prévu le 6 juin.

(Source : AFP)

Le ministre grec des Finances, Yanis Varoufakis, a souhaité hier que la Grèce puisse procéder à un échange des 27 milliards d'obligations grecques détenues par la BCE, dont une partie arrive à échéance cet été, afin de repousser le remboursement de cette dette. « C'est assez simple, l'échéance de ces obligations doit être repoussée. C'est clair également pour la BCE », a...

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