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À La Une - Conflit

Les pays du Golfe discutent de la guerre au Yémen, l'Iran déploie deux destroyers

Téhéran convoque le chargé d'affaires saoudien.

Un navire de guerre iranien naviguant dans le canal de Suez. Photo AFP

Les chefs de diplomatie des six monarchies du Golfe étaient réunis jeudi à Riyad pour discuter de l'opération militaire arabe menée contre la rébellion chiite au Yémen, sur fond d'appels au dialogue.
"Notre opération témoigne de la responsabilité historique du (Golfe) à l'égard du Yémen", a déclaré Khaled Al-Attiya, le représentant du Qatar, au début de la réunion à huis clos sur une base aérienne de la capitale saoudienne.

Depuis le 26 mars, l'Arabie saoudite dirige une coalition de neuf pays arabes qui bombardent par les airs les positions des rebelles chiites, soutenus par l'Iran, afin de les empêcher de prendre totalement le contrôle du Yémen. Jeudi, les raids et les combats au sol se sont poursuivis dans ce pays, frontalier du royaume saoudien, et deux destroyers iraniens se trouvaient à l'entrée de Bab el-Mandeb, détroit stratégique entre le Yémen et Djibouti.

La réunion ministérielle précède un sommet consultatif du Conseil de coopération du Golfe (CCG -Arabie saoudite, Bahreïn, Oman, Koweït, Emirats arabes unis, Qatar) prévu mardi à Riyad où est aussi attendu le président français François Hollande, une participation rarissime pour un chef d'Etat étranger. M. Hollande sera, selon l'Elysée, l'invité d'honneur de ce sommet qui se tient dans un contexte de tensions marquées par la montée en puissance de l'Iran, rival de l'Arabie saoudite, chef de file du monde arabe sunnite.

 

(Lire aussi : Pour les Yéménites, l'arrêt des bombardements ne signifie pas la fin de la crise)

 

Raids, combats dans le Sud

Les dirigeants des six monarchies du Golfe devraient être reçus le 13 mai à la Maison Blanche, à la veille d'un sommet convoqué par le président Barack Obama à Camp David pour les rassurer sur l'accord-cadre conclu avec l'Iran sur son programme nucléaire controversé.

Désenchantée par la politique moyen-orientale de Washington, son allié traditionnel, jugée favorable à l'Iran, l'Arabie saoudite est intervenue contre les Houthis au Yémen qui l'ont défiée ouvertement. Après être entrés en septembre 2014 dans la capitale Sanaa prise totalement en janvier 2015, les rebelles ont pris d'autres pans du territoire et progressé vers le sud où ils menaçaient directement en mars le président Abd Rabbo Mansour Hadi qui a fui vers Riyad.

Malgré l'annonce saoudienne le 21 avril de la fin de la campagne aérienne "Tempête décisive" et le début d'une nouvelle phase baptisée "Redonner l'espoir", la coalition a poursuivi ses raids quotidiens.
Jeudi, elle a bombardé intensément des positions rebelles à Aden, Taëz, Lahj et Abyane, dans le sud, où de violents combats opposaient rebelles à des pro-Hadi, selon des sources concordantes. Il y a eu huit morts à Aden dont trois civils, selon un responsable.

Les Houthis, soutenus par des unités de l'armée restées fidèles à l'ex-président Ali Abdallah Saleh, avaient réalisé ces derniers jours des avancées dans Aden, ville défendue par un collectif de mouvements hostiles à la rébellion appelé "Résistance populaire".

 

(Lire aussi : Le chef des pasdaran : "La dynastie saoudienne est au bord de l'effondrement")

 

Destroyers iraniens

Le conflit a fait depuis la mi-mars plus de mille morts, selon l'Onu qui vient de nommer un nouvel envoyé spécial au Yémen, le Mauritanien Ismaïl Ould Cheikh Ahmed. Les Nations unies gardent l'espoir de relancer le dialogue en vue d'une solution, après l'échec du précédent médiateur Jamal Benomar, alors que tout semble diviser les protagonistes, à commencer par le lieu d'une éventuelle rencontre. Le camp gouvernemental exige Riyad, une option refusée par les Houthis. Les pourparlers "doivent avoir lieu dans un endroit qui n'est pas impliqué dans le conflit", a répété mercredi le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif, excluant aussi les Emirats arabes unis, alliés de l'Arabie.

Dernier signe en date des tensions grandissantes entre l'Iran et l'Arabie saoudite, Téhéran a convoqué le chargé d'affaires saoudien pour protester contre l'intervention mardi d'avions de combat saoudiens qui ont empêché un avion iranien chargé d'aides d'atterrir à l'aéroport de Sanaa, sous contrôle rebelle.
C'est la quatrième fois en un mois que le chargé d'affaires saoudien à Téhéran est convoqué pour différentes affaires.

En outre, le chef de la marine iranienne, Habibollah Sayari, a indiqué que deux destroyers iraniens, envoyés dans le Golfe d'Aden pour protéger des navires marchands, se trouvaient à l'entrée de Bab el-Mandeb, qui voit passer environ quatre millions de barils de brut par jour.

"Nous sommes actuellement présents dans le Golfe d'Aden et les destroyers Alborz et Bouchehr patrouillent précisément à l'entrée de Bab el-Mandeb", a déclaré l'amiral Habibollah Sayari, cité par l'agence officielle Irna. "Nous sommes présents dans le Golfe d'Aden conformément aux règles internationales pour assurer la sécurité des navires marchands de notre pays face à la menace des pirates", a-t-il ajouté.

La semaine dernière, un responsable américain avait affirmé qu'un porte-avions et un navire lance-missiles américains s'étaient retirés des eaux au large du Yémen après qu'un convoi de navires iraniens, soupçonnés par Washington de transporter des armes à destination des rebelles chiites au Yémen, eut fait demi-tour. "L'information selon laquelle les navires iraniens ont reçu des avertissements et ont quitté la zone n'est pas correcte", a toutefois indiqué l'amiral Sayari en précisant toutefois que les bâtiments iraniens n'entreront pas "dans les eaux territoriales d'autres pays", en allusion au Yémen. "Ce groupe naval restera jusqu'au 22 juin dans la zone et sera ensuite relevé par un autre groupe naval" iranien, a-t-il ajouté.

 

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commentaires (3)

Faisant allusion aux limogeages et aux nominations d’envergure, au sein du clan des ben Saoud, le vice-ministre syrien des Affaires étrangères a souligné que l’unité interne saoudienne restante imploserait bientôt. Selon le site d’information Al-Ahd, lors d’un entretien télévisé, le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Fayçal Meghdad, a tenu à faire allusion aux récents évènements, survenus au sein du clan des benSaoud, disant que cette question témoignait de graves conflits et de profondes dissensions, au sein de la famille royale, et que l’unité intérieure saoudienne imploserait, dans un proche avenir. «La Syrie est, toujours, résistante, et capable de contrer les menaces des ennemis. Elle surmontera, bientôt, cette étape, et la résistance syrienne remportera la victoire et marquera les évolutions prochaines», a-t-il affirmé. Il a rendu hommage aux relations stratégiques syriennes avec ses alliés, notamment, l’Iran et la Russie, prévoyant que ces relations auraient des impacts, sur les évolutions régionales, et que ces alliés resteraient aux cotés de la Syrie, pour lutter contre le terrorisme. «Le gouvernement syrien cherche à mettre au grand jour les objectifs et les intentions de la Turquie et de l’Arabie saoudite, en soutenant le terrorisme», a souligné le vice-ministre syrien des Affaires étrangères.

FRIK-A-FRAK

19 h 06, le 30 avril 2015

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Commentaires (3)

  • Faisant allusion aux limogeages et aux nominations d’envergure, au sein du clan des ben Saoud, le vice-ministre syrien des Affaires étrangères a souligné que l’unité interne saoudienne restante imploserait bientôt. Selon le site d’information Al-Ahd, lors d’un entretien télévisé, le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Fayçal Meghdad, a tenu à faire allusion aux récents évènements, survenus au sein du clan des benSaoud, disant que cette question témoignait de graves conflits et de profondes dissensions, au sein de la famille royale, et que l’unité intérieure saoudienne imploserait, dans un proche avenir. «La Syrie est, toujours, résistante, et capable de contrer les menaces des ennemis. Elle surmontera, bientôt, cette étape, et la résistance syrienne remportera la victoire et marquera les évolutions prochaines», a-t-il affirmé. Il a rendu hommage aux relations stratégiques syriennes avec ses alliés, notamment, l’Iran et la Russie, prévoyant que ces relations auraient des impacts, sur les évolutions régionales, et que ces alliés resteraient aux cotés de la Syrie, pour lutter contre le terrorisme. «Le gouvernement syrien cherche à mettre au grand jour les objectifs et les intentions de la Turquie et de l’Arabie saoudite, en soutenant le terrorisme», a souligné le vice-ministre syrien des Affaires étrangères.

    FRIK-A-FRAK

    19 h 06, le 30 avril 2015

  • L'Iran avance ses destroyers et les bensaouds discutent !!! loooolll.. ils ne discutent pas en fait ils regardent si les frérots sunnites vont débarquer pour leur donner un ptit coup de pouce contre la Nouvelle Puissance Régionale . Aparemment , ça ne semble pas marcher , loooolll...

    FRIK-A-FRAK

    18 h 45, le 30 avril 2015

  • LES DÈS SONT JETÉS ET LE JEU CONTINUE...

    ARABOS-SIONISTES, L,ARTICLE DISPARAIT DES ECRANS

    16 h 51, le 30 avril 2015

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