Rechercher
Rechercher

À La Une - diplomatie

Tensions américano-israéliennes : et maintenant ?

"Toute la question est : quel est l'objectif de la Maison Blanche ?", résume Aaron David Miller, du Wilson Center à Washington.

"Regardez les sept dernières années, cela a été un soap opera permanent entre Obama et Netanyahu", rappelle Aaron David Miller, du Wilson Center à Washington. JIM WATSON/AFP

La Maison Blanche a promis de réexaminer sa position sur le dossier israélo-palestinien. Mais jusqu'où ? La réponse pourrait dépendre en partie de la composition du nouveau gouvernement de l’État hébreu, qui vient de débuter dans la douleur.

Après des semaines d'affrontements au grand jour et d'échanges à vifs entre dirigeants, les relations entre les deux pays alliés de longue date ont été mises à l'épreuve.
Exaspéré par les prises de position du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui a enterré l'idée d'un État palestinien après avoir dénoncé, devant le Congrès américain, les négociations sur le programme nucléaire iranien, le président Barack Obama ne décolère pas.
Difficile pourtant de prédire jusqu'où il est prêt à aller sur un sujet qui divise désormais la classe politique américaine. "Toute la question est : quel est l'objectif de la Maison Blanche ?", résume Aaron David Miller, du Wilson Center à Washington.

La coopération étroite des États-Unis avec Israël sur la sécurité n'a jamais été remise en cause, M. Obama assurant que les liens étroits dans le domaine militaire et du renseignement se poursuivront "avec la même intensité". Mais, au-delà, les désaccords sont là.
"Il y a de réelles différences de politiques, (...) vous ne pouvez pas les glisser sous le tapis du jour au lendemain", relève Edward Djerejian, ancien ambassadeur des États-Unis en Israël (sous Bill Clinton) et directeur du Baker Institute à la Rice University.

L'administration Obama a mis en avant les atermoiements de M. Netanyahu sur la création d'un Etat palestinien pour expliquer sa volonté de réévaluer sa position au Conseil de sécurité de l'Onu, où elle a toujours apporté un soutien inconditionnel à Israël.
Un scénario possible serait d'appuyer une résolution posant les grands principes d'un règlement du conflit avec une référence explicite à une "solution à deux États". "Je pense que c'est une réelle possibilité et que l'administration américaine y réfléchit sérieusement", estime M. Djerejian.
La France, qui avait proposé un texte en ce sens l'an dernier, a annoncé vendredi, par la voix de son ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, qu'elle allait relancer les discussions sur ce sujet dans les jours à venir.
Interrogé vendredi par l'AFP sur cette initiative, Josh Earnest, porte-parole de M. Obama, est resté extrêmement prudent, refusant de se prononcer sur une résolution "hypothétique".
Pour Jeremy Ben-Ami, président de J Street, organisation proche des démocrates qui milite pour une solution à deux États, "l'heure est venue pour l'Onu de mettre à jour son discours". "Nous appelons les États-Unis à participer à la rédaction d'une telle résolution, à la soutenir et à la voter".


(Repère : Les quatre crises les plus graves entre les États-Unis et Israël)

 

"Soap opera permanent"
Nombre d'observateurs estiment que le ton particulièrement ferme adopté depuis dix jours par la Maison Blanche vise d'abord à peser sur la composition du prochain gouvernement israélien.
L'exécutif américain, qui a appelé M. Netanyahu à démontrer un "engagement sincère" envers une solution à deux États, pourrait être sensible à des gages de bonne volonté.
M. Netanyahu a envoyé quelques signaux ces derniers jours. Après les excuses envers les Arabes israéliens, le déblocage, annoncé vendredi, du versement des taxes prélevées pour le compte de l'Autorité palestinienne, a été bien accueilli par les États-Unis.

 

(Lire aussi : Obama affiche publiquement son désaccord de fond avec Netanyahu)


Un frein à la construction de nouveaux logements dans les colonies en Cisjordanie occupée et à Jérusalem-Est annexée pourrait aussi contribuer à faire baisser la tension avec Washington.
Car M. Obama réclame des actes concrets, réfutant l'idée selon laquelle les tensions actuelles ne sont liées qu'à une incompatibilité d'humeur. "Il ne s'agit pas simplement de dire +prenons-nous par la main et chantons ensemble+", a-t-il lancé en début de semaine. "Il s'agit de trouver le moyen de résoudre un problème politique épineux aux conséquences cruciales pour les deux pays et la région entière".

Mais tout le monde ne partage pas cette lecture des événements.
"Regardez les sept dernières années, cela a été un soap opera permanent entre Obama et Netanyahu", rappelle Aaron David Miller. "Ce n'est pas comme si les relations étaient excellentes et étaient soudain devenues mauvaises. Elles n'ont jamais été bonnes".
Fin connaisseur des rouages de Washington, Leon Panetta, ancien chef de la CIA et du Pentagone dans l'administration Obama, a distillé ses conseils cette semaine.
"Je sais qu'il y a des différences de personnalités. Mais j'encourage le président et le Premier ministre à tout faire pour essayer d'améliorer la relation", a-t-il déclaré sur MSNBC. "C'est trop important pour nos intérêts dans cette partie du monde".

 

Lire aussi
Abbas concentre tous les pouvoirs pour continuer à affronter Netanyahu

La Maison Blanche a promis de réexaminer sa position sur le dossier israélo-palestinien. Mais jusqu'où ? La réponse pourrait dépendre en partie de la composition du nouveau gouvernement de l’État hébreu, qui vient de débuter dans la douleur.Après des semaines d'affrontements au grand jour et d'échanges à vifs entre dirigeants, les relations entre les deux pays alliés de longue date...

commentaires (2)

Et maintenant rien , les israreceleurs ont reussi a se constituer une armee d'arabes rien que pour les proteger de l'Iran NPR , quelle prouesse. Les declarations de ne jamais accepter d'état palestinien , que les arabes israeliens etaient negligeables etc... de babayahou et ses 40 voleurs n'avaient pas fait reagir les arabes , mais le yemen avec une revolte populaire , et hop les arabes se retrouvent unis pour.........la protection d'israrecel !!!!!! ?????

FRIK-A-FRAK

11 h 36, le 29 mars 2015

Tous les commentaires

Commentaires (2)

  • Et maintenant rien , les israreceleurs ont reussi a se constituer une armee d'arabes rien que pour les proteger de l'Iran NPR , quelle prouesse. Les declarations de ne jamais accepter d'état palestinien , que les arabes israeliens etaient negligeables etc... de babayahou et ses 40 voleurs n'avaient pas fait reagir les arabes , mais le yemen avec une revolte populaire , et hop les arabes se retrouvent unis pour.........la protection d'israrecel !!!!!! ?????

    FRIK-A-FRAK

    11 h 36, le 29 mars 2015

  • OBJECTIF : DEUX ETATS ET LA PALESTINE SUR LES FRONTIÈRES DE 1967...

    LA LIBRE EXPRESSION

    10 h 01, le 29 mars 2015

Retour en haut