Le président syrien Bachar el-Assad a reçu mercredi à Damas une délégation de députés belges d'extrême droite, la deuxième visite du genre après celle de parlementaires français dans le pays en guerre, rapporte l'agence officielle Sana.
L'entretien avec la délégation conduite par Filip Dewinter, chef du parti flamand d'extrême droite Vlaams Belang, a porté "sur les événements en Syrie" où le conflit meurtrier a fait plus de 215.000 morts en quatre ans.
Au cours de la rencontre, M. Assad a critiqué, sans les nommer, certains pays européens qui "commettent une grave erreur en s'alliant avec des pays soutenant le terrorisme, ce qui déforme l'islam", en allusion à l'Arabie saoudite, la Turquie et le Qatar qui soutiennent la rébellion. "Les organisations terroristes et ceux qui les soutiennent ne représentent pas le véritable islam qui rejette toutes sortes de violences", a-t-il poursuivi devant la délégation belge. Dans la terminologie officielle du régime, le terme de "terroristes" renvoie à l'opposition armée, que ce soit les rebelles dits modérés ou les jihadistes, comme le groupe État islamique (EI).
(Lire aussi : Face à Assad et à l'EI, la diplomatie y va par cinq chemins)
Filip Dewinter est accusé de xénophobie et prône une politique anti-immigration, et en particulier contre les immigrés musulmans. Son parti fait souvent des propositions sensationnalistes comme le fait d'encourager les citoyens à remettre eux-mêmes aux autorités les immigrés illégaux ou les femmes portant un niqab (voile intégral). Il est fermement opposé à la construction de mosquées en Belgique.
La visite de quatre parlementaires français fin février à Damas où trois d'entre eux ont rencontré M. Assad a été condamné par le gouvernement français qui exige son départ et affirme qu'il ne peut faire partie d'une solution politique.
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commentaires (7)
Il faut regarder les dessous des cartes, il me semble? qu'au départ c'était l’intérêt de l’occident de faire passer en Syrie un pipe-line du gaz qatari en installant un régime antirusse en Syrie, ce qui est contraire à l’intérêt russe qui veut garder sa part du marché en Europe pour son propre gaz. Tout le monde s’en-fou des 220.000 morts. Comme celui des 250.000 morts au Liban. La guerre froide a bloqué le projet « le Liban au palestiniens » et la nouvelle guerre froide bloque le projet en Syrie avec tous les dégâts humain et du développement???
DAMMOUS Hanna
13 h 32, le 26 mars 2015