Hélou : L’entente, seul moyen de mettre fin à la vacance à Baabda

Candidat à l'élection présidentielle, le député Henri Hélou a estimé hier que le Liban a grand besoin de l'attention de la communauté internationale, qui pourrait se traduire par le biais d'une conférence similaire à celle organisée la semaine dernière à Charm el-Cheikh, en Égypte.
Dans un communiqué, M. Hélou a félicité l'Égypte pour les résultats obtenus au terme de cette conférence, « qui a ravivé dans les esprits le souvenir du grand rassemblement autour du Liban à travers Paris III, en janvier 2007 ».
« Comme nous avons besoin d'un Paris IV ou d'un geste similaire pour soutenir le Liban ! Mais nous devons d'abord commencer par mettre de l'ordre dans notre situation constitutionnelle et politique pour être à même de saisir cette opportunité », a-t-il indiqué.
« En tant que modèle de modération et de coexistence entre les religions, le Liban peut s'affirmer comme une nécessité internationale à cette étape. Partant, il peut être un centre d'intérêt mondial et bénéficier d'un soutien visant à consolider ce modèle dans une région où l'extrémisme et le terrorisme font rage », a ajouté Henri Hélou.
« Le maintien de la vacance à la présidence et le blocage que cela crée au niveau des pouvoirs prive le Liban de nombreuses opportunités, l'empêche d'obtenir un soutien international et bloque l'économie libanaise et les investissements. Or il n'y a pas d'économie ou de soutien international sans confiance, et pas de confiance sans stabilité au niveau de la politique, de la sécurité et des institutions. Les tiraillements politiques qui se poursuivent depuis des années paralysent l'arrivée de tout soutien obtenu par le Liban, parce qu'il empêche les réformes liées à ces aides », a-t-il noté.
« Nous devons accélérer la fin de la vacance présidentielle afin de profiter des opportunités, d'une part, et d'éviter, de l'autre, que le Liban ne soit une sorte de lot de consolation dans le cadre du bazar politique régional et international. Or le premier pas pour mettre fin à la vacance est une reconnaissance de tous que l'entente et le dialogue sont le seul moyen de mettre fin à la crise présidentielle », a conclu M. Hélou.