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Liban - L’éclairage

Présidentielle : un vent d’optimisme souffle... mais sur Rabieh seulement...

Le général Michel Aoun persiste et signe : pour lui, à ce jour, il reste le candidat « naturel » par excellence à la présidence de la République, puisqu'il préside le plus grand bloc parlementaire et qu'il jouit d'une grande popularité au niveau de la rue chrétienne. Mais ce n'est pas tout. Le chef du Courant patriotique libre (CPL) fonde également son optimisme sur une lecture personnelle des développements au plan régional, qu'il estime converger dans son intérêt. Car, estime-t-il, l'axe iranien dont il fait partie est actuellement en train de cumuler des victoires, face à l'axe régi par les États-Unis et l'Occident. Telles sont les convictions fermes du locataire de Rabieh.
Selon une figure de proue au sein du CPL, les relations américano-iraniennes viendront apporter inéluctablement une dose additionnelle de soutien à l'axe de la résistance et, par extension, à la candidature de Michel Aoun. Le responsable aouniste note, dans ce cadre, la dynamique des visites à Rabieh et des contacts politiques avec le chef du CPL, aussi bien de la part de pôles du 8 Mars que du 14 Mars. Selon ce responsable, ce sont autant d'indicateurs externes qui versent dans une seule et même direction : une propension à soutenir le chef du CPL.
Anticipant sur l'issue des pourparlers irano-américains sur le nucléaire, les milieux du 8 Mars évoquent la possibilité d'un report de la signature de l'accord politique en se fondant sur la position du guide suprême de la République islamique, qui a donné son accord de principe, avalisant les mesures prises par le chef de l'État, Hassan Rohani, et le ministre des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif. Cependant, dans les milieux de Ali Khameneï, on laisse entendre que ce dernier réclame que l'accord soit signé dans sa totalité et qu'il ne se limite pas à un simple accord-cadre. Le guide suprême réclame en outre que la signature soit accompagnée d'une levée des sanctions économiques, lesquelles avaient été imposées sur fond de crise autour du nucléaire.
Dans certains milieux diplomatiques, on affirme que le flou qui continue d'entourer ce dossier a poussé les États arabes à patienter et à garder certaines réserves, sachant notamment que les négociations entre Iraniens et Américains sont accompagnées, sur le terrain, par l'expansion de l'Iran dans le monde arabe, à travers leurs alliés houthis au Yémen, le Hezbollah au Liban ou encore par le biais des gardiens de la révolution iranienne, comme c'est le cas en Syrie. Autant de dangers qui suscitent l'accroissement des appréhensions et des peurs, lesquelles se répercutent sur les relations irano-arabes. Un observateur a d'ailleurs révélé la tenue de réunions qui ont eu lieu à Amman entre des responsables des gardiens de la révolution iranienne et des responsables sécuritaires américains, loin des projecteurs. Autant d'indications qui ont conduit certaines parties libanaises à prédire que l'élection présidentielle libanaise n'aura pas lieu de sitôt au Liban, en dépit des signes émis par un diplomate occidental sur la possibilité de voir cette échéance se concrétiser bientôt, avant juin prochain.
Un ancien ministre proche de Bkerké fait état de son côté de la volonté exprimée par le pape François devant le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, lors de sa visite au Saint-Siège, de dépêcher un envoyé spécial au Liban pour tenter de faciliter l'élection d'un chef de l'État. Une initiative sur laquelle le pape est finalement revenu lorsqu'il a constaté le rapprochement amorcé entre les deux principales composantes chrétiennes, le CPL et les Forces libanaises, dans un souci de ne pas court-circuiter le processus en cours.
L'un des députés aounistes fait remarquer de son côté que le dialogue entre Michel Aoun et Samir Geagea devrait se conclure par un soutien à la candidature du chef du CPL. Une affirmation que les milieux FL démentent, soulignant que le dossier présidentiel n'est pas une priorité dans le dialogue en cours entre les deux formations. Une logique qui se fonde sur le fait que, pour l'instant, l'esprit de ce dialogue s'oriente surtout vers une déclaration d'intentions consistant principalement à ouvrir une nouvelle page de coopération, suivie de la restitution des droits des chrétiens et de la consolidation de leur présence sur la scène politique et à l'intérieur des institutions. Ce n'est qu'à la troisième phase que l'échéance présidentielle devrait être abordée, ainsi que la nécessité d'introduire des amendements constitutionnels susceptibles de préserver la présidence de la République, tout en comblant les lacunes au niveau de certaines clauses de la Constitution. Du côté FL, on relève l'attachement de Samir Geagea à établir des relations solides sur des bases sûres pour l'avenir, dans l'optique de tourner définitivement la page des conflits fratricides. D'où les avancées mesurées que tient à faire le chef des FL en ce sens, craignant de faire un faux pas qui risquerait de compromettre le processus dans son ensemble... en attendant que mûrisse le climat qui préludera à la rencontre entre lui et Michel Aoun.
Alors que le chef du CPL continue d'exprimer devant ses visiteurs sa satisfaction face à la manière avec laquelle la situation évolue dans la région, mais aussi de l'affluence des diverses parties politiques à Rabieh, les milieux du 14 Mars écartent, eux, la possibilité de soutenir la candidature de M. Aoun, comme ce dernier le souhaite, du fait même qu'il est le candidat du Hezbollah, dont ils l'invitent à se dissocier pour proclamer son indépendance s'il veut réellement accroître ses chances de bénéficier du soutien des parties politiques. Ces milieux rappellent à ce propos la double négation en vertu de laquelle Samir Geagea est refusé par l'Iran et Michel Aoun par l'Arabie saoudite, et proposent de se reporter sur un candidat de compromis.
Devant la persistance de l'impasse, un diplomate libanais met en exergue un nouvel élément au niveau de l'échéance présidentielle, à savoir la dynamique diplomatique amorcée depuis peu par les grandes puissances sous le titre de l'urgence de l'élection d'un chef de l'État avant juin, une nécessité que commandent les multiples dangers qui guettent le pays, notamment à ses frontières.

Le général Michel Aoun persiste et signe : pour lui, à ce jour, il reste le candidat « naturel » par excellence à la présidence de la République, puisqu'il préside le plus grand bloc parlementaire et qu'il jouit d'une grande popularité au niveau de la rue chrétienne. Mais ce n'est pas tout. Le chef du Courant patriotique libre (CPL) fonde également son optimisme sur une lecture...

commentaires (6)

Gare a la deception chez certaines personnes elle pourrait etre fatale

Sursock Georges

12 h 50, le 03 mars 2015

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Commentaires (6)

  • Gare a la deception chez certaines personnes elle pourrait etre fatale

    Sursock Georges

    12 h 50, le 03 mars 2015

  • PRÉSIDENT... DANS SON RÊVE D'UNE NUIT... OU PEUT-ÊTRE DE CHAQUE NUIT... IL SE VOIT... PRÉ... SI... DENTS... À CHAQUE RÉVEIL ! UN CONSEIL : CHANGEZ DE BOUSSOLE ET DE VOCABULAIRE ET L'AUBE VOUS VERRAIT... PEUT-ÊTRE... MRABBA3 3AL KIRSÉ !!!

    ARABOS-SIONISTES, L,ARTICLE DISPARAIT DES ECRANS

    11 h 45, le 03 mars 2015

  • QUEL DOUX RÊVE IL A EU CE SOIR... AU RÉVEIL... LE CAUCHEMAR SUIVRA DE PRÈS...

    ARABOS-SIONISTES, L,ARTICLE DISPARAIT DES ECRANS

    10 h 59, le 03 mars 2015

  • "L'envoyé de St Maron" imagine que tout, absolument tout, favorise sa candidature. Le premier facteur qu'il imagine est, bien sûr, son appartenance à l'axe de la "moumanaat" et de la "résistance" Iran-petit Hitler de Damas-Hezbollah. Le problème est que ce facteur est exactement celui du rejet de sa candidature et de sa perte.

    Halim Abou Chacra

    06 h 38, le 03 mars 2015

  • Quoi qu’il en soit de la pertinence ou l’impertinence des sensations éprouvées dans les profondeurs de ce corps Malsain boSSfàrien, l’essentiel reste, qu’elles renvoient toutes, ces sensations, à la notion du ressenti chère entre toutes à leurs simples exégètes assermentés orangés de la dernière pluie polluée. Il faut se faire une raison : ce n’est plus la réalité des événements qui importe, ni leur authenticité, voire leur plus ou moins grand degré mensonger ou…. de véracité ! Mais essentiellement la manière dont ils seront perçus, ingérés, acceptés ou rejetés par des bigaradiers hyper indigènes que l’on s’efforcera de conditionner dans un environnement fait de leurres et d’impressions factices. De propagande, et non plus d’information. D’où ces emballements boSSfàriens contagieux, le sort fait à la moindre opposition 14 Saine à condition qu’elle morde, les espérances balancées à tout va comme autant d’implacables prophéties caporalistiques. Rien de bien nouveau, sinon l’abrutissement systématique de l’individu changementaliste réformé dopé à l’amphétamine oranginée. Et dès que le rideau tombe bien sûr sur les moult pleutres crétins oranges, on perçoit clairement la volonté de la plupart de ces talus de bigaradiers amers et aigris, d’adopter la conduite la moins indécente possible, tant il parait inopportun d’oser pourrir le climat si boSSfàrien et niais ambiant sous couleur de dividendes libellées en USD ou en Toumânes ; évidemment politico-mercantiles.

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    04 h 32, le 03 mars 2015

  • PERSONNELLEMENT JE PENSE QUE MOI ET MONSIEUR PHILIPPE ABI AKL ONT A PLUS DE CHANCE DE DEVENIR PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE QUE MICHEL AOUN FRANCHEMENT !

    Gebran Eid

    03 h 17, le 03 mars 2015

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