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Iran: la presse ne doit pas évoquer l'ex-président Khatami

La presse iranienne ne doit pas évoquer l'ex-président réformateur iranien Mohammad Khatami, accusé par une partie du régime d'être l'un des instigateurs de la contestation de 2009, a rappelé lundi un responsable de l'Autorité judiciaire cité par les médias.

Selon l'agence Fars, le porte-parole et numéro deux de l'Autorité judiciaire, Gholamhossein Mohseni-Ejeie, était interrogé sur "l'ordre donné par le parquet à la presse de ne pas mentionner le président du gouvernement des réformes", c'est-à-dire M. Khatami.
L'agence ne précise pas quand cet ordre a été donné.

"La Justice a le droit d'ordonner à la presse de ne pas publier de photo ou d'article concernant ceux que le Conseil suprême de la sécurité nationale et l'Autorité judiciaire considèrent comme les meneurs de la sédition", a déclaré M. Mohseni-Ejeie, utilisant le terme officiel pour désigner les manifestations contre la réélection controversée de l'ex-président Mahmoud Ahmadinejad en 2009.

Le mouvement avait été sévèrement réprimé et plusieurs milliers de personnes - étudiants, journalistes, responsables politiques réformateurs et membres de la société civile - avaient été arrêtées. La plupart ont été libérées depuis.

"A propos de la personne que vous avez citée, les médias n'ont pas le droit de publier sa photo ni des informations sur ses déclarations (...) et cet ordre est toujours valable", a-t-il continué, selon des propos rapportés par l'agence Isna.

Le double mandat de M. Khatami, entre 1997 et 2005, a été marqué par des tentatives d'ouverture vers l'Occident et de libéralisation de la société, combattues par la frange conservatrice du régime.
Son refus de reconnaître la réélection de M. Ahmadinejad, la jugeant entachée de fraudes massives, et sa condamnation de la répression des manifestations de 2009 ont ravivé l'hostilité des ultraconservateurs à son égard. Il avait été dénoncé implicitement comme l'un des "chefs du complot".

Très discret sur la scène politique et censuré dans les médias jusqu'à l'élection du président modéré Hassan Rohani en juin 2013, M. Khatami s'est plusieurs fois exprimé depuis et ses portraits sont réapparus dans la presse.
Il a notamment demandé la libération des deux candidats réformateurs à la présidence en 2009, Mir Hossein Moussavi et Mehdi Karoubi, qui avaient rejeté les résultats des élections et appelé à manifester. Ils sont placés depuis février 2011 en résidence surveillée.

La presse iranienne ne doit pas évoquer l'ex-président réformateur iranien Mohammad Khatami, accusé par une partie du régime d'être l'un des instigateurs de la contestation de 2009, a rappelé lundi un responsable de l'Autorité judiciaire cité par les médias.Selon l'agence Fars, le porte-parole et numéro deux de l'Autorité judiciaire, Gholamhossein Mohseni-Ejeie, était interrogé sur...