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Moyen Orient et Monde - France

La théorie du complot resurgit au procès de DSK pour proxénétisme

L’un des responsables du Carlton de Lille est accusé d’y avoir fait venir des prostituées fournies par Dominique Alderweireld, surnommé « Dodo la Saumure ». Philippe Huguen/AFP

La théorie du complot contre Dominique Strauss-Kahn a resurgi hier au procès qui doit trancher sur l'implication de l'ancien patron du FMI dans un réseau de prostitution, l'un des 13 coaccusés dénonçant une affaire gonflée pour abattre l'ex-politicien vedette.
« Tout est orchestré, tout est organisé », a affirmé devant le tribunal correctionnel de Lille Emmanuel Riglaire, un avocat qui figure lui aussi parmi les prévenus, dénonçant une affaire montée dans le but de « cueillir » l'ancien directeur général du Fonds monétaire international (FMI). « Je pense qu'il n'y a pas eu de complot contre un homme politique au départ mais que cela le devient après », a-t-il affirmé. Il s'est emporté contre « un cabinet noir à Paris » qui, selon lui, s'intéressait de près au dossier et organisait des fuites dans la presse. « C'est la destruction d'un quasi-candidat à la présidentielle quand il est mûr », a-t-il ajouté, en allusion à la carrière politique ruinée de l'ancienne vedette de la gauche française.
Longtemps favori des sondages pour la présidentielle de 2012 en France, M. Strauss-Kahn a en effet vu ses ambitions anéanties en 2011, lorsqu'une femme de chambre d'un grand hôtel de New York l'a accusé de viol. Les images de DSK menotté et encadré de policiers au sortir d'un commissariat de Harlem avaient alors tourné en boucle dans le monde entier. Le dossier s'est achevé par un accord financier confidentiel avec l'accusatrice, Nafissatou Diallo. C'est parallèlement à ce tonitruant scandale américain qu'avait éclaté en France l'affaire jugée à Lille, dite du « Carlton » en référence à un luxueux hôtel de la ville. L'un des responsables de l'établissement, René Kojfer, est accusé d'y avoir fait venir des prostituées fournies par Dominique Alderweireld, tenancier français de maisons closes en Belgique, surnommé « Dodo la Saumure », pour satisfaire quelques clients. L'enquête au cours de laquelle le nom de M. Strauss-Kahn avait émergé avait été ouverte par la police de Lille sur la base de renseignements anonymes. Poursuivi pour proxénétisme aggravé, l'ancien patron du FMI doit être interrogé à la barre à partir de mardi lors d'une audience-clé pour l'issue de ce procès fleuve de trois semaines. Dominique Strauss-Kahn n'est apparu jusqu'ici que brièvement au procès, lors de son ouverture lundi dernier. Il a assuré n'être « jamais » allé au Carlton et a nié connaître le tandem Kojfer-« Dodo la Saumure », organisateurs présumés de parties fines auxquelles il aurait participé. La défense de Dominique Strauss-Kahn n'a jamais varié : l'ancien ministre socialiste était adepte du libertinage, pas amateur de prostituées, et ignorait que ses partenaires lors de ces soirées en étaient. Âgé de 65 ans, M. Strauss-Kahn risque jusqu'à dix ans de prison et 1,5 million d'euros d'amende dans ce procès.
(Source : AFP)

La théorie du complot contre Dominique Strauss-Kahn a resurgi hier au procès qui doit trancher sur l'implication de l'ancien patron du FMI dans un réseau de prostitution, l'un des 13 coaccusés dénonçant une affaire gonflée pour abattre l'ex-politicien vedette.« Tout est orchestré, tout est organisé », a affirmé devant le tribunal correctionnel de Lille Emmanuel Riglaire, un avocat...

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