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Moyen Orient et Monde - Bahreïn

Le chef d’al-Wefaq dément avoir tenté de renverser le régime

Des heurts éclatent régulièrement entre les partisans de Ali Salmane et les forces de sécurité. Mohammad al-Shaikh/AFP

Le chef de l'opposition chiite à Bahreïn, cheikh Ali Salmane, a rejeté les accusations portées contre lui, notamment celle d'avoir tenté de « changer le régime par la force », à l'ouverture hier de son procès devant un tribunal de Manama.
La première audience s'est déroulée avec d'importantes mesures de sécurité et en présence de représentants d'ambassades étrangères. Ali Salmane, 49 ans, chef d'al-Wefaq, principal mouvement de l'opposition chiite, avait été arrêté le 28 décembre, après une série de discours perçus par le régime comme étant des « incitations à la haine et la violence ». Il avait été formellement inculpé le 19 janvier, notamment pour avoir tenté de « changer le régime par la force ». Le juge a décidé de maintenir Ali Salmane en détention et a fixé une nouvelle audience au 25 février, a indiqué al-Wefaq sur Twitter. Dans une déclaration, le mouvement a aussi souligné que la poursuite de la détention d'Ali Salmane « creuse davantage le fossé entre le régime et le peuple ».
Les avocats avaient exigé la remise en liberté du chef de l'opposition qui a clamé son innocence, ont indiqué des sources judiciaires. Dans une conférence de presse, une avocate, Jalila al-Sayed, a précisé qu'en rejetant les accusations portées contre lui, Ali Salmane avait accepté le fait que Bahreïn était une monarchie héréditaire et qu'il ne faisait que demander des réformes pour la transformer en « monarchie constitutionnelle ». Elle a affirmé en substance que l'accusation avait bâti son dossier en manipulant des discours du chef de l'opposition, dont certains extraits à caractère pacifique auraient été volontairement retirés. « Les conditions d'un procès équitable ne sont pas réunies », a-t-elle dit en dénonçant des « irrégularités » durant la procédure judiciaire.
Quelques heures plus tard, des heurts ont éclaté près du domicile d'Ali Salmane, dans une banlieue chiite, où la police antiémeute tentait de disperser des centaines de manifestants en tirant des gaz lacrymogènes, selon des témoins. Rappelons que son arrestation avait provoqué des manifestations quasi quotidiennes, suivies de heurts avec les forces de sécurité. Elle avait été condamnée par les États-Unis, l'Iran et des organisations de défense des droits de l'homme.
(Source : AFP)

Le chef de l'opposition chiite à Bahreïn, cheikh Ali Salmane, a rejeté les accusations portées contre lui, notamment celle d'avoir tenté de « changer le régime par la force », à l'ouverture hier de son procès devant un tribunal de Manama.La première audience s'est déroulée avec d'importantes mesures de sécurité et en présence de représentants d'ambassades étrangères. Ali...

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