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Moyen Orient et Monde - Gaza

À court d’argent, l’Onu suspend son aide à la réhabilitation de maisons

Plus de 96 000 maisons ont été endommagées ou détruites au cours de la guerre entre troupes israéliennes et combattants palestiniens durant l’été 2014. Mohammad Abed/AFP

L'Onu a annoncé hier suspendre son aide financière à des dizaines de milliers de Palestiniens pour réparer leur maison ou payer leur loyer à Gaza dévastée par la guerre avec Israël.
« 5,4 milliards de dollars avaient été promis en octobre à la conférence du Caire » pour la reconstruction du territoire après la guerre de juillet-août 2014, « et aucune de cette aide n'est pour ainsi dire arrivée à Gaza. C'est douloureux et inacceptable », a dénoncé dans un communiqué Robert Turner, directeur à Gaza de l'Agence pour l'aide aux réfugiés de Palestine (Unrwa). L'agence lance un appel « urgent » à la levée de 100 millions de dollars pour ce seul premier trimestre. Elle met en garde contre le risque de déstabilisation de la petite enclave durement frappée par la pauvreté et le chômage.
Plus de 96 000 maisons ont été endommagées ou détruites au cours de la guerre entre troupes israéliennes et combattants palestiniens, rappelle l'Unrwa. Il faudrait 720 millions de dollars pour répondre aux besoins, ajoute-t-elle, mais « à cette heure, l'Unrwa n'a reçu que 135 millions ». Une partie de cet argent, alloué à la reconstruction des maisons entièrement détruites, est encore disponible ; en revanche, l'argent dédié à réparer les maisons ou à aider les Gazaouis à payer un loyer quand ils n'ont plus de toit est, lui, épuisé, dit l'agence.

« Ils dorment dans les décombres »
Des milliers de familles continuent à souffrir du manque d'abri, souligne M. Turner. « Les gens dorment littéralement dans les décombres, des enfants sont morts d'hypothermie », dit-il. Le ministère de la Santé à Gaza a recensé la mort d'au moins trois bébés durant la vague de froid début janvier. Environ 12 000 personnes continuent à vivre dans des écoles de l'Unrwa. L'agence s'inquiète que les Palestiniens déplacés n'affluent à nouveau vers ces refuges si elle ne peut plus les aider. M. Turner dit ne pas savoir pourquoi l'aide promise n'arrive pas. Mais, fait-il valoir, « l'Unrwa est un facteur de stabilisation dans un contexte politique et sécuritaire très difficile et les conséquences seront graves si nous arrêtons notre programme ». « Nous l'avons déjà dit : le calme ne durera pas. À présent, le calme est menacé. » « L'arrêt de la reconstruction aura des conséquences dangereuses », a également prévenu Adnane Abou Hasna, porte-parole de l'Unrwa à Gaza. « En retardant l'envoi d'argent pour la reconstruction, les donateurs mettent en danger le cessez-le-feu » dans l'enclave, contrôlée par le mouvement islamiste Hamas. Ce dernier a d'ailleurs dénoncé dans un communiqué une décision « inquiétante » qui vient « aggraver la tragédie que vivent des milliers de familles » à Gaza. Il a appelé l'Unrwa à « faire pression sur les donateurs pour qu'ils honorent leurs promesses pour la reconstruction ».
Toujours au sujet du conflit qui a ravagé l'enclave l'été dernier, une organisation israélienne de défense des droits de l'homme accuse l'armée israélienne d'avoir délibérément mené des bombardements sur la bande de Gaza alors même que le commandement savait que ces raids tueraient des civils, premières victimes de son offensive de l'été.
(Source : AFP)

L'Onu a annoncé hier suspendre son aide financière à des dizaines de milliers de Palestiniens pour réparer leur maison ou payer leur loyer à Gaza dévastée par la guerre avec Israël.« 5,4 milliards de dollars avaient été promis en octobre à la conférence du Caire » pour la reconstruction du territoire après la guerre de juillet-août 2014, « et aucune de cette aide n'est pour...

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