Rechercher
Rechercher

Liban

Les écologistes du Lem appellent le gouvernement à rejeter le plan sur les déchets ménagers

La décharge de Naamé qui a déjà provoqué un mouvement de contestation important en janvier dernier. Toute nouvelle prorogation de l’activité sur ce site entraînerait de nouveaux sit-in dès le mois prochain.

Le nouveau plan national pour la gestion des déchets, qui a été préparé par une commission ministérielle, devrait être discuté aujourd'hui durant la réunion du Conseil des ministres. Le plan divise le Liban en cinq régions, dont la gestion sera confiée à des entrepreneurs privés devant eux-mêmes trouver les sites de décharges sanitaires, avec pour consigne d'y entreposer les seuls déchets inertes (qui ne dégagent ni gaz ni liquides). Sachant que le contrat de l'État avec l'entrepreneur privé chargé de Beyrouth et du Mont-Liban, qui gère la décharge de Naamé-Aïn Drafil, arrive à son terme le 17 janvier prochain.
Or, des résistances s'organisent contre ce plan. Après l'opposition de municipalités, à l'instar de Jiyeh ou de Chekka, pressenties pour accueillir des décharges, voilà que le Mouvement écologique libanais (Lem), un rassemblement d'une soixantaine d'ONG, appelle hier les ministres à rejeter ce plan qui leur sera présenté aujourd'hui.
Pour le Lem, les raisons de refuser d'adhérer à ce plan sont multiples. D'une part, selon les ONG, « ce plan consacre le concept de monopole de sociétés privées dans ce domaine ». « Au lieu de deux entrepreneurs privés, il y en aura trois nouveaux, souligne leur communiqué. De nombreuses municipalités traitent leurs déchets de manière écologique. Les accuser d'être incapables du traitement des déchets n'est qu'un faux prétexte pour leur infliger de nouvelles dettes. »
Selon le Lem, une autre raison de refuser ce plan est qu'il consacre l'adoption de méthodes de traitement qu'il considère comme non écologiques, tels l'enfouissement des déchets ou l'incinération. « Le pire, c'est que le gouvernement démissionne de son rôle en donnant aux entrepreneurs le choix de la méthode de traitement, poursuit le communiqué. De plus, la promotion d'une méthode comme le "waste to energy" (ou l'incinération avec récupération de gaz et production d'énergie) s'oppose à un refus des municipalités comme de la société civile et entraînera une faillite de l'industrie de recyclage au Liban. »
Par ailleurs, le Lem rappelle qu'un tel plan « entraînera une prolongation du travail dans la décharge de Naamé-Aïn Drafil malgré les promesses de la fermer depuis plus de onze mois ». Le rassemblement d'ONG estime que l'adoption de ce plan et son transfert au Conseil du développement et de la reconstruction (CDR) pour une mise en application entraîneront des « tragédies semblables à celle que vivent les populations des localités proches de la décharge de Naamé depuis plus d'une décennie ».
Enfin, le Lem insiste sur le fait que « ce plan n'est pas applicable, surtout qu'il est demandé aux ministres de l'approuver sans que des sites de décharges sanitaires ne soient identifiés », étant donné que le plan laisse aux entrepreneurs privés la responsabilité de trouver des sites pour les décharges dans chacune des régions.
« Les solutions au problème des déchets existent, il s'agit juste de rendre cette responsabilité à ceux qui doivent l'assumer, c'est-à-dire aux municipalités », conclut le Lem, qui ajoute être prêt à présenter un plan alternatif.

Le nouveau plan national pour la gestion des déchets, qui a été préparé par une commission ministérielle, devrait être discuté aujourd'hui durant la réunion du Conseil des ministres. Le plan divise le Liban en cinq régions, dont la gestion sera confiée à des entrepreneurs privés devant eux-mêmes trouver les sites de décharges sanitaires, avec pour consigne d'y entreposer les seuls...

commentaires (1)

Ils finiront, d'ici une cinquantaine d'années, par transformer tout ce pays en décharge pour immondices ; ces salauds !

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

02 h 59, le 23 décembre 2014

Tous les commentaires

Commentaires (1)

  • Ils finiront, d'ici une cinquantaine d'années, par transformer tout ce pays en décharge pour immondices ; ces salauds !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    02 h 59, le 23 décembre 2014

Retour en haut