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Économie - Analyse

Où sommes-nous ? Où allons-nous ?

Où sommes nous ? et où nous allons nous ? Malheureusement, ces deux variables citées qui sont le point de départ et le point d'arrivée ne sont pas encourageantes de nos jours mais et il est important de clairement les définir pour mieux y faire face.
Tout d'abord, nous entrons dans le 7e mois de vacance présidentielle avec peu de chances d'un dénouement à l'horizon. En fait, alors que nous étions supposés être aujourd'hui en train de valoriser, de débattre et d'évaluer les performances du nouveau chef d'État et de la nouvelle équipe ministérielle dirigeante, nous voilà en train de calculer le coût et les conséquences de ce vide et de ses répercussions si néfastes et lourdes sur notre économie.
Cette stagnation politique entraîne en effet le gel de toutes nos institutions publiques, la fuite de nos investisseurs locaux et étrangers, la crainte des entreprises d'embaucher de nouvelles recrues, entraînant ainsi une hausse du taux de chômage vers des pics alarmants et une réduction du taux de croissance économique vers des abîmes dangereux.
À cela s'ajoute la question sécuritaire, avec de hauts risques de débordement quotidien nous faisant ainsi basculer « d'une économie instable, fragile et précaire » dans la première moitié de l'année 2014 vers une « économie de guerre » dans la deuxième moité de l'année.
Par ailleurs, ce qu'on appelait il y a quelque temps une bombe à retardement, définie comme étant le problème des refugiés syriens au Liban, a commencé à exploser graduellement.
Il n'y a aucun doute que nous avons une responsabilité humaine et humanitaire envers ce dossier et qu'il est de notre devoir d'aider autant que possible tout nécessiteux sur notre terre, mais suivant nos moyens et nos capacités sans oublier nos frères libanais vivant sous le seuil de pauvreté (leur nombre a augmenté de plus de 175 000 en 2013). Il est clair que nos infrastructures, notre économie, nos forces sécuritaires, nos hôpitaux, nos écoles, nos routes, nos télécommunications et nos entreprises ne sont aucunement en mesure de supporter ce déplacement organisé d'une « masse » devenue ingérable à tous les niveaux.
Le coût de cet exode s'élève jusqu'à présent à plus de 7 milliards de dollars, plus de 17 milliards de dollars de manque à gagner, faisant baisser le taux de croissance de 2,9 % par an, alors que nous peinons à approcher la timide barre d'une croissance de 1,5 % environ annuellement.
Ce qui est certain, c'est que notre avenir est étroitement lié à la crise syrienne, clairement devenue régionale et même mondiale et dont le dénouement ne paraît pas pour bientôt...
Notre résilience et notre habilité à contourner les crises et à identifier les opportunités enfouies sous les problèmes sont devenues nos points forts connus et reconnus mondialement. Même si notre note souveraine a été abaissée en 2013 de B à B- et a été maintenue stable par miracle par S&P en 2014, nous insistons à rappeler à toutes les agences de notation internationales que les chefs d'entreprise libanais et leurs sociétés méritent fièrement et à juste titre un AAA pour leur courage, leur ténacité, leur persévérance, leur créativité à faire face aux crises qu'ils traversent sans relâche.
En effet, nous nous battrons corps et âme pour garder nos entreprises sur pied et serons les premiers à accoster sur les nouveaux horizons et les nouvelles opportunités que l'avenir nous offrira.

* Président du Rassemblement de dirigeants et chefs d'entreprise libanais (RDCL)

Où sommes nous ? et où nous allons nous ? Malheureusement, ces deux variables citées qui sont le point de départ et le point d'arrivée ne sont pas encourageantes de nos jours mais et il est important de clairement les définir pour mieux y faire face.Tout d'abord, nous entrons dans le 7e mois de vacance présidentielle avec peu de chances d'un dénouement à l'horizon. En fait, alors que...

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