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Économie

Les gagnants et les perdants du pétrole

Quelle chute ! La baisse du pétrole qui se poursuit est l'une des tendances les plus fortes sur les marchés depuis quelques mois. Ce matin, le brut se rapprochait des 77 dollars. Ce mouvement a ses raisons et ses implications, à la fois économiques et géopolitiques. Explications...
Le pétrole continue de baisser, il est au plus bas depuis quatre ans. On en connaît les raisons : le ralentissement de la croissance mondiale, la baisse de la demande chinoise, le retour sur le marché de certains pays producteurs comme la Libye et surtout la pression qu'exerce l'Arabie saoudite en continuant à produire toujours autant. Et c'est là que tout cela est passionnant. On est une fois de plus à la limite de l'économique et du géopolitique. On s'en aperçoit quand on fait le bilan des gagnants et des perdants de cette chute.
Commençons par les perdants. L'Iran en tête. Le brut est à 77 dollars, il lui faudrait un cours à 140 dollars pour équilibrer son budget. Ce n'est pas un hasard si la pression à la baisse des cours est si forte alors que la date butoir pour les négociations sur le nucléaire iranien est le 24 novembre. La Russie ensuite. Là encore, on est à la croisée des chemins sur l'Ukraine. Ou encore des pays comme le Venezuela que les États-Unis verraient bien vaciller. Et enfin, les producteurs de pétrole de schiste et d'énergies alternatives qui ont besoin d'un pétrole au moins supérieur à 100 dollars pour rentabiliser leurs investissements.
Et du côté des gagnants ?
Le grand gagnant, c'est le consommateur américain. La baisse du pétrole équivaut à une baisse d'impôts de 500 dollars par ménage. En Europe, et en France en particulier, pas d'effet positif du fait de la baisse de l'euro, mais surtout des taxes sur le pétrole qui bloquent la répercussion sur le prix à la pompe. L'autre grand gagnant, c'est l'Arabie saoudite qui subit certes une baisse de revenus, mais a dans le même temps repris la main sur le marché mondial de l'énergie et déstabilisé ses ennemis mortels. À moins d'une nouvelle dégradation de l'économie mondiale, il y a fort à parier néanmoins que les cours se stabiliseront ou remonteront si l'Iran accepte un accord satisfaisant sur le nucléaire.

 

Quelle chute ! La baisse du pétrole qui se poursuit est l'une des tendances les plus fortes sur les marchés depuis quelques mois. Ce matin, le brut se rapprochait des 77 dollars. Ce mouvement a ses raisons et ses implications, à la fois économiques et géopolitiques. Explications...Le pétrole continue de baisser, il est au plus bas depuis quatre ans. On en connaît les raisons : le...

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