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Économie - Social

Participation en demi-teinte des salariés d’EDL à la grève

La grève lancée par le syndicat des employés d’EDL n’a pas mobilisé tous les employés de l’établissement. Photo Nasser Trabulsi

La grève de trois jours annoncée mercredi ne fait pas l'unanimité au sein du personnel d'Électricité du Liban. Un communiqué a en effet établi que de nombreux salariés appartenant aux différents services de l'établissement se sont rendus hier sur leur lieu de travail en ignorant l'appel lancé par le syndicat des employés d'EDL. Certains d'entre eux ont même réitéré leur défiance à l'encontre de cette initiative, jugeant sévèrement « l'utilité de la démarche dans le contexte actuel » ainsi que son « timing ».
En parallèle, le syndicat a tenu, comme il l'avait annoncé la vieille, une conférence de presse pour mettre en avant le bien-fondé de cette initiative. En présence de son président, Charbel Saleh, le syndicat a donc une nouvelle fois appelé les employés à se mobiliser, tout en mettant ces derniers en garde contre les « tentatives d'intimidation de la part de la direction ». Une grève « légitime » qui vient sanctionner l'absence d'avancée sur « un dossier soumis par le syndicat depuis près de deux ans », ont ainsi martelé les représentants, faisant référence à la question de l'augmentation des traitements des catégories les moins élevées de salariés engagés dans l'établissement. L'autre raison avancée pour justifier le mouvement concerne, quant à elle, « l'inertie » des pouvoirs publics face au blocage du siège d'EDL par les journaliers, ont également précisé les membres du syndicat. La grève devrait donc se poursuivre, malgré tout, jusqu'à samedi.
De son côté, la direction d'EDL a répliqué en milieu d'après-midi en publiant un communiqué dans lequel elle rejette catégoriquement les griefs formulés par le syndicat à son encontre, notamment sur la question de la revalorisation de certains traitements. La direction estime avoir « largement contribué à répondre aux attentes des salariés à ce niveau au cours des dernières années » et rappelle que « le décret 13357 du 19 novembre 1998, relatif aux prérogatives de l'établissement, énonce clairement le caractère non automatique des promotions ». Le communiqué réaffirme en outre que ce mouvement de grève est « contraire aux intérêts » des employés d'EDL.
En parallèle, les journaliers d'EDL se sont une nouvelle fois rassemblés devant le siège de la National Electricity Utility Company (Neuc), l'un des trois prestataires de services engagés auprès de l'office autonome, avec les sociétés KVA et Bus. Le communiqué rapporte que des pneus auraient été encore incendiés devant l'immeuble Royal Tower et fait état d'une rixe qui aurait éclaté entre certains manifestants. Rappelons que l'ultimatum fixé par les journaliers pour obtenir le paiement de leurs deux derniers mois de salaires par Neuc a expiré hier soir.

La grève de trois jours annoncée mercredi ne fait pas l'unanimité au sein du personnel d'Électricité du Liban. Un communiqué a en effet établi que de nombreux salariés appartenant aux différents services de l'établissement se sont rendus hier sur leur lieu de travail en ignorant l'appel lancé par le syndicat des employés d'EDL. Certains d'entre eux ont même réitéré leur défiance...

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