Les journaliers mettent la pression sur une société filiale d’EDL

Les journaliers d'EDL se sont rassemblés hier pour bloquer l'accès au siège de NEUC, l'un des trois prestataires de services en partenariat avec le fournisseur d'électricité depuis 2012 (avec les sociétés KVA et BUS). Les manifestants affirment avoir mené cette action pour protester contre le non-paiement de leurs salaires, précise le communiqué, qui rapporte, en outre, que certains d'entre eux ont « brûlé des pneus » devant l'immeuble Royal Tower, à Beyrouth. Les représentants des journaliers ont annoncé la fin de leur démonstration de force en milieu de matinée, promettant néanmoins de « nouvelles actions » au cas où NEUC rejetterait leurs revendications.
Rappelons que c'est la deuxième fois en un mois que la société NEUC doit faire face à une forte mobilisation des journaliers pour des raisons similaires. En septembre, la société avait finalement cédé à une partie des exigences de ces derniers. Sur place, un des journaliers avait commencé à s'automutiler, alors qu'un autre s'était aspergé d'essence avant de menacer de s'immoler par le feu.
Plus tard dans la journée, le syndicat des employés d'EDL a une nouvelle fois fait part de sa préoccupation face à l'enlisement de la situation consécutive au bras de fer qui oppose depuis de longs mois la direction de l'établissement aux journaliers. Dans un communiqué, le syndicat exprime l'espoir qu'une solution se dégage de la réunion prévue vendredi avec le ministre de l'Énergie et de l'Eau, Arthur Nazarian. Dans le cas contraire, les représentants préconisent l'organisation d'une « réunion d'urgence » afin de protéger leurs intérêts et ceux de leur établissement.