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Économie - Liban - Loyers anciens

Propriétaires et locataires à couteaux tirés

Votée en avril, la loi de libéralisation des loyers doit entrer en vigueur le 28 décembre. Photo Bigstockphoto.com

Le syndicat des propriétaires des appartements et immeubles à anciens baux s'est réuni hier pour réagir à la décision prise par les représentants des locataires de se mobiliser pour manifester leur rejet de la loi de libéralisation des loyers anciens, qui entrera en vigueur au mois de décembre. « C'est une initiative inacceptable orchestrée par des groupes d'individus qui prétendent représenter les locataires, mais qui œuvrent pour leur propre intérêt », souligne le communiqué. Une demande à l'attention du parquet afin « d'enquêter sur les origines et les affiliations des individus » montrés du doigt a également été formulée par le syndicat. Les propriétaires reprochent également aux « prétendus représentants » des locataires de « jouer sur la corde communautaire afin de légitimer une violation de la Constitution et du droit de la propriété privée ».
De son côté, le comité pour les droits des locataires s'était réuni lundi pour exprimer son rejet de ce que ses membres surnomment « la loi noire ». Les locataires d'appartements à baux anciens ont ainsi été appelés à manifester le 8 octobre dans le quartier de Hamra, à cinq heures de l'après-midi. Leurs représentants estiment, en effet, que la loi « sacrifie les garanties sociales pour le bénéfice des sociétés immobilières ainsi que des institutions financières investies sur ce marché ». Ils considèrent enfin que « la saisine du Conseil constitutionnel n'a pas suffi à préserver les droits des locataires » et réclament un nouvel examen de la loi de libéralisation des loyers anciens.
De son côté, le syndicat des propriétaires estime que la loi en question est équitable. Ce dernier cite, à titre d'exemple, la disposition qui garantit au locataire le droit de conserver son logement pendant douze ans à compter de la date d'entrée en vigueur de la loi, avec une augmentation progressive des loyers, ou encore celle qui prévoit un certain nombre de garanties pour les cas d'urgence.
Rappelons que le Conseil constitutionnel a rejeté les deux recours en invalidation de cette loi depuis son adoption par le Parlement le 1er avril dernier, considérant que celle-ci n'avait pas été publiée dans les délais impartis. En août, le Conseil a finalement validé les points essentiels du texte, qui devrait donc entrer en vigueur le 28 décembre prochain.

Le syndicat des propriétaires des appartements et immeubles à anciens baux s'est réuni hier pour réagir à la décision prise par les représentants des locataires de se mobiliser pour manifester leur rejet de la loi de libéralisation des loyers anciens, qui entrera en vigueur au mois de décembre. « C'est une initiative inacceptable orchestrée par des groupes d'individus qui prétendent...

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