Un kamikaze à bord d'une moto s'est fait exploser samedi soir près d'un barrage du Hezbollah dans l'est du Liban, tuant des combattants du parti chiite, a affirmé à l'AFP un responsable des services de sécurité. "Le kamikaze à bord d'une moto s'est fait exploser près d'un barrage du Hezbollah dans les environs de la localité de Khraybé", dans la Békaa, région frontalière de la Syrie, a-t-il précisé. "Les combattants du Hezbollah qui tenaient le poste ont été tués", a ajouté ce responsable sans être en mesure d'en confirmer le nombre.
L'Agence nationale d'information (ANI, officielle) a fait état de son côté de trois morts dans l'attentat contre le barrage du Hezbollah, sans préciser qu'il s'agissait de combattants. L'attentat a également blessé d'autres combattants qui se trouvaient près du barrage, selon la source de sécurité.
Cette attaque intervient dans un climat de fortes tensions dans la région de la Békaa après l'exécution depuis début août d'un troisième soldat libanais otage de jihadistes qui combattent le régime en Syrie.
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Le Front al-Nosra, qui a revendiqué l'exécution confirmée par le gouvernement à Beyrouth, a affirmé que l'armée libanaise était "devenue une marionnette aux mains" Hezbollah, bête noire des jihadistes et des rebelles syriens en raison de son soutien militaire au régime de Damas. Les jihadistes de confession sunnite réclament le retrait des combattants du Hezbollah de Syrie et accuse l'armée libanaise d'être sous la coupe du parti chiite. Ils demandent aussi un échange avec des prisonniers islamistes détenus au Liban, ce que Beyrouth refuse.
Vendredi matin, un attentat avait visé l'armée libanaise non loin de Ersal. Un camion militaire a été visé par une charge explosive de 10 Kg alors qu'il se dirigeait vers la ville de Ersal, a indiqué l'armée dans un communiqué. Deux soldats ont été tués et trois autres blessés, précise l'armée. Auparavant, un porte-parole militaire avait indiqué à l'AFP que le véhicule avait été "la cible probablement d'une roquette antichar".
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Vendredi sur Twitter, al-Nosra a accusé l'armée et le Hezbollah d'avoir "fabriqué l'attaque de Ersal", dans le but de "torpiller les négociations entre les jihadistes et l'Etat libanais en vue de libérer les militaires otages". "Après la fabrication de l'opération par l'armée libanaise, avec le Hezbollah , ses bombardements du jurd du Qalamoun et ses arrestations de civils à Ersal... le temps est venu".
Le conflit en Syrie a fortement déstabilisé le Liban voisin, qui accueille plus d'un million de réfugiés et est divisé entre partisans et détracteurs du régime syrien. Les bastions du Hezbollah et des barrages de l'armée au Liban ont été visés à plusieurs reprises par des attentats sanglants depuis 2013. Des groupes ayant revendiqué ces attaques ont affirmé agir en représailles à l'engagement militaire du Hezbollah en Syrie.
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commentaires (14)
En plus aux dernieres news , il n'y a pas eu de martyrs tues . Par contre les drones du hezb ont contre attaque efficacment contre les salafowabaites allies a israel . Et l'olj n'en dit pas un mot ..
FRIK-A-FRAK
13 h 02, le 22 septembre 2014