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Liban

Le plan anti-Daech de la coalition internationale suscite des réserves et des craintes chez Joumblatt

Le chef du Parti socialiste progressiste, Walid Joumblatt, redoute les conséquences éventuelles du plan prévu par la coalition internationale contre l'État islamique, dont les contours, sont, selon lui, très flous.
Dans son éditorial hebdomadaire au Anba', M. Joumblatt a d'emblée souligné que les aspects du plan prévu par la coalition internationale contre l'État islamique (ex-Daech) restent ambigus et incomplets, à moins que celui-ci ne recèle des éléments qui n'ont toujours pas été divulgués. Estimant que ce qui a déjà été publié au sujet de ce plan « n'est pas suffisant pour déterminer ses chances de succès », il a jugé « utile de s'arrêter sur certains points de vue militaires selon lesquels les plans américains pour contrer l'État islamique risquent de déboucher sur la formation de nouvelles milices et de provoquer sur le terrain une situation dont le contrôle échappera à tout le monde ».
Selon lui, ce qu'il faut, c'est appuyer les gouvernements centraux pour pouvoir combattre ces organisations, chose possible, selon lui, en Irak, avec le départ de Maliki et le changement de gouvernement. M. Joumblatt a plaidé dans ce cadre en faveur de la formation d'une armée nationale irakienne, capable de récupérer les terrains occupés par l'EI, mais dont la composition et l'idéologie seraient différentes de celles de Maliki. La mise en place de cette armée « est primordiale pour aboutir à un changement sur le terrain », a insisté le chef du PSP.
M. Joumblatt a enchaîné en réaffirmant la nécessité d'une solution politique en Syrie « à travers des efforts internationaux et régionaux qui n'écarteraient pas la Russie et l'Iran, et dont l'objectif serait de discuter de la mise en place d'un gouvernement transitoire qui écartera tous les symboles du régime actuel et qui s'attellera à préserver la cohésion de l'armée syrienne pour protéger le pays contre des divisions ».
Il a appelé à un retour à l'initiative arabe pour le règlement de la crise syrienne, lancée quelques mois après le début du soulèvement populaire dans ce pays, dans la mesure où celle-ci, a-t-il dit, avait proposé un règlement global de la crise.
Au plan libanais, M. Joumblatt s'est dit favorable à la relance du service militaire obligatoire, qu'il a justifié par le vide institutionnel et l'absence de recettes suffisantes pour financer toutes les dépenses de l'État dont le recrutement de conscrits. Saluant de nouveau la donation saoudienne d'un milliard de dollars en faveur de l'armée, M. Joumblatt s'est étonné par contre de « l'absence d'informations sur la donation de 3 milliards de dollars promise plus tôt par Riyad, à l'exception de quelques informations suspectes et non confirmées », en allusion à des questions de commissions qui entraveraient le déblocage de cette somme.

Le chef du Parti socialiste progressiste, Walid Joumblatt, redoute les conséquences éventuelles du plan prévu par la coalition internationale contre l'État islamique, dont les contours, sont, selon lui, très flous.Dans son éditorial hebdomadaire au Anba', M. Joumblatt a d'emblée souligné que les aspects du plan prévu par la coalition internationale contre l'État islamique...

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