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Liban - Espaces publics

M. Machnouk demande la protection du site de Dalyeh-Raouché contre les agressions

Les militants se félicitent du souci manifesté par le ministre de l'Environnement et de ses inteventions auprès du ministère des Travaux publics et de la municipalité de Beyrouth.

Un des sit-in de protestation organisés dernièrement par la Campagne pour la protection de Dalyeh, avec son slogan : « Levez votre chantier de notre Raouché. »

Le ministre de l'Environnement Mohammad Machnouk a envoyé hier une lettre au ministre des Travaux, Ghazi Zeaïter, lui demandant de « protéger le site de Dalyeh-Raouché (plage proche de la grotte aux Pigeons) des agressions et des projets privés qui y sont érigés, ainsi que des activités qui défigurent ce site en le séparant de la corniche, à l'instar des barbelés et des grillages que dénoncent la campagne pour la protection de ce site ». Le ministre demande, par la même occasion, à la municipalité de Beyrouth de n'accorder aucun permis de construire dans les terrains privés adjacents avant d'exiger une étude d'impact environnemental, et avant que celle-ci ne soit approuvée par son ministère.
Rappelons que Dalyeh, un port de pêcheurs à proximité de la fameuse grotte aux Pigeons, est au centre d'une polémique depuis plusieurs mois. Un conflit a opposé des sociétés privées, ayant acquis une grande partie des terrains dans cette zone, aux pêcheurs qu'elles voulaient déloger. La société civile est entrée en jeu pour refuser une nouvelle privatisation de la côte, se fondant sur des informations autour d'un futur grand projet touristique à Dalyeh. C'est ainsi qu'est née la Campagne pour la protection de Dalyeh-Raouché, formée d'un grand nombre de militants et d'ONG environnementales.
Commentant ces nouvelles directives du ministre de l'Environnement, Abir Saksouk, qui fait partie de cette campagne, a salué cette mesure. « Il est très important qu'il envoie une lettre en ce sens au ministre des Travaux, dit-elle. Il s'agit de la première prise de position officielle par un responsable dans cette affaire. Quelle que soit la suite, elle aura eu un impact non négligeable. »
Le militant Raja Noujaim, qui s'est également joint à cette campagne, se félicite lui aussi de cette prise de position du ministre de l'Environnement. « Je m'interroge simplement sur le bien-fondé d'envoyer une telle requête au ministère des Travaux, dont la responsabilité se limite aux biens-fonds maritimes, dit-il. À mon avis, c'est au mohafez qu'il aurait fallu demander d'enlever les barbelés et les grillages placés sur la corniche au-dessus du site, ainsi que les blocs de béton sur des terrains privés. Au ministère des Travaux publics, j'aurais tout simplement demandé de récupérer les terrains qui ont été privatisés et vendus à des sociétés ou des individus. Quant à la requête à la municipalité de Beyrouth, je crois plutôt qu'elle ne correspond pas aux prérogatives de cette institution. La construction d'un projet sur la côte nécessite un décret exceptionnel du Conseil des ministres, l'étude d'impact environnemental devrait donc être soumise à l'approbation du ministère de l'Environnement à ce stade-là et non à un stade ultérieur. Quoi qu'il en soit, tout cela n'ôte rien à l'importance que nous devons accorder à ces prises de position du ministre de l'Environnement. »
Dans sa lettre, M. Machnouk rappelle que son ministère a proposé de classer tout le site de Raouché, dont Dalyeh fait partie, comme réserve marine, dans le cadre de sa stratégie de réserves marines rédigée en collaboration avec l'Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN).

S.B.

Le ministre de l'Environnement Mohammad Machnouk a envoyé hier une lettre au ministre des Travaux, Ghazi Zeaïter, lui demandant de « protéger le site de Dalyeh-Raouché (plage proche de la grotte aux Pigeons) des agressions et des projets privés qui y sont érigés, ainsi que des activités qui défigurent ce site en le séparant de la corniche, à l'instar des barbelés et des grillages...

commentaires (1)

Absolument incroyable ! Ce site de Raouché est le plus important site touristique de Beyrouth où =lorsqu'il y avait des touristes dans cette ville- on en voyait jour et nuit rassemblés par centaines, parfois par milliers, l'admirant et s'y délectant. Et on permet à des compagnies privées à la cupidité scandaleuse et sans limite d'y faire ce qu'elles veulent, d'y construire ce quelles désirent -même des bordels, peut-être, qui sait- et de le détruire de la manière la plus effrontée. Mais quel pays de... ce pays est-il devenu ? C'est le ministre du Tourisme qui doit intervenir avant tous les autres dans cette affaire, faire récupérer ce site par l'Etat et oeuvrer à le transformer entièrement en un site touristique des plus attractifs au monde, bon sang !

Halim Abou Chacra

06 h 04, le 22 août 2014

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Commentaires (1)

  • Absolument incroyable ! Ce site de Raouché est le plus important site touristique de Beyrouth où =lorsqu'il y avait des touristes dans cette ville- on en voyait jour et nuit rassemblés par centaines, parfois par milliers, l'admirant et s'y délectant. Et on permet à des compagnies privées à la cupidité scandaleuse et sans limite d'y faire ce qu'elles veulent, d'y construire ce quelles désirent -même des bordels, peut-être, qui sait- et de le détruire de la manière la plus effrontée. Mais quel pays de... ce pays est-il devenu ? C'est le ministre du Tourisme qui doit intervenir avant tous les autres dans cette affaire, faire récupérer ce site par l'Etat et oeuvrer à le transformer entièrement en un site touristique des plus attractifs au monde, bon sang !

    Halim Abou Chacra

    06 h 04, le 22 août 2014

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