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À La Une - Irak

Barack Obama appelle à éradiquer le cancer de l'Etat islamique

Nouvelles frappes aériennes après la décapitation d'un journaliste américain.

Le président Barack Obama a exhorté mercredi à éradiquer le "cancer" de l'Etat islamique, qui a revendiqué la décapitation d'un journaliste américain. Nicholas KAMM/AFP

Le président Barack Obama a exhorté mercredi à éradiquer le "cancer" de l'Etat islamique (EI, ex-Daech), qui a revendiqué la décapitation d'un journaliste américain, promettant que les Etats-Unis vont poursuivre la lutte contre les jihadistes ultra-radicaux.

Le visage grave, s'exprimant de son lieu de vacances, le président américain a appelé "les gouvernements et les peuples du Moyen-Orient" à travailler ensemble pour "extraire ce cancer afin qu'il ne se répande pas".
Il a promis que les Etats-Unis, qui procèdent à des frappes aériennes dans le nord de l'Irak depuis le 8 août, continueraient à lutter contre ces jihadistes ultra-radicaux.

Peu avant, l'armée américaine avait annoncé qu'une nouvelle vague de 14 bombardements avait été menée ces dernières 24 heures. Les jihadistes extrémistes avaient menacé mardi, dans la vidéo montrant l'assassinat de James Foley, d'exécuter un second otage américain si les pillonages se poursuivaient.

Le président des Etats-Unis a jugé que l'EI n'avait "pas sa place au XXIe siècle" et que ce groupe islamiste ultra-radical "ne parlait au nom d'aucune religion" car "aucune religion ne dit de massacrer des innocents".
Menaçant, il a prévenu que "quand des Américains sont visés quelque part, nous faisons ce qui est nécessaire pour que justice soit faite".

Avant cette intervention présidentielle, la Maison Blanche avait confirmé "l'authenticité" de la vidéo diffusée la veille par l'EI et montrant l'assassinat de James Foley par l'EI.
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a dénoncé un "crime abominable", le secrétaire d'Etat américain John Kerry parlant de l'EI comme du "visage du mal" qui doit être "détruit".

L'EI, qui veut instaurer un califat en Irak et en Syrie, avait affirmé mardi avoir décapité James Foley, 40 ans, et menacé de tuer un autre journaliste américain, Steven Sotloff, en représailles aux frappes aériennes américaines. D'ailleurs, les Etats-Unis ont procédé à 14 frappes contre des positions de l'EI au cours des dernières 24 heures, a indiqué l'armée américaine.


 

Vidéo retirée de Twitter
Dans leur vidéo diffusée mardi sur internet l'EI, qui s'est taillé une réputation de groupe sanguinaire, montre un homme s'exprimant en anglais avec un accent britannique, masqué et habillé de noir qui semble couper la gorge de James Foley, enlevé en novembre 2012 en Syrie.

Le Premier ministre britannique David Cameron a ainsi déclaré qu'il était "de plus en plus probable" que le bourreau non identifié soit un Britannique.

La vidéo de l'EI est intitulée "Message à l'Amérique" et a été tournée dans une zone désertique impossible à identifier: l'EI y montre aussi l'autre journaliste américain identifié comme Steven Sotloff, qu'il menace d'exécuter si les frappes ne cessent pas.

La mère de James Foley, Diane Foley, dans un message sur Facebook, a dit que son fils avait "donné sa vie en essayant de montrer au monde les souffrances du peuple syrien".
"Nous implorons les ravisseurs d'épargner la vie des autres otages. Comme Jim, ils sont innocents. Ils n'ont aucun pouvoir sur la politique du gouvernement américain en Irak, en Syrie ou ailleurs dans le monde", a exhorté Mme Foley.

James Foley, reporter expérimenté, avait couvert le conflit en Libye avant de se rendre en Syrie pour suivre la rébellion contre le régime de Bachar el-Assad pour le site d'informations américain GlobalPost, l'Agence France-Presse et d'autres médias.
"Nous sommes horrifiés par la diffusion de cette vidéo -qui n'a pas été authentifiée- et par la revendication de l'assassinat de James Foley", a déclaré le PDG de l'AFP, Emmanuel Hoog, avant l'authentification annoncée par Washington.

Cet assassinat a provoqué l'indignation de pays européens.
Paris a évoqué une "barbarie" et un "assassinat ignoble". La chancelière allemande Angela Merkel est "bouleversée" par le sort du journaliste, selon son porte-parole. Le Britannique Cameron a fustigé une exécution "choquante et perverse".
La France a également dit envisager une "stratégie globale" contre un "quasi-Etat terroriste", tandis que Berlin et Rome se sont dits prêts à faire comme Washington et Paris en livrant des armes aux forces kurdes pour les aider à repousser l'offensive jihadiste dans le Nord de l'Irak.

A la suite de déclarations précédentes de Barack Obama sur "une stratégie à long terme" de lutte contre l'EI, son homologue français François Hollande a annoncé qu'il proposerait "prochainement" une conférence sur la sécurité en Irak et la lutte contre l'EI "qui dispose de financements importants et d'armes très sophistiquées".

Les extrémistes sunnites de l'EI, qui sèment la terreur en Irak et en Syrie voisine, avaient annoncé fin juin avoir établi un "califat" dans les régions sous son contrôle dans ces deux pays.
Ils ont perdu ces derniers jours du terrain dans le nord irakien après une contre-offensive de l'armée et des combattants kurdes appuyée par des raids massifs de drones et d'avions américains.

 

"Déclaration de guerre aux Etats-Unis"
Pour Michael Morell, un ancien de la CIA, cet assassinat est la "première attaque terroriste" de l'EI contre les Etats-Unis. Aux yeux également du sénateur républicain Marco Rubio, l'EI "a déclaré la guerre aux Etats-Unis".
Sur le terrain au nord et à l'ouest de Bagdad, les forces irakiennes appuyées par les milices chiites et les tribus sunnites, ainsi que les peshmergas (combattants kurdes) consolidaient leurs positions après avoir repoussé les jihadistes, mais faisaient mercredi du surplace.

Les forces engagées pour reprendre aux jihadistes la ville de Tikrit, l'ancien fief du président renversé et exécuté Saddam Hussein, n'ont pas encore réussi à y entrer.
La reprise dimanche du barrage de Mossoul, le plus important d'Irak, a constitué leur principale victoire jusque-là.

L'offensive jihadiste a jeté sur les routes des centaines milliers de personnes dont des membres des minorités chrétienne et kurdophone des Yazidis qui ont trouvé refuge dans les montagnes du nord, au Kurdistan ou même dans des camps à la frontière syrienne.


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Le président Barack Obama a exhorté mercredi à éradiquer le "cancer" de l'Etat islamique (EI, ex-Daech), qui a revendiqué la décapitation d'un journaliste américain, promettant que les Etats-Unis vont poursuivre la lutte contre les jihadistes ultra-radicaux.Le visage grave, s'exprimant de son lieu de vacances, le président américain a appelé "les gouvernements et les peuples du...

commentaires (5)

ET PAS SEULEMENT !

LA LIBRE EXPRESSION

07 h 04, le 21 août 2014

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Commentaires (5)

  • ET PAS SEULEMENT !

    LA LIBRE EXPRESSION

    07 h 04, le 21 août 2014

  • Ce Message sanguinaire à l'Amérique espérons qu'il portera ses fruits cette avec des frappes authentiques contre touts les terroristes .

    Sabbagha Antoine

    21 h 00, le 20 août 2014

  • D'où sortent ces monstres ?? Qui les subventionne ?

    lila

    17 h 56, le 20 août 2014

  • LES CANNIBALES À L'ACTION !

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 52, le 20 août 2014

  • Des animaux de la pire espèce. Tfeh !...

    Halim Abou Chacra

    09 h 38, le 20 août 2014

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