Le PDG de l'alliance Renault-Nissan, Carlos Ghosn, d'origine libanaise, a écarté jeudi toute entrée en politique au Liban, pays privé de président depuis fin mai, jugeant qu'il "cumulait déjà trop d'emplois".
Interrogé par un journaliste sur une possible candidature à la présidence libanaise, lors d'une conférence de presse au club des correspondants étrangers du Japon, l'entrepreneur de 60 ans a coupé court à cette éventualité, sous les rires de l'assistance. "J'ai déjà été accusé de cumuler trop d'emplois. Donc malheureusement je ne pense pas que cela fasse partie des probabilités", a-t-il répondu. "J'ai un travail à faire en tant que dirigeant de deux grands groupes, Renault et Nissan. (...) Il y a beaucoup de choses à faire dans le monde, mais je pense que c'est à mon poste actuel que je peux apporter ma contribution aujourd'hui", a encore ajouté M. Ghosn.
'Spéculations sur une éventuelle carrière en politique'
Né au Brésil de parents d'origine libanaise, le PDG de Renault-Nissan, qui a acquis sa notoriété en redressant le groupe japonais, a suivi sa scolarité au Liban chez les Jésuites. Il a gardé des liens avec ce pays où il est propriétaire d'un vignoble.
Selon une partie de la presse étrangère, il avait affirmé lors d'une visite en septembre 2003 que "sa méthode pour sauver Nissan pouvait être appliquée au Liban", alimentant des spéculations sur une éventuelle carrière politique.
Déchiré entre deux camps (pro et anti-Hezbollah) sur fond de guerre en Syrie, le Liban est sans président depuis le départ de Michel Sleiman le 25 mai, un scénario que le pays a connu en 1988, en pleine guerre civile, et en 2007. Le gouvernement de Tammam Salam assume les pouvoirs exécutifs jusqu'à l'élection d'un nouveau président par le Parlement.
Pour mémoire
Le défi de Carlos Ghosn : faire gagner le « Made in France »
Nissan: Ghosn a touché plus de 7 millions d'euros l'an passé
Lire aussi
Interrogé par un journaliste sur une possible candidature à la présidence libanaise, lors d'une conférence de presse au club des correspondants étrangers du Japon,...
commentaires (6)
Rien à faire au Liban .... Il faut être fou pour essayer de faire qq chose encore, c'est foutu... Le jour ou il y aura un bon président en Syrie le Liban pourra rêver d'aller mieux ... Les libanais de la diaspora n'ont rien à faire pour ne pas à f....de la chiasse politique au Liban...
CBG
21 h 50, le 17 juillet 2014