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À La Une - Syrie

A Alep, les cratères d'obus deviennent des "piscines"

"Nous n'avons pas d'eau pour nous doucher. Parfois, on vient même chercher de l'eau (de cette mare)", explique une adolescent.

Des enfants syriens se baignant dans le cratère d'un obus rempli d'eau, à Alep, le 10 juillet 2014. AFP/AMC/Fadi Al-Halabi

A Alep, deuxième ville de Syrie, les cratères laissés par les raids de l'armée sur les secteurs rebelles se sont transformés en piscines improvisées, certes insalubres, pour les enfants à la recherche d'un peu de fraîcheur.

Dans le quartier de Chaar, dans l'est de l'ex-capitale économique ravagée par deux ans de guerre, des enfants et des adolescents pataugent avec insouciance dans une mare d'eau créée par un obus, dans une rue complètement dévastée par les bombardements, a constaté un correspondant de l'AFP. Cette image presque surréaliste s'offre alors que les températures avoisinent les 35 degrés Celsius dans la ville et que les pénuries d'eau et d'électricité sont monnaie courante depuis plusieurs mois.

 

(Lire aussi : L'armée syrienne et les rebelles envoient des renforts à Alep)

 

"Dans le passé, on allait à la piscine du centre-ville. Aujourd'hui, les piscines sont les cratères laissés par les barils d'explosifs qu'il (le président Bachar el-Assad) lâche sur nous", affirme Abdel Kader, 12 ans, le corps presque immergé dans l'eau sale. "Il fait très chaud et nous ne pouvons pas dormir, ni le jour ni la nuit", explique-t-il.

 

 

AFP/AMC/Fadi Al-Halabi

 

 

'Pas d'eau pour nous doucher'

Selon les résidents, un baril d'explosifs s'est abattu sur une conduite d'eau, formant la mare d'eau boueuse.
Moustapha, un adolescent, se réjouit de pouvoir "nager ici". "Nous n'avons pas d'eau pour nous doucher. Parfois, on vient même chercher de l'eau (de cette mare)", dit-il. "Nous sommes fatigués et nous sommes en plein jeûne", dit-il en référence à la période du Ramadan.

 

(Lire aussi : Alep sous le feu du régime)

 

Depuis l'été 2012, l'ex-capitale économique de Syrie est divisée entre des secteurs ouest contrôlés par les forces loyalistes et des quartiers est aux mains des rebelles, soumis à des bombardements aériens quotidiens qui ont fait des centaines de morts cette année et ont été dénoncés par la communauté internationale. Les rebelles mènent de leur côté des attaques au mortier sur les secteurs ouest. Récemment, l'armée syrienne a avancé à la périphérie de la ville, l'opposition mettant en garde contre une offensive majeure.

 

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A Alep, deuxième ville de Syrie, les cratères laissés par les raids de l'armée sur les secteurs rebelles se sont transformés en piscines improvisées, certes insalubres, pour les enfants à la recherche d'un peu de fraîcheur.
Dans le quartier de Chaar, dans l'est de l'ex-capitale économique ravagée par deux ans de guerre, des enfants et des adolescents pataugent avec insouciance dans une...

commentaires (2)

Une vraie folie sale .

Sabbagha Antoine

17 h 27, le 16 juillet 2014

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Commentaires (2)

  • Une vraie folie sale .

    Sabbagha Antoine

    17 h 27, le 16 juillet 2014

  • Pires que les cratères d'obus äsraéliens ! Saleté de bäâ bää bääSSyriens.

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    15 h 43, le 15 juillet 2014

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