500 000 dollars de ventes réalisées en 5 jours pour des stands à 1 450 dollars l'emplacement, le Beirut Design's Week témoigne de l'attrait toujours persistant du talent libanais en matière de création.
Accessoires, prêt-à-porter, bijoux et décoration d'intérieur... le champ des talents est large et malgré les difficultés de la conjoncture économique et l'étroitesse du marché libanais, l'événement a réussi à attirer quelque 45 000 visiteurs sur cinq jours et 80 exposants. L'objectif de la Beirut Designers' Week était de permettre aux jeunes designers libanais d'exposer leurs talents souvent pour la première fois.
« J'ai souhaité créer cet événement car je souhaitais que Beyrouth demeure la capitale de la mode dans la région », explique Sandra Ghattas, fondatrice de Gata Events and Promotions, la société organisatrice.
Selon la professionnelle, la capitale libanaise se vide de ses talents au profit des pays arabes. « Dubaï est en train de monter en puissance alors que les visiteurs des pays du Golfe boycottent le Liban à cause de la situation politico-sécuritaire. Même les designers libanais préfèrent s'expatrier quand ils le peuvent. »
Pour Nathalie el-Metni, jeune créatrice d'accessoires, « ce type d'événements est essentiel car une boutique implique trop de frais et nécessite une conjoncture économique plus stable ».
« Même si le coût est conséquent, j'ai largement pu rentabiliser mon investissement, témoigne Maria Kassabian, une autre exposante. En cinq jours, j'ai réalisé des ventes à hauteur de 6 000 dollars et j'ai surtout obtenu des commandes pour les pays arabes. »
L'événement a été organisé en collaboration avec le ministère de l'Économie et du Commerce, en partenariat avec Beirut Waterfront Development SARL et sous le haut patronage du ministre du Tourisme Michel Pharaon.
S.H.
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