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Liban

La lettre de Sleiman au Parlement, « un faux pas » qui profiterait à Berry, affirme Salah Honein

À la suite de la lettre adressée vendredi par le président de la République, Michel Sleiman, au Parlement, le président de la Chambre Nabih Berry a convoqué les députés à une séance demain, mercredi, pour en débattre. La lettre incite les parlementaires à accomplir leur devoir en assurant l'élection d'un nouveau chef de l'État. Toutefois, la convocation à la séance a déclenché un débat sur la légalité de cette réunion, étant donné qu'elle se tiendra au cours de la période des dix jours qui précède la fin du mandat présidentiel. Or au cours de cette période, le Parlement siège en collège électoral et n'a ni compétence à légiférer ni à débattre, en vertu de l'article 74 de la Constitution. Il se réunit de plein droit avec, pour seule mission, l'élection d'un nouveau président de la République.


Interrogé sur ce point par l'agence d'information al-Markaziya, l'ancien député Salah Honein a évoqué « un faux pas » du président Sleiman, que le président de la Chambre ne manquera pas « d'exploiter ». Il aurait mieux fallu substituer à la lettre « un appel » de la même teneur, mais qui n'aurait pas « de répercussions constitutionnelles ». Le président Sleiman aurait pu ainsi exprimer son « excellent » message dans « un discours prononcé à partir de Baabda par exemple », a souligné Salah Honein.


« Bien que j'appuie entièrement la position du président Sleiman qui incite les députés à accomplir leur devoir, la méthode par laquelle ce message a été adressé, en cette période précise du mandat parlementaire, comporte une erreur constitutionnelle. » Ce qu'il y aurait de plus grave dans ce « faux pas du président Sleiman, dont la bonne intention et le souci de faire respecter la Constitution ne sont en aucun cas mis en doute », c'est que ce « faux pas fournisse au président de la Chambre, Nabih Berry, un prétexte qu'il exploiterait pour continuer à violer la Constitution en maintenant les activités de législation et de débat ».
« Cette lettre a fourni au président Berry le prétexte de convoquer le Parlement à une séance (mercredi) qui n'est pas électorale (pendant la période des dix jours) », a précisé Salah Honein.

 

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