La régularisation de la situation des réfugiés syriens devient impérative

Le dossier des réfugiés syriens était, hier, au cœur de plusieurs réunions ministérielles. Ainsi, le ministre de l'Intérieur, Nouhad Machnouk, s'est entretenu avec le coordinateur résident de l'ONU, Ross Moutain, qui était accompagné de la représentante de l'Unrwa au Liban, Ann Dismorr, des procédures adoptées par la Sûreté générale vis-à-vis des réfugiés palestiniens qui fuient les camps de Syrie. Au cours de la réunion, les idées discutées par le comité ministériel chargé du dossier des réfugiés syriens ont été également évoquées.
Prenant la parole, M. Machnouk a souligné l'importance d'adopter des normes claires pour régulariser la situation des réfugiés syriens au Liban, appelant la communauté internationale à honorer ses engagements et à aider le Liban à supporter le fardeau et cela notamment en soutenant les communautés hôtes.
Le ministre des Affaires sociales, Rachid Derbas, qui préside le comité ministériel chargé du dossier syrien, s'est entretenu, pour sa part, avec une délégation du Fonds koweïtien pour le développement arabe chargée de définir les besoins des réfugiés syriens au Liban. Le Koweït s'était engagé, lors de la deuxième réunion des donateurs, à verser 500 millions de dollars aux réfugiés syriens, 50 millions de dollars de cette somme devraient être consacrés aux pays accueillant des réfugiés.

Chaptini favorable au rapatriement
De son côté, la ministre des Déplacés, Alice Chaptini, a estimé que « les réfugiés syriens dont le nombre dépasse le million constituent un grave problème pour le Liban ». « Leur nombre dépasse les capacités du pays et porte de lourdes conséquences sécuritaires, sociales et économiques. Devant le peu d'aides reçues par la communauté internationale, il est impératif que le Liban adopte un plan pour régulariser la situation des réfugiés, notamment en rapatriant une partie d'entre eux dans des régions syriennes qui ne sont plus actuellement le théâtre de conflits et cela sans oublier la facette humanitaire de ce dossier », a-t-elle dit, craignant que « la crise syrienne dure encore de longues années ».