Rechercher
Rechercher

Moyen Orient et Monde - Révolte

L’Irak attaque un convoi de jihadistes en Syrie

Les combats redoublent d'intensité entre les rebelles et l'armée de Damas.

A Alep, le 27 avril, la détresse d'un homme près d'un corps. Certains quartiers de la ville ont été la cible de bombardements aux barils d'explosifs ont rapporté des ONG. AFP PHOTO / AMC / FADI AL-HALABI

Des hélicoptères irakiens ont tiré hier sur un convoi jihadiste en territoire syrien pour l'empêcher d'entrer en Irak, tuant huit personnes, un message fort avant les législatives de mercredi. C'est la première fois que les autorités irakiennes revendiquent une attaque contre des jihadistes en Syrie. Officiellement neutre dans le conflit syrien, l'Irak est sorti de sa réserve en mars, à l'approche du scrutin, le Premier ministre Nouri al-Maliki accusant les monarchies du Golfe, principaux alliés de la rébellion syrienne, de « soutenir le terrorisme ».
Les hélicoptères de l'armée irakienne ont mené le raid dans l'est de la Syrie contre un convoi de camions qui s'approchait de la frontière pour « livrer (en Irak) du carburant à Daech (l'État islamique en Irak et au Levant, lié à el-Qaëda) », a indiqué le porte-parole du ministère irakien de l'Intérieur, Saad Maan. L'attaque a été menée « sans coordination avec le régime Syrien », a ajouté le général de brigade Maan, soulignant la responsabilité pour les Irakiens de « protéger la frontière », d'un côté comme de l'autre.

 

 

 

 

Frontière poreuse
La porosité des 600 kilomètres de frontières qui séparent l'Irak de la Syrie a profité aux jihadistes de Daech, qui ont fait de la région irakienne frontalière d'al-Anbar leur base arrière. Daech est haï par le reste de la rébellion syrienne à cause de la brutalité de ses méthodes. Chassé de plusieurs secteurs syriens, le groupe s'est replié à Raqa. En Irak, il contrôle la ville de Fallouja. Le conflit syrien alimente la spirale de violences en Irak, en attisant des divisions confessionnelles déjà profondes. Des Irakiens aussi bien chiites que sunnites sont partis combattre en Syrie, au côté du régime pour les chiites et de la rébellion pour les sunnites.
Plusieurs incidents ont eu lieu à la frontière syro-irakienne. En septembre dernier, une fillette de 4 ans a été tuée dans la localité frontalière irakienne d'al-Qaïm par la chute d'obus tirés de Syrie. Deux semaines auparavant, des avions militaires syriens avaient brièvement pénétré l'espace aérien irakien pour bombarder des positions rebelles dans la ville frontalière syrienne de Boukamal. L'Irak accueille en outre près de 40 000 réfugiés Syriens.

 

(Dossier : Pour les réfugiés syriens qui attendent le départ, l’Allemagne est le nouvel eldorado)

 

Alep
Ailleurs en Syrie, au moins 21 personnes ont été tuées et une cinquantaine d'autres blessées hier par des tirs au mortier menés par des rebelles sur des quartiers prorégime à Alep, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). « Les tirs ont visé des quartiers (...) certains dans la vieille ville, où les rebelles tentent d'avancer », a indiqué l'OSDH. La guerre fait rage dans l'ex-capitale économique de Syrie, divisée depuis l'été 2012 entre quartiers tenus par le régime et ceux contrôlés par les rebelles. Auparavant, « des brigades islamistes rebelles ont fait sauter l'immeuble abritant la Chambre d'industrie dans la vieille ville qui servait de quartier général aux forces gouvernementales », a précisé l'OSDH faisant état de morts et de blessés parmi les soldats, ainsi que de combats et de bombardements dans le secteur. Les secteurs rebelles à Alep et sa province sont soumis de leur côté depuis le 15 décembre à des bombardements aériens des forces gouvernementales ayant fait des centaines de morts. Les attaques aux « barils d'explosifs », menées par les forces gouvernementales et dénoncées par la communauté internationale, ont fait encore six morts hier, selon l'OSDH.

 

(Lire aussi : Face à la menace jihadiste liée à la Syrie, Amman renforce sa législation)


Dans la province de Lattaquié, les troupes gouvernementales ont repris aux rebelles un poste de garde dans la ville de Samra, a indiqué l'agence SANA. L'OSDH a expliqué de son côté que des affrontements entre rebelles et forces du régime étaient en cours dans la ville même. Dans la province de Qouneitra, les rebelles ont progressé dans leur offensive visant à s'emparer de collines stratégiques et à relier des secteurs sous leur contrôle dans cette région et la province voisine de Deraa, selon l'Observatoire.

Lire aussi

Nouveau retard de Damas dans l'évacuation de ses armes chimiques
Syriens et Libanais, ils se souviennent du père Frans, assassiné à Homs

Au bout de l'errance, un square et "quelques couvertures" pour des familles syriennes

De retour à Maaloula, les habitants partagés entre joie et tristesse

Des hélicoptères irakiens ont tiré hier sur un convoi jihadiste en territoire syrien pour l'empêcher d'entrer en Irak, tuant huit personnes, un message fort avant les législatives de mercredi. C'est la première fois que les autorités irakiennes revendiquent une attaque contre des jihadistes en Syrie. Officiellement neutre dans le conflit syrien, l'Irak est sorti de sa réserve...
commentaires (1)

C'est Bashar qui va etre triste pour ses "allies " de daech irakiens !!!! Il risquerai de perdre les elections a cause de cette attaque itakienne , et peu d'espoir qu'il score a 99,999999% des voix . Pauvre cervelles endommagees !

FRIK-A-FRAK

09 h 30, le 28 avril 2014

Tous les commentaires

Commentaires (1)

  • C'est Bashar qui va etre triste pour ses "allies " de daech irakiens !!!! Il risquerai de perdre les elections a cause de cette attaque itakienne , et peu d'espoir qu'il score a 99,999999% des voix . Pauvre cervelles endommagees !

    FRIK-A-FRAK

    09 h 30, le 28 avril 2014

Retour en haut