Rechercher
Rechercher

À La Une - Aviation

Disparition du vol MH370 : le point sur l'enquête et les recherches

La Chine est en possession d'images satellite de nouveaux objets flottant repérés dans le couloir sud.

Les familles des passagers du vol MH370 protestent contre le manque d'informations au sujet du sort de l'avion de la Malaysia Airlines, lors d'une conférence de presse, le 22 mars 2014, à Pékin. REUTERS/Jason Lee

Deux semaines après la disparition du vol MH370 de Malaysia Airlines entre Kuala Lumpur et Pékin, le mystère reste entier sur son sort et celui de ses passagers: voici un point sur l'enquête.

 

Où se trouve l'avion?

"La question qui intéresse tout le monde est celle à laquelle nous ne pouvons répondre: où est l'avion?". Cette déclaration est devenue un leitmotiv, en même temps qu'un aveu d'échec, pour le ministre malaisien des Transports qui la répète à l'envi depuis le début de la crise.

Le sort de l'avion reste la question la plus brûlante dans l'enquête tant il semble stupéfiant qu'un Boeing 777 (environ 60 m de long et autant d'envergure) puisse échapper aux innombrables radars civils et militaires en Asie-Pacifique et aux satellites d'observation qui scrutent la région en permanence.

Les premières recherches se sont concentrées en mer de Chine méridionale, sur la trajectoire du vol 370, entre la Malaisie et le sud du Vietnam.

Après confirmation du changement de cap de l'avion, les recherches ont été redirigées vers l'océan Indien. Deux couloirs ont été délimités à partir de projections satellitaires, l'un au nord vers l'Asie centrale, l'autre s'étirant jusqu'au sud de l'océan Indien.

La plupart des experts privilégient ce dernier couloir, estimant que l'avion n'aurait pu voler par exemple au-dessus de la Chine ou d'ex-républiques soviétiques sans être détecté.

Les autorités malaisiennes insistent sur le fait que les deux couloirs restent "aussi importants" l'un que l'autre mais les moyens logistiques convergent depuis le 20 mars dans une zone située à 2.500 km au sud-ouest de la ville australienne de Perth, quasiment aux portes de l'Antarctique, après l'identification par imagerie satellite de deux gros objets flottants qui pourraient être des débris de l'avion.

Si tel était le cas, la distance parcourue par l'avion depuis son décollage accréditerait l'idée qu'il aurait volé jusqu'à épuiser ses réserves de carburant.

De plus, selon une information rapportée samedi par le ministre malaisien des Transports, Hishammuddin Hussein, la Chine est en possession d'images satellite de nouveaux objets flottant repérés dans le couloir sud.

Carte de l'Asie  localisant le périmètre de recherche du vol MH370 dans l'océan Indien et les dernières positions connues possibles de l'avion

 

 

Que s'est-il passé?

En fonction des circonstances dans lesquelles l'avion sera retrouvé -- s'il est retrouvé --, établir avec certitude le scénario de sa perdition pourrait prendre des années.

La seule hypothèse écartée est celle d'une explosion en vol ayant désintégré l'appareil.

Restent celles du détournement, d'un acte désespéré d'un ou des pilotes ou d'un événement ayant rendu les pilotes incapables de contrôler l'avion.

"Pour le moment il n'existe aucun consensus, que ce soit entre les experts du renseignement, de l'aéronautique ou les gouvernements, quant à ce qui s'est passé", indique Jonathan Galaviz du cabinet de conseil américain Global Market Advisors.

Les autorités malaisiennes soutiennent que les mouvements de l'avion après sa disparition des écrans radars civils, conjugués à la désactivation non concomitante de ses systèmes de communication/localisation, signent "un acte délibéré" à bord du Boeing.

Des proches de passagers entretiennent l'idée d'un détournement par des pirates qui auraient posé l'avion dans un endroit secret. Mais aucune demande ni revendication n'ont été présentées et les spécialistes n'identifient pas de mobile crédible justifiant le déroutement d'un avion de ligne malaisien.

 

Un RNZAF Orion australien mobilisé pour les recherches. AFP/Greg WOOD

 

 

Des suspects?

La vérification des antécédents des 227 passagers par les autorités de leurs pays d'origine n'a rien donné malgré les craintes initiales liées à la présence à bord de deux Iraniens voyageant avec des passeports européens volés.

L'attention des enquêteurs se focalise sur le pilote et son second. Les policiers ont saisi un simulateur de vol au domicile du commandant de bord sur lequel certaines données auraient été effacées. Mais aucun élément matériel n'a jusqu'ici permis d'incriminer les deux hommes.

 

Deux semaines après la disparition du vol MH370, deux "objets" ont été détectés dans le sud de l'océan Indien. AFP / Australian Government's Department of Defence via the Australian Maritime Safety Authority

 

Et maintenant?

La priorité est de retrouver l'avion avant que la "boîte noire", dont la durée d'émission est de 30 jours, ne soit muette.

Or le temps ne joue pas en faveur de la Malaisie et des 25 autres pays participants aux recherches."Les autorités savent que l'hiver approche dans les mers australes", relève Greg Waldron du magazine spécialisé Flightglobal. "Cela ne va pas arranger les choses dans une région où il est par nature compliqué d'effectuer des opérations de recherche".

 

 

Lire aussi

Vol MH370 : deux « objets » relancent l'enquête dans le sud de l'océan Indien

L'avion aurait-il disparu dans les montagnes pakistano-afghanes ?

Le dernier message de la Malaysia Airlines : « Eh bien, bonne nuit...»

Deux semaines après la disparition du vol MH370 de Malaysia Airlines entre Kuala Lumpur et Pékin, le mystère reste entier sur son sort et celui de ses passagers: voici un point sur l'enquête.
 
Où se trouve l'avion?
"La question qui intéresse tout le monde est celle à laquelle nous ne pouvons répondre: où est l'avion?". Cette déclaration est devenue un leitmotiv, en même...

commentaires (1)

Le vol MH370 un film d 'horreur qui continue .A suivre.

Sabbagha Antoine

16 h 58, le 22 mars 2014

Tous les commentaires

Commentaires (1)

  • Le vol MH370 un film d 'horreur qui continue .A suivre.

    Sabbagha Antoine

    16 h 58, le 22 mars 2014

Retour en haut