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Moyen Orient et Monde - Philippines

Au cœur d’un réseau de pédophilie, la petite ville d’Ibabao

À Ibabao, dans une bourgade isolée du centre des Philippines, les enfants d’une garderie jouent sans se douter que la maison voisine abritait les activités d’un réseau de pédophilie. Ted Aljibe/AFP

Dans une bourgade isolée du centre des Philippines, les enfants d'une garderie jouent sans se douter que la maison voisine abritait les activités d'un réseau de pédophilie, qui obligeait des tout jeunes à se livrer à des activités sexuelles devant une caméra web. Des scènes similaires se déroulaient dans plusieurs maisons d'Ibabao, une petite ville de l'île de Cebu, où certains des 5 000 habitants exploitaient ainsi leurs enfants, une activité plus rémunératrice que la pêche ou l'usine.
Mi-janvier, les polices des Philippines, de Grande-Bretagne et d'Australie annonçaient qu'une enquête internationale avait permis de démanteler un réseau qui diffusait via Internet des scènes de sévices sexuels imposés à des enfants philippins pour le compte de pédophiles dans plusieurs pays. La ville est au centre de ces révélations, mais des défenseurs des droits des enfants et les autorités soulignent que cette « industrie » s'est propagée à plusieurs régions pauvres de l'archipel et que des milliers d'enfants en sont victimes. Aux Philippines, la police a mené plusieurs raids à Ibabao et d'autres communautés. En septembre, elle a arrêté un couple qui soumettait ses enfants de trois, neuf et onze ans à de telles pratiques, dans un bungalow voisin du jardin d'enfants d'Ibabao. Deux jours plus tard, 13 autres enfants de la bourgade ont été secourus.

« Antres du cybersex »
Si ces « antres du cybersex » ont pu fonctionner aussi longtemps, c'est par peur de représailles en cas de dénonciation et parce que les Philippins n'ont pas l'habitude de se mêler des affaires des voisins, indiquent les habitants. Les autorités ne savent pas quand ces activités ont démarré à Ibabao. Selon des travailleurs sociaux, une Philippine venue d'une autre région s'est installée dans le village il y a quelques années et a initié des parents à cette pratique qui leur permettait de gagner de l'argent rapidement. La femme, soupçonnée d'appartenir à un réseau criminel, a montré comment chercher sur Internet des clients potentiels et comment se faire payer, toujours via Internet. Certains attiraient des amis de leurs enfants et menaçaient de s'en prendre à leurs parents s'ils racontaient les sévices qu'ils subissaient, selon ces travailleurs sociaux.
Une mère a dit qu'un voisin lui avait vanté cette activité en lui promettant quelque 100 dollars la session, si elle acceptait d'y soumettre son enfant. Une fortune dans cette région où le salaire journalier minimum est de 7 dollars US. Le voisin a tenté de la convaincre en soulignant qu'il n'y avait aucun contact physique entre l'enfant et le pédophile, a-t-elle ajouté. Elle n'a dénoncé personne et s'est contentée d'éviter de croiser les personnes impliquées, pour ne pas avoir d'ennui.
Onze personnes ont été arrêtées aux Philippines et 18 autres dans le monde, tandis que 733 autres font l'objet d'une enquête, a indiqué en janvier l'Agence du crime britannique. Il ne s'agit certainement que du sommet de l'iceberg et l'Agence a qualifié les violences sexuelles sur mineurs dans les pays en développement de « menace significative et émergente ».

(Source : AFP)

Dans une bourgade isolée du centre des Philippines, les enfants d'une garderie jouent sans se douter que la maison voisine abritait les activités d'un réseau de pédophilie, qui obligeait des tout jeunes à se livrer à des activités sexuelles devant une caméra web. Des scènes similaires se déroulaient dans plusieurs maisons d'Ibabao, une petite ville de l'île de Cebu, où...

commentaires (1)

"un réseau de pédophilie, qui obligeait des tout jeunes à se livrer à des activités sexuelles devant une caméra". Cela nous révolte - et à juste titre - mais ce n'est rien d'autre que ce que faisait Kinsey pour établir son fameux rapport. Masturbation de centaines d'enfants (de 2 mois à 9 ans)pour voir en combien de temps ils parvenaient à l'orgasme, et combien on pouvait obtenir d'orgasmes par jour. Et lui, au lieu d'être condamné est devenu un héros de la science!

Yves Prevost

07 h 31, le 27 janvier 2014

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Commentaires (1)

  • "un réseau de pédophilie, qui obligeait des tout jeunes à se livrer à des activités sexuelles devant une caméra". Cela nous révolte - et à juste titre - mais ce n'est rien d'autre que ce que faisait Kinsey pour établir son fameux rapport. Masturbation de centaines d'enfants (de 2 mois à 9 ans)pour voir en combien de temps ils parvenaient à l'orgasme, et combien on pouvait obtenir d'orgasmes par jour. Et lui, au lieu d'être condamné est devenu un héros de la science!

    Yves Prevost

    07 h 31, le 27 janvier 2014

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