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À La Une - Liban

Roquettes syriennes sur Ersal : huit tués, dont cinq enfants

Les projectiles ont été tirés du côté syrien de la frontière.

Une femme pleurant la mort de ses enfants à la suite de la chute d'une roquette syrienne dans la ville de Ersal, dans l'est du Liban. Ahmad Shalha/Reuters

Huit personnes dont cinq enfants sont mortes vendredi dans la chute d'obus tirés de Syrie sur la ville frontalière d'Ersal, au Liban, ont annoncé des responsables, le plus lourd bilan dans ce genre d'attaque depuis le début du conflit syrien.

"Le bilan des tirs d'obus en provenance de la Syrie contre Ersal s'élève à huit morts, après qu'une femme est décédée des suites de ses blessures", a indiqué une source des services de sécurité qui avait fait état auparavant de sept morts et 20 blessés dans l'attaque.

Un responsable de la ville a dit à l'AFP que cinq des victimes étaient des enfants, dont trois appartenaient à la même famille. "Trois des cinq enfants étaient de la même famille libanaise. Il y a un autre garçon, lui aussi libanais, et nous n'avons pas pu identifier la cinquième victime, une petite fille", a précisé Ahmad al-Hojairi, de la mairie de Ersal.

La mairie a par ailleurs décrété un jour de deuil demain samedi et annoncé que les écoles seront fermées.

L'armée libanaise a expliqué qu'"entre 10H45 (8H45 GMT) et midi (10H00 GMT), les zones de Rass Baalbek, Al-Kawakh, Al-Bweida, Masharia al-Qaa, Ersal et Hermel ont été touchées par 20 roquettes et des obus tirés de Syrie". En soirée, l'Agence nationale d'information (ANI, officielle) a fait état de sept autres roquettes tirées de Syrie sur la région de Kherbet Daoud, dans le jurd de Ersal.


Hermel, un bastion du Hezbollah qui a envoyé ses hommes combattre au côté des forces du régime syrien, a été frappé jeudi par un attentat à la voiture piégée qui a fait 3 morts. L'attaque a été revendiquée par le "Front al-Nosra", un groupuscule islamiste lié à el-Qaëda.

Ersal, à majorité sunnite et partisane de la rébellion syrienne, est proche de la frontière et sert de point de passage pour les réfugiés, les armes et les rebelles syriens, selon des sources de sécurité.
Depuis un an, elle est la cible de raids aériens menés par les forces du régime syrien, qui dit pourchasser des rebelles. Plusieurs obus tirés de Syrie y sont également tombés.

Selon M. Hojairi, les habitants "sont paniqués, enragés. Nous payons pour la crise en Syrie. Ce qui s'est passé aujourd'hui est horrible".

 

Tension à Tripoli
Le président libanais Michel Sleiman, qui a demandé au Hezbollah de retirer ses troupes de Syrie, a de nouveau mis en garde le mouvement chiite vendredi. "Les conséquences d'une plus grande implication dans la crise syrienne, c'est que les Libanais paient un lourd tribu", a-t-il dit.
Il a également demandé "aux responsables de sécurité et militaires de prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger les villes et les villages libanais proches de la frontière avec la Syrie".
"La priorité désormais, c'est de protéger les zones libanaises et leurs habitants de toute attaque, peu importe l'assaillant", a ajouté le président.

Le Premier ministre sortant Najib Mikati a également condamné l'attaque, appelant l'armée libanaise à prendre "les mesures nécessaires pour protéger le territoire libanais".

L'ancien Premier ministre Saad Hariri a de son côté dénoncé "une attaque criminelle et terroriste qui, quelle que soit sa source, vise à semer la discorde et à terroriser les habitants."

 

En réaction aux tirs sur Ersal, "trois personnes ont été blessés dans des échanges de tirs et de roquettes entre les quartiers (sunnite) de Bab el-Tebbaneh et (alaouite) de Jabal Mohsen", à Tripoli, au nord du pays, a indiqué un responsable de la sécurité.


Les affrontements ont débuté après que des habitants de Bab el-Tebbaneh, qui soutiennent les rebelles syriens, ont brûlé des pneus dans la rue de la Syrie les séparant du quartier rival alaouite, la communauté du président syrien Bachar el-Assad.


Dans un autre quartier sunnite de Tripoli, des hommes armés non identifiés ont demandé dans la rue à deux hommes de leur montrer leur carte d'identité. "Ils pensaient qu'ils étaient tous les deux alaouites et leur ont tiré dessus. L'un d'entre eux, un alaouite, est mort des suites de ses blessures à l'hôpital. L'autre, un sunnite, est hospitalisé", a indiqué la même source de sécurité.

Le Liban est profondément divisé sur le conflit en Syrie, ancienne puissance tutélaire. Le fossé s'est encore creusé depuis que le Hezbollah a publiquement reconnu envoyer des combattants aider l'armée syrienne.

 

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Huit personnes dont cinq enfants sont mortes vendredi dans la chute d'obus tirés de Syrie sur la ville frontalière d'Ersal, au Liban, ont annoncé des responsables, le plus lourd bilan dans ce genre d'attaque depuis le début du conflit syrien."Le bilan des tirs d'obus en provenance de la Syrie contre Ersal s'élève à huit morts, après qu'une femme est décédée des suites de ses...

commentaires (7)

Oups, Sans doute des obus tombés sur leurs copains par erreur de la part des terroristes Syriens. les visés sont les autres, les méchants. Il pourra y en avoir de plus en plus! Normal, ils n'ont aucune formation militaire et une boussole forunies par la soudie arabique très démocratique. L'autre fois, ils ont tranché la tete à un de leurs copains par erreur.. Et quand la presse l'a rendu publique..ils ont dit: oh m.. mais tant pis! paix à l'ame des pauvres innocents tombés par ces tirs de cette guerre importés!

Ali Farhat

00 h 43, le 18 janvier 2014

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Commentaires (7)

  • Oups, Sans doute des obus tombés sur leurs copains par erreur de la part des terroristes Syriens. les visés sont les autres, les méchants. Il pourra y en avoir de plus en plus! Normal, ils n'ont aucune formation militaire et une boussole forunies par la soudie arabique très démocratique. L'autre fois, ils ont tranché la tete à un de leurs copains par erreur.. Et quand la presse l'a rendu publique..ils ont dit: oh m.. mais tant pis! paix à l'ame des pauvres innocents tombés par ces tirs de cette guerre importés!

    Ali Farhat

    00 h 43, le 18 janvier 2014

  • Où EST NOTRE ARMÉE ?

    LA LIBRE EXPRESSION

    17 h 01, le 17 janvier 2014

  • Saleté de bääSSyriens et de leurs acolytes d'ici !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    14 h 19, le 17 janvier 2014

  • La Syrie légitime grand seigneur a décidé de libérer des salafowahabites , dira t on qu'elle est complice de cette idéologie dévoreuse de ses propres enfants ?

    FRIK-A-FRAK

    14 h 00, le 17 janvier 2014

  • L’armée se doit de riposter sans coup férir et sans hésitations avec la même férocité.

    Pierre Hadjigeorgiou

    13 h 52, le 17 janvier 2014

  • Triste de voir la haine monter d'un cran de jour en jour entre sunnites et chiites sans que les Sages interviennent pour mettre fin à ce bain de sang .

    Sabbagha Antoine

    13 h 39, le 17 janvier 2014

  • Faut présenter un plainte à l'ONU et demandait à l'armée de répliquer contre les sources de tirs criminel....!

    M.V.

    13 h 34, le 17 janvier 2014

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