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Moyen Orient et Monde - Irak

Plus de 50 Moujahidine iraniens tués au camp d’al-Achraf

Des affrontements ont eu lieu hier autour d’un camp de réfugiés iraniens en Irak où police et réfugiés se rejetaient la responsabilité pour les combats qui, selon les Moujahidine du peuple iraniens, ont fait plus de 50 morts dans leurs rangs.
Les Moujahidine du peuple, un groupe d’opposition au régime de Téhéran, ont dénoncé « une attaque meurtrière lancée sur ordre (du Premier ministre irakien Nouri al-Maliki) » et affirmé que leurs membres avaient été tués lors d’un assaut des forces de sécurité à l’aube contre le camp d’al-Achraf, à une quarantaine de kilomètres au nord-est de Bagdad, non loin de la frontière iranienne.
Les Moujahidine ont fourni les identités de 52 des personnes qui, selon eux, ont été tuées, précisant que les corps de plusieurs victimes ont été retrouvés « ligotés et fusillés ». « Fusiller des personnes sans armes et sans défense, qui plus est les mains liées dans le dos, relève du crime contre l’humanité », s’est indignée Maryam Radjavi, présidente du Conseil national de la résistance iranienne, dont les Moujahidine du peuple sont la principale composante. Dans un communiqué depuis Paris, Mme Radjavi a demandé aux Nations unies « d’installer des Casques bleus de l’ONU à al-Achraf pour la protection des habitants ».
Un colonel de police a affirmé que cinq obus de mortier étaient tombés sur le camp, « après quoi des réfugiés en colère ont attaqué les soldats qui assurent la protection du camp, tuant deux d’entre eux et en blessant trois » au cours d’un échange de tirs. Un responsable médical à l’hôpital de Baaqouba, non loin de là, a confirmé avoir reçu les corps des deux soldats ainsi que les trois blessés. Mais il n’a fait état d’aucune victime parmi les réfugiés.

L’ONU condamne
Le responsable irakien du camp, Haki al-Charifi, a pour sa part démenti toute attaque menée par les forces de sécurité. « Pas un seul soldat n’a pénétré dans le camp d’al-Achraf », a-t-il déclaré. « Il n’y a pas eu d’attaque du camp depuis l’extérieur, mais ce qui semble s’être produit, c’est que des réserves de pétrole et de gaz à l’intérieur d’al-Achraf ont explosé. La police enquête », a-t-il affirmé.
Un responsable gouvernemental, qui a requis l’anonymat, a également démenti toute attaque, affirmant toutefois qu’un rapport des services de sécurité faisait état « de combats dans le camp entre des factions différentes » de Moujahidine.
Le camp d’al-Achraf héberge une centaine de membres des Moujahidine du peuple. Près de 3 000 autres membres de l’organisation ont été transférés en 2012 d’al-Achraf à un ancien camp américain, Camp Liberty, à Bagdad. Les Moujahidine du peuple ont accusé les autorités irakiennes de chercher à les déloger d’al-Achraf où, selon eux, l’approvisionnement en eau et électricité a été coupé il y a 15 jours.
Le représentant de la mission onusienne en Irak, Gyorgy Busztin, a condamné la violence et a appelé le gouvernement irakien à faire toute la lumière sur cette affaire. « La priorité pour le gouvernement irakien doit être de fournir une assistance médicale immédiate aux blessés et d’assurer leur sécurité », a-t-il affirmé dans un communiqué. La mission de l’ONU mène sa propre enquête, a-t-il ajouté. L’organisation n’était cependant pas en mesure de confirmer ou d’infirmer immédiatement les différentes versions des faits, mais le Haut-Commissariat pour les réfugiés a condamné l’attaque et « l’usage meurtrier de la force » contre des populations civiles.
(Source : AFP)
Des affrontements ont eu lieu hier autour d’un camp de réfugiés iraniens en Irak où police et réfugiés se rejetaient la responsabilité pour les combats qui, selon les Moujahidine du peuple iraniens, ont fait plus de 50 morts dans leurs rangs.Les Moujahidine du peuple, un groupe d’opposition au régime de Téhéran, ont dénoncé « une attaque meurtrière lancée sur ordre (du Premier...

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