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Liban

L’ONU met en garde contre une nouvelle génération « analphabète » en Syrie

C’est une sonnette d’alarme contre les violations répétées des droits des enfants syriens, victimes de la guerre qui oppose depuis plus de deux ans le régime de Bachar el-Assad aux rebelles, que tire Leila Zerrougui, représentante spéciale du secrétaire général des Nations unies pour les enfants et les conflits armés. « Les deux parties en conflit cherchent à remporter la guerre sans prendre en considération ni se soucier des civils », déplore-t-elle, lors d’un entretien avec les médias au terme d’une visite de trois jours en Syrie. Mme Zerrougui avait rencontré des membres du gouvernement, des responsables de l’opposition, des représentants des Nations unies et des ONG partenaires. Avant de se rendre en Syrie, la responsable onusienne avait été en Jordanie, en Irak, en Turquie et au Liban pour évaluer la détresse des enfants syriens touchés par le conflit.
« J’ai affirmé aux deux parties en conflit que lorsque la guerre se terminera, elles auront à faire face à une génération qui a perdu son enfance, qui est remplie de haine et de souffrances, mais aussi une génération qui est analphabète, insiste Mme Zerrougui. Cela est terrible. Les enfants forment plus de la moitié des réfugiés dans les camps. Moins de 30 % d’entre eux étaient scolarisés, mais 70 % d’entre eux ont abandonné l’école, pour des raisons multiples. »
Mme Zerrougui a salué dans ce cadre le gouvernement libanais qui « a ouvert les portes des écoles publiques aux enfants syriens » bien qu’il « ait des moyens limités », ce qui n’est pas le cas des autres pays qui accueillent les réfugiés. « Il est important que la communauté internationale aide le gouvernement libanais et le système pédagogique à accueillir tout ce nombre, insiste la responsable onusienne. Il est également important de veiller à ce que le système ne s’effondre pas et que tous les enfants réfugiés aient accès à l’éducation. »
La situation des enfants palestiniens est préoccupante d’autant que dans les pays d’accueil, « ils ne bénéficient d’aucun droit, ce qui les expose à plus de souffrances et de discrimination », ajoute Mme Zerrougui.
En ce qui concerne la situation sanitaire, elle est d’autant plus préoccupante que « l’accès aux populations malades est difficile ». « Les ONG ne peuvent pas couvrir tous les besoins, relève-t-elle. Il y a une grande pénurie de médicaments. Certaines maladies commencent à émerger parmi les enfants dans les camps et dans les villages, et le besoin en vaccins se fait encore plus pressant. Ceux qui peuvent assurer les médicaments n’ont pas toujours les fonds nécessaires pour couvrir tous les besoins. De plus, les médecins ont quitté le pays. Malgré la situation, toutefois, les ONG locales et internationales, la Croix-Rouge et les agences onusiennes sont en train d’apporter leur aide dans la mesure de leurs moyens. »
Dans le cadre de sa visite en Syrie, Mme Zerrougui a également rappelé aux autorités syriennes et aux rebelles que les enfants ne doivent plus être recrutés pour les combats, et que ceux d’entre eux qui ont porté des armes sont « des victimes » et non « des combattants ».
C’est une sonnette d’alarme contre les violations répétées des droits des enfants syriens, victimes de la guerre qui oppose depuis plus de deux ans le régime de Bachar el-Assad aux rebelles, que tire Leila Zerrougui, représentante spéciale du secrétaire général des Nations unies pour les enfants et les conflits armés. « Les deux parties en conflit cherchent à remporter la guerre...

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