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À La Une - conflit

Syrie : Ban et Lavrov pour une conférence internationale au plus vite

Obama et Erdogan exigent le départ d'Assad.

Des rebelles syriens prennent leur repas dans une rue de Deir ez-Zor, le 16 mai 2013. REUTERS/Khalil Ashawi

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-Moon et le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov ont appelé vendredi à l'organisation au plus vite d'une conférence internationale sur la Syrie, afin de mettre fin à l'effusion de sang.


L'organisation d'une conférence internationale sur la Syrie "doit se faire aussi vite que possible", a de déclaré M. Lavrov à l'issue d'entretiens avec M. Ban sur les bords de la mer Noire à Sotchi (sud de la Russie). "Maintenant il est important de savoir qui du côté syrien va y participer, sans quoi il ne se passera rien. Il est également indispensable de se mettre d'accord sur les pays qui vont y participer", a-t-il souligné. Cette conférence devait avoir lieu "aussi vite que possible" car "les attentes sont élevées", a renchéri M. Ban, qui doit rencontrer dans la journée le président Vladimir Poutine.

 

M. Ban a également appelé le régime de Damas à laisser les experts de l'ONU enquêter dans le pays afin de vérifier des accusations sur l'utilisation d'armes chimiques dans la guerre opposant le pouvoir aux rebelles. Les experts  sont "prêts à se rendre sur les lieux" de l'utilisation potentielle d'armes chimiques, a-t-il déclaré.

 

(Lire aussi : Confirmer une éventuelle attaque au sarin en Syrie sera difficile)

 

 

Moscou persiste et signe
Sergueï Lavrov a déclaré par ailleurs ne "pas comprendre" le scandale provoqué par les ventes d'armes russes au régime de Damas, dont Moscou est l'un des derniers soutiens. "Nous ne cachons pas que nous livrons des armes à la Syrie en vertu de contrats signés, sans violer les accords internationaux", a-t-il dit. "Nous livrons avant tout des armes de défense liées au système de défense aérien. Cela n'altère en aucun cas les forces en présence dans cette région", a affirmé M. Lavrov.


La Russie avait confirmé en fin de semaine dernière, quelques jours après les frappes israéliennes en Syrie, être en train de "finaliser" la livraison au régime de Damas de systèmes sol-air sophistiqués S-300, équivalents du Patriot américain.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu s'est rendu en Russie mercredi où il a rencontré Vladimir Poutine pour tenter de dissuader Moscou de livrer de telles armes qui rendraient très difficile toute intervention aérienne dans la région. Vendredi, Tzipi Livni, ministre israélienne de la Justice et membre du cabinet de sécurité, a dénoncé le transfert d'armes russes au régime syrien, estimant qu'il "ne contribue pas à la stabilité de la région, bien au contraire".

 

Selon le New York Times de jeudi, Israël -où le chef de la CIA s'est rendu en visite surprise pour parler de la Syrie- a parallèlement mis en garde Damas contre la poursuite d'envois d'armes sophistiquées au Hezbollah libanais, laissant entendre qu'il envisageait de nouveaux raids aériens pour empêcher ces transferts.

 

 

Pas de formule magique
Les entretiens de M. Ban à Sotchi interviennent sur fond d'intense activité diplomatique pour tenter de mettre fin au conflit qui a fait plus de 94.000 morts en Syrie, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) et plus d'1,5 million de réfugiés dans la région, selon un nouveau bilan de l'ONU.

 

Ainsi, le président américain Barack Obama et le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan ont de nouveau exigé jeudi le départ du président syrien.

 "Il faut qu'il transmette le pouvoir à une autorité de transition, c'est la seule façon dont nous allons résoudre cette crise (...) Le plus tôt sera le mieux", a déclaré M. Obama, s'engageant à "continuer à faire monter la pression sur le régime Assad et à coopérer avec l'opposition syrienne".

 

(Pour mémoire : Ces Libanais prêts à mourir pour le Hezbollah en Syrie...)

 

Saluant la "générosité extraordinaire" de l'allié turc qui accueille quelque 400.000 réfugiés syriens sur son sol, M. Obama a souligné qu'Ankara allait "jouer un rôle important au moment où nous réunissons des représentants du régime et de l'opposition dans les prochaines semaines". Il faisait allusion au processus dit "de Genève", né en juin 2012 et relancé la semaine dernière à l'instigation de Washington et de Moscou, protecteur jusqu'ici indéfectible du régime Assad. Ce processus prévoit l'organisation d'une conférence internationale consacrée à une transition politique en Syrie. Baptisée "Genève 2", cette réunion pourrait se tenir dans la ville suisse début juin.

 

Mais ni la Russie -qui a demandé que l'Iran et l'Arabie saoudite soient conviés à cette conférence- ni la Syrie n'acceptent l'idée que M. Assad soit exclu d'une telle transition, ce qui est en revanche une condition préalable pour les rebelles. De fait, a admis le président Obama, "il n'y a pas de formule magique face à une situation extraordinairement violente et compliquée comme celle de la Syrie".

 

Son homologue français François Hollande a, lui, plaidé pour "avoir avec la Russie cette discussion franche pour la convaincre que son intérêt, l'intérêt de la région, et l'intérêt de la paix, c'est d'en terminer avec Bachar el-Assad".

 

(Lire aussi : Des experts doutent d'un terrain d'entente entre Washington et Moscou)

 

Le conflit syrien a débordé des frontières, en particulier en Turquie visée samedi par un attentat meurtrier tout près de la frontière syrienne. De fait, le conflit prend une dimension de plus en plus régionale. Vendredi, les forces de sécurité turques ont arrêté l'un des principaux suspects dans l'enquête sur l'attaque de Reyhanli qui a fait 51 morts et qui a été imputée à une organisation turque proche du régime de Damas. Deux autres personnes impliquées sont encore recherchées.

 

Par ailleurs, les corps de deux chiites irakiens tués dans des combats en Syrie ont été rapatriés vendredi à Bassora (sud), offrant une preuve supplémentaire de l'implication dans le pays voisin de membres de la majorité chiite irakienne.

 

Enfin, trois Casques bleus de l'ONU, dont un Néo-Zélandais, ont été enlevés mercredi dans la zone de séparation entre Israël et la Syrie sur le Golan par un groupe armé inconnu avant d'être relâchés quelques heures plus tard, a indiqué un haut responsable des Nations unies. Ils font partie de l'Onust (Organisme des Nations unies chargé de la surveillance de la trêve en Palestine) et opéraient en soutien à la Force d'observation du désengagement sur le Golan (Fnuod).

Il s'agit du troisième enlèvement de Casques bleus sur le Golan en deux mois.

 

 

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L'organisation d'une conférence internationale sur la Syrie "doit se faire aussi vite que possible", a de déclaré M. Lavrov à l'issue...

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Simples représentants.... de Commerce.

Antoine-Serge KARAMAOUN

16 h 43, le 17 mai 2013

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Commentaires (3)

  • Simples représentants.... de Commerce.

    Antoine-Serge KARAMAOUN

    16 h 43, le 17 mai 2013

  • Une conférence internationale au plus vite pour éviter des guerres civiles dans d 'autres pays limitrophes . Antoine Sabbagha

    Sabbagha Antoine

    16 h 23, le 17 mai 2013

  • Il faudra que ce déséquilibre militaire en faveur de l'état usurpateur cesse. On en a marre de subir les caprices d'une politique basée sur le vol systématique de territoires et de lieues saints avec pour fondement le racisme et la xénophobie. Les russes, nvelle puissance mondiale avec Poutine à leur tête n'acceptera plus de se laisser berner par ces prédateurs et voudra s'imposer comme puissance incontournable. ban machin qui ne roule que pour les sio allié circonstantiels des salafowahaboqataroqaidoanosra: turc est venu voir comment appliquer les modalités du lachage international des mercenaires en tant qu'envoyé des yanky sionisés, parce qu'ils sont comme ça, quand ils peuvent pas avoir le dessus ils t'abandonnent, et ça commence toujours par des images chocs comme le cannibal et les executions sommaires, des images qui étaient en leur possession depuis plus d'un an et qu'ils diffusent maintenant à cet effet.

    Jaber Kamel

    14 h 31, le 17 mai 2013

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