Un obus, tiré de Syrie, s’est écrasé lundi après-midi près de la localité d’al-Qasr, dans le Hermel, portant à trois le nombre de projectiles tombés aujourd’hui sur cette localité de l’est du Liban, ont rapporté plusieurs médias.
Dimanche, un homme et un adolescent ont été tués et quatre autres personnes blessées par des obus tirés à partir du territoire syrien à la frontière libano-syrienne dans le Hermel.
"A 16H45 (13H45 GMT), la ville frontalière de Qasr, dans le Hermel, a été la cible d'un bombardement d'artillerie à partir du territoire syrien. Un citoyen a été tué et trois autres blessés tandis que plusieurs maisons ont été endommagées", a précisé, dimanche, l'armée libanaise dans un communiqué.
Le président libanais Michel Sleimane a condamné cet incident dans un communiqué, précisant que ce type de débordement "conduira seulement à plus de morts parmi les Libanais innocents qui n'ont rien à faire avec ce conflit se déroulant hors de leurs pays".
L'adolescent a, lui, été tué, selon l'agence libanaise d'information, par des obus, à Hosh Sayyed Ali, dans le même secteur.
L'Armée syrienne libre a reconnu être à l'origine de ces tirs, son commandant en chef adjoint expliquant, dans une déclaration à la chaîne Al-Arabiya, qu'il s'agissait d'une réponse "aux combats menés par le Hezbollah libanais" contre les rebelles en territoire syrien. La région visée par les tirs d'obus est une place forte du Hezbollah et se trouve à proximité de la ville syrienne de Qoussair, où s'affrontent les troupes régulières et les rebelles.
(Pour mémoire : L’ultimatum de l’Armée syrienne libre au Hezbollah expire aujourd’hui)
Suite à ces bombardements, l'armée libanaise a annoncé avoir déployé des troupes sur le terrain "pour protéger la population et répondre à la source de l’attaque de manière appropriée".
Ce qui n'a pas empêché de nouveaux obus de tomber aujourd'hui sur la même région.
Sur le front politique, le ministre démissionnaire des Affaires sociales, Waël Bou Faour, a condamné lundi toute atteinte à la souveraineté du Liban, à l’issue d’une réunion sécuritaire au palais de Baabda.
View Liban : Chute d'obus à el-Qasr in a larger map
"Toute atteinte aux frontières du Liban est rejetée. Le ministère des Affaires étrangères entreprendra tous les contacts à ce sujet et l’armée est déployée à la frontière", a déclaré M. Bou Faour, lisant un communiqué de presse. "Toute atteinte au Liban est interdite qu’elle vienne de l’armée syrienne ou d’une autre partie. Une plainte sera soumise à la Ligue arabe. La sécurité des citoyens et de n’importe quelle localité est de la responsabilité de l’Etat", a souligné le ministre.
M. Bou Faour a par ailleurs indiqué qu'il avait été décidé, lors de la réunion, d'appeler le ministère des Affaires étrangères à entreprendre les démarches nécessaires pour demander au Conseil de sécurité de l’ONU de consacrer une réunion au problème des réfugiés syriens et palestiniens au Liban.
Depuis plusieurs mois, le Liban est touché par des tirs venant de Syrie, où se déroule une guerre civile opposant le régime de Bachar al-Assad aux rebelles qui veulent le renverser.
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commentaires (3)
Noir c'est noir... Les criminels iskatistes armés en Syrie qui veulent la chute du pouvoir, revendiques ce lancements d'obus sur nos villages et c'est évidemment le gouvernent du président Assad qui doit présenter des excuses au Liban. Ces criminels mercenaires épris de démocratie et de libertés (à leur façon) que certains tordus s'obstinent à appeler "révolutionnaire", qui ont tué nos jeunes innocents compatriotes ne peuvent rester impunis!
Ali Farhat
21 h 58, le 15 avril 2013