Lundi, le magazine Forces a publié son traditionnel classement annuel des plus riches de ce monde.
Comme l’année dernière, le Mexicain d’origine libanaise Carlos Slim est en tête de liste, avec une fortune estimée à 73 milliards de dollars (4 milliards de plus que l'an dernier), devant l'Américain Bill Gates, co-fondateur de Microsoft (67 milliards, 6 milliards de plus qu'en 2012). L'Espagnol Amancio Ortega, créateur de la marque de vêtements Zara arrive désormais 3e avec 57 milliards (19,5 milliards de plus qu'en 2012), devançant l'homme d'affaires et philanthrope américain Warren Buffett, 4e avec 53,5 milliards.
Autre fait significatif, le monde n’a jamais compté autant de milliardaires : ils sont 1.426 cette année, soit 200 de plus que l'an dernier. Et les quatre pays qui comptent le plus de milliardaires sont les Etats-Unis (442), la Chine (122), la Russie (110) et l'Allemagne (58).
Mais cette année, le classement fait des vagues. Et les vagues viennent d’Arabie saoudite, le prince Al-Walid ben Talal n’étant pas content de son classement, rapporte le Financial Times dans son édition du 5 mars. Dans la liste Forbes, le businessman qui détient également la nationalité libanaise, occupe la 26e place, avec une fortune estimée à vingt milliards de dollars. Or le prince ben Talal estime être bien plus riche que cela.
Dans un communiqué, Kingdom Holding Company (KHC), le groupe d’investissement dont ben Talal détient 95 %, estime que la méthode d’évaluation de la fortune utilisée par Forbes est biaisée et ce au préjudice des investisseurs du Moyen-Orient. Selon KHC, Forbes refuse notamment les évaluations de la bourse Tadawul de Riyad, où KHC est cotée, alors que le magazine accepte les évaluations similaires produites dans des pays émergents, au premier rang desquels le Mexique, où vit Carlos Slim. Kingdom Holding s'insurge contre le fait que ces équipes aient pris en considération des rumeurs affirmant que la "manipulation" des données de cette bourse est un "sport national" en Arabie saoudite en raison de l'absence de casinos, les jeux d'argent étant interdits dans le royaume.
S'estimant floué, Al-Walid ben Talal a décidé de couper les liens avec Forbes. Selon le Financial Times, le milliardaire continuera, en revanche, de coopérer avec l’index Bloomberg, qui estimait, lundi soir, la fortune du Libano-saoudien à 28 milliards de dollars, ce qui faisait du prince la 16e personne la plus riche au monde.
Forbes a, de son côté, annoncé une contre-offensive qui prendra la forme d’un article détaillant la fortune du prince Al-Walid. Un porte-parole de Forbes a indiqué que ben Talal estimait sa fortune réelle à 29,6 milliards de dollars, ce qui le ferait grimper à la dixième place du classement, sous Liliane Bettencourt (L’Oréal), la femme la plus riche au monde (9e, 30 milliards de dollars), mais juste au dessus de Bernard Arnault, propriétaire du groupe de luxe LVMH, Français mais rêvant du passeport belge.
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commentaires (5)
L'homme le plus con du monde...
Saleh Issal
23 h 51, le 05 mars 2013