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À La Une - conflit

Violents combats nocturnes à la frontière libano-syrienne

Des personalités du village frontalier de Wadi Khaled demandent aux responsables libanais de protéger leur village.

Une maison dans le village libanais de Wadi Khaled, au Akkar (Liban-nord), endommagée par les bombardements en provenance de la Syrie. Photo M.H

De violents combats impliquant l'armée syrienne ont éclaté dans la nuit de samedi à dimanche à la frontière entre la Syrie et le Liban, faisant un mort, a-t-on appris auprès d'une source des services de sécurité libanais.


Les violences ont éclaté quelques heures après la mort d'un Libanais, tué par des tirs en provenance du côté syrien, alors qu'il se trouvait à proximité d'un fleuve séparant les deux pays, a indiqué la source. Des membres de son clan ont participé aux affrontements, a affirmé de son côté à l'AFP un responsable local libanais.


Des tirs d'artillerie, des obus de mortier et des armes automatiques ont été utilisés dans ces affrontements qui ont opposé l'armée syrienne dans le village syrien de Mchérfé, à des hommes armés dans la région libanaise de Boukaya, à Wadi Khaled (Akkar, nord). La source n'était pas en mesure de préciser si les hommes armés étaient des Libanais ou des Syriens opposés au régime de Damas.

Un Libanais a été tué et au moins quatre autres ont été blessés dans ces violences qui ont provoqué des dégâts, a indiqué le responsable.

Dimanche en début d'après-midi, des personalités du village frontalier de Wadi Khaled ont demandé aux responsables libanais de prendre une position ferme à l'égard des bombardements en provenance de la Syrie.
"Nous appelons le président de la République, le Premier ministre et le président du Parlement à protéger notre village", indiquent-ils dans un communiqué.


Plus tôt dans la journée, le président libanais, Michel Sleiman, a appelé le côté syrien à "s'abstenir de tirer en direction du territoire libanais", selon un communiqué. Dans le même temps, il a souligné la nécessité de "respecter la position neutre (du Liban) qui consiste à ne pas s'ingérer dans les affaires d'autres pays, notamment la Syrie". 

 

Depuis le début du soulèvement en Syrie en mars 2011, de nombreux heurts, parfois meurtriers, ont éclaté aux frontières nord et est du Liban, opposant généralement l'armée syrienne à des groupes armés syriens ou libanais favorables à la rébellion en Syrie. Des affrontements ont également eu lieu entre groupes armés et soldats libanais qui tentent d'empêcher l'infiltration de combattants.

En juillet 2012, le président Sleiman avait protesté contre les violations syriennes du territoire libanais.


Damas a été la puissance de tutelle pendant 30 ans au Liban. Ce dernier est profondément divisé entre partisans et adversaires du régime de Bachar el-Assad. Le conflit suscite notamment des tensions sectaires dans le pays multiconfessionnel qui a connu lui-même une guerre civile destructrice (1975-1990).

 

Alors que le Liban cherche à se distancier du conflit syrien, le général Selim Idriss, chef d'état-major de l’Armée syrienne libre (ASL) a parallèlement menacé, mercredi dernier, de bombarder le Hezbollah au Liban dans les 48 heures suivantes, accusant le parti chiite, non seulement de combattre auprès des troupes régulières, mais de tirer sur des localités rebelles en Syrie à partir du territoire libanais. Le lendemain, des informations contradictoires ont ainsi circulé quant à un éventuel bombardement de positions du parti chiite au Liban par les rebelles syriens.

 

 

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commentaires (2)

Fictif ou réel , une chose est certaine le risque de voir la guerre syrienne s 'étendre au Liban est devenue réelle. Antoine Sabbagha

Sabbagha Antoine

06 h 11, le 24 février 2013

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Commentaires (2)

  • Fictif ou réel , une chose est certaine le risque de voir la guerre syrienne s 'étendre au Liban est devenue réelle. Antoine Sabbagha

    Sabbagha Antoine

    06 h 11, le 24 février 2013

  • Voilà à quoi mènent les interventions irresponsables des UNS qui entraînent des interventions irresponsables des AUTRES. Une FINUL sur toutes les frontières du Nord et de l'Est et Orient du pays...

    SAKR LEBNAN

    06 h 06, le 24 février 2013

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