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À La Une - Présidentielle US - Reportage

Les Américains votent malgré le froid, l'ouragan et... les contractions

"Ça va être serré. Ça sera... Non, je n'en sais rien. C'est si serré".

A New York, les électeurs ont ignoré les traces de l'ouragan Sandy pour participer au choix du prochain président des Etats-Unis. AFP/Mehdi Taamallah

En Virginie, les électeurs bravaient le froid mardi pour décider du prochain président des États-Unis. Il fallait ignorer les traces de l'ouragan Sandy près de New York, les files d'attente en Floride... ou encore certaines contractions dans la banlieue de Chicago.


Dans tous les cas, des milliers d'électeurs repartaient mardi en milieu de journée en arborant fièrement l'autocollant rond annonçant : "J'ai voté pour l'élection présidentielle 2012".


Dans la caserne des pompiers comme dans le hall de la mairie d'Alexandria (Virginie, est), transformés en bureaux de vote, tous les électeurs sont d'accord avec Kurt, un militaire en uniforme: "Ça va être une élection très serrée".

Dans la caserne, volontaires et agents municipaux s'activent à aider les électeurs, qui ont patiemment attendu dans le froid dès 6h00 (11h00 GMT). "Vous prenez vos bulletins et vous les glissez sous les flèches rouges !", répète à l'envi Amanda, agent municipal, à chaque électeur qui attend son tour devant la machine à voter.


A l'extérieur, des dizaines de pancartes plantées sur les pelouses vantent les diverses candidatures, aux municipales ou aux sénatoriales. "Tout le monde est enthousiaste, quel que ce soit son camp!", assure Caitrin McCarron qui milite pour le parti républicain.


A la mairie de la ville, le "rush" du petit matin est terminé et les militants de l'un ou l'autre camp sont presque plus nombreux que les électeurs. Maurice Josh arbore un T-Shirt Obama-Biden. Qui va gagner ? "Ça va être serré. Ça sera... Non, je n'en sais rien. C'est si serré", dit-il.

 

 

"Excusez-nous pour l'état des locaux, mais il y a deux jours, ils étaient sous 60 cm d'eau !"
A Hoboken, dans le New Jersey (nord-est), durement frappé par l'ouragan Sandy il y a une semaine, on râle : "C'est inacceptable, nous sommes là depuis 6H00", maugrée Adora Agim, une ingénieure de 38 ans, alors que le bureau ouvre avec 40 minutes de retard.


Le bureau de vote a été improvisé. Un bénévole présente ses excuses à la foule qui s'impatiente. "Excusez-nous pour l'état des locaux, mais il y a deux jours, ils étaient sous 60 cm d'eau !".


Agim, originaire du Nigeria, qui va voter Obama, insiste sur l'importance de voter: "J'ai vécu dans un pays où votre vote ne compte pas".


John Margolis, un banquier de 46 ans, vient de découvrir que la machine électronique qu'il devait utiliser ne fonctionne pas. Il reviendra plus tard. "Je suis à 100% derrière Romney. Disons que je l'étais jusqu'à la semaine dernière", dit-il, impressionné par la réponse du gouvernement Obama à la tempête Sandy.


Dans le quartier de Little Havana de Miami (Floride, sud), Mary Ann Weber, 20 ans, étudiante en architecture, était si "contente" de voter enfin qu'elle est venue à 3h00 du matin "pour être la première".


Dans les rues de Van Nuys, une commune au nord de Hollywood (Californie, ouest), les électeurs ont eu l'aubade des "Coqs de Jalisco", des mariachis pro-Obama. C'est en chantant qu'ils sont entrés dans le bureau de vote de ce quartier hispanique, sous les applaudissements.

 

 

"Lis le bulletin et respire..."
A Cleveland, dans l'Ohio (nord-est), un État décisif pour le résultat de l'élection, Annie Hamilton, militante démocrate, se plaint de la complexité du bulletin. "Si vous n'avez pas bossé l'affaire, vous êtes perdu", dit-elle.
Xamira Burges, elle aussi démocrate, est fière : "Chaque fois que je lis un journal, on ne parle que de l'Ohio. Je suis très fière de compter dans cette élection", dit-elle.


Près de Chicago, à Dolton (Illinois, nord), rien n'aurait pu empêcher Galicia Malone, 21 ans, de déposer son bulletin, même pas la naissance imminente de son premier bébé.
La jeune femme a ressenti ses premières contractions dans la nuit, qui se sont accélérées au petit matin, puis elle a perdu les eaux. "Je n'ai jamais voté de ma vie", a indiqué la jeune femme à la station de radio WBBM, "je voulais que ma fille en soit inspirée", dit-elle. En entrant dans le bureau de vote, "j'ai seulement pensé +lis (le bulletin) et respire, lis le bulletin et respire...+".

 

 

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