Réunis comme chaque mardi sous l’égide de leur chef, Fouad Siniora, les députés du Futur ont vu dans cet attentat « une perpétuation du crime contre Rafic Hariri », selon un communiqué lu à l’issue de la réunion.
« Cette réalité impose au peuple libanais, aux forces du 14 Mars et à leurs amis et alliés au Liban de poursuivre la lutte et de faire preuve d’éveil afin que les criminels soient découverts et jugés », ajoute le communiqué, soulignant la nécessité, aux yeux du bloc, d’« élever le niveau de la confrontation politique ».
Réitérant l’accusation contre le régime syrien d’avoir perpétré l’attentat d’Achrafieh pour riposter à l’affaire Samaha, le bloc estime que cette action « n’aurait pas pu être accomplie aussi aisément sans l’existence de failles sécuritaires, notamment à l’Aéroport international Rafic Hariri, et sans une assistance aux criminels sur le terrain ».
« La présence de ce gouvernement a contribué à assurer la couverture politique, médiatique et sécuritaire (à l’attentat), affirme le bloc qui annonce son intention de ne plus participer à toute activité, réunion de dialogue et séance parlementaire ou politique en rapport avec le gouvernement et les responsables en son sein, jusqu’à la démission du cabinet. »
Il appelle dans le même temps à la mise en place d’un gouvernement « de salut et neutre de par son président et ses membres », désignés « hors des composantes du 14 et du 8 Mars ».
Enfin, le communiqué récuse la tentative d’assaut menée dimanche contre le Grand Sérail par un certain nombre de manifestants et la juge « inacceptable », quoique « spontanée ». Les députés haririens se prononcent plutôt pour « la méthode pacifique et civilisée d’opposition à la politique du gouvernement, permise par la Constitution et la loi ».
commentaires (3)
Et surtout ni "Perc(s)é" ; mais cette fois pour de vrai !
Antoine-Serge KARAMAOUN
06 h 52, le 24 octobre 2012