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À La Une - Attentat place Sassine

Sleiman : Les politiques ne devraient pas couvrir les assassins et à la justice d’accélerer l’affaire Samaha

Le Président libanais Michel Sleiman, et le Premier ministre Nagib Mikati, samedi 20 octobre, à l'occasion d'une réunion urgente du Conseil des ministres, au lendemain de l'attentat de la place Sassine, en plein coeur de Beyrouth. AFP/HO/DALATI AND NOHRA " - 

Le président Michel Sleiman a rendu un hommage fort et poignant au chef des services de renseignements des FSI, le général Wissam el-Hassan, et à son compagnon, l’aspirant-chef Ahmad Sahyouni. Les allusions à l’implication syrienne n’ont pas manqué, plus particulièrement dans son appel à la justice pour la publication rapide de l’acte d’accusation dans l’affaire Samaha.


M. Sleiman a d’abord présenté ses condoléances aux familles, à l’institution des FSI et à tous ceux qui ont aimé ces martyrs. « Je ne peux qu’exprimer ma profonde tristesse et ma douleur pour les martyrs, et à leur tête, Wissam el-Hassan et Ahmad Sahyouni », a-t-il dit.


Michel Sleiman a souligné qu’une institution est récompensée dès lors que son chef est récompensé, « mais l’institution des FSI a été punie par l’assassinat de son chef, Wissam el-Hassan ». « Je le dis parce que les services de renseignements des FSI ont réussi, sous le commandement de leur chef, à démanteler un réseau de collaborateurs, à identifier des réseaux terroristes, à les empêcher de sévir et de semer la discorde, en saisissant des quantités d’explosifs et en arrêtant la personne qui les transportait. C’est comme si Wissam el-Hassan avait réussi, par son martyre, à faire échec au complot et à épargner au pays ses conséquences néfastes », a-t-il observé.

 

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« Nos sommes tous fiers du général martyr », a poursuivi le président Sleiman, affirmant que Mazen sera fier de son père. Et d’affirmer que c’est l’État libanais qui est visé dans ce crime. « Car on veut assassiner l’État. » « C’est pourquoi ce martyre doit nous pousser à nous solidariser et à coopérer », a-t-il indiqué, à l’intention du peuple et des institutions politiques, judiciaires et sécuritaires. S’adressant à la justice, il a assuré qu’elle ne peut, à elle seule, faire son travail, sans le soutien politique et gouvernemental. « De même, les organismes sécuritaires doivent avoir le soutien de la justice et du gouvernement pour accomplir leur devoir. Le travail de ces institutions se complète. C’est pourquoi je dis à la justice que le peuple est avec elle. Je dis aux organismes sécuritaires que le peuple les soutient. Je demande aussi aux politiques, au gouvernement et aux autorités politiques de ne pas couvrir le criminel », a-t-il noté. « Faites que l’homme de sécurité et que le juge se considèrent réellement couverts, a martelé le président. Faites que le criminel sente qu’il n’est pas couvert. C’est notre devoir et celui de toutes les autorités politiques. Travaillez à résoudre les crimes. Cela suffit ! Rafic Hariri, d’autres personnalités libanaises et d’autres tentatives d’assassinat dont certaines ont échoué. Wissam Eid, le général François el-Hage et les dernières tentatives ratées avant l’assassinat des deux martyrs. »


Et le président Sleiman d’appeler la justice à publier rapidement l’acte d’accusation dans l’affaire de Michel Samaha, dans une allusion évidente à la Syrie. « J’appelle aussi la justice à juger ceux qui ont tué des soldats à Nahr el-Bared. La sécurité a besoin d’une couverture politique et du soutien de la justice », a-t-il observé.


« Quant à moi, je suis avec vous, a-t-il conclu. Je suis avec la souveraineté, avec la dignité, avec la sécurité du citoyen. Nous ne pouvons rien offrir d’autre aux martyrs que la fidélité, c’est pourquoi nous avons décidé de remettre au général martyr Wissam el-Hassan les insignes de Grand commandeur de l’ordre national du Cèdre. »

 

 

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