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À La Une - La bonne nouvelle du lundi

Des jardins suspendus à Beyrouth , un projet qui prend forme !

Chaque lundi, depuis plusieurs mois, L'Orient-Le Jour publie une bonne nouvelle concernant le Liban. Aujourd'hui, plus que jamais, nous avons besoin de cette bonne nouvelle, comme un défi à la noirceur ambiante.

Une image photoshop représentant le projet de "Beirut Wonder Forest".

Transformer les toits grisâtres de Beyrouth en des espaces verdoyants. Un projet que l'on serait tenté de faire entrer dans la catégorie utopie.

Et pourtant, l’idée de cultiver des jardins suspendus pour assainir l’air terriblement pollué de la capitale libanaise semble en voie de prendre forme.

 

« Nous venons de faire la commande des premiers 1.000 arbres qui seront plantés à travers Beyrouth, lisait-on lundi dernier sur la page Facebook de « Beirut Wonder Forest » (Forêt merveilleuse de Beyrouth). Vous allez entendre de nos nouvelles dans les deux prochaines semaines si vous habitez les quartiers de Hamra, Mar Mikhaël, Mar Mitr, Mousaytbé et Ras el-Nabeh ».

 

A l’origine de l'initiative « Beirut Wonder Forest », l’architecte-urbaniste Wassim Melki, fondateur de l’ONG « React », lancée en février 2012 et qui a pour mission de « trouver des solutions pratiques aux problèmes écologiques endémiques du Liban ».

 

« A long-terme, nous avons pour but de planter des arbres sur la plupart des immeubles de la capitale, explique M. Melki dans une entrevue accordée à Lorientlejour.com. A terme, nous espérons couvrir plus de 12.000 bâtiments avec près de 60.000 arbres ». « Mais avant de nous embarquer dans ce projet ambitieux, poursuit-il, nous avons établi, avec nos partenaires, une stratégie préliminaire, un « projet pilote » qui nous permettra d’évaluer notre mission sur le plan logistique, ainsi que de tâter la réaction des habitants de Beyrouth ».

 

Concrètement, en quoi consiste ce « projet pilote » ? « Nous allons commencer par planter des arbres sur les toits de 200 bâtiments dans cinq régions différentes de Beyrouth, explique M. Melki. Nous comptons énormément sur la ‘première impression’ que laissera ce projet sur les résidents de la capitale. L’essentiel est de leur montrer à quel point un petit changement peut faire une grande différence dans les quartiers ».

 

(Lire aussi : Des jardins suspendus à Beyrouth ?)

 

Concernant les espèces sélectionnées pour orner les toits de Beyrouth, « React » a choisi des arbustes largement répandus au Liban, faciles à entretenir et efficaces en matière de séquestration du dioxyde de carbone. Trois espèces ont ainsi été retenues : le « Ficus Benjamina » (ou figuier pleureur), l’olivier et l'hibiscus syriacus (ou althéa), un arbuste à la floraison généreuse en été.

 

Quant au financement de ces arbres, « Beirut Wonder Forest » espère que les entreprises spécialisées dans ce domaine profiteront de cette occasion pour promouvoir leur image et permettre à chacun d’avoir accès au programme.

 

« Comme l’un des objectifs de ce projet est de soutenir les cultivateurs et pépiniéristes libanais de manière économique, nous allons coopérer avec l’Ordre des pépinières qui nous fournira tous les arbres nécessaires, indique M. Melki. Nous veillons à ce qu’il n’y ait aucun monopole dans la fourniture des plantes et nous essayons d’engager le plus de pépinières possibles à travers le pays ». « Aucun arbre ne sera importé de l’étranger », assure-t-il encore.

 

Pour l’instant, le défi majeur reste de convaincre la population d’adhérer au projet. « La municipalité de Beyrouth nous a donné son feu vert, explique le jeune architecte de 29 ans. Mais pour pouvoir planter sur les toits, nous avons encore besoin de la permission des habitants des immeubles sélectionnés. »

 

Autre grand défi : impliquer les résidents qui seront, à terme, responsables de l’arrosage des plantes. Défi de taille dans un pays où les coupures d'alimentation en eau sont fréquentes. « Nous voulons que les résidents se sentent impliqués dans notre projet et non pas obligés de participer, dit-il encore. Nous espérons que cela contribuera d’une manière ou d’une autre à la sensibilisation des Libanais sur les problèmes environnementaux. »

 

« En dépit de toutes les crises politiques et sécuritaires du pays, nous croyons fermement que nous pouvons, en tant que Libanais, accomplir une action aussi simple que d’arroser une ou deux plantes deux fois par semaine, d’autant plus que notre ONG se charge de l’entretien des arbres durant les trois premières années », affirme M. Melki. « Sachant que ce projet va améliorer la qualité de vie des Libanais, augmenter le niveau d’oxygène dans l’air et embellir notre capitale, il doit y avoir une personne au moins, dans chaque immeuble, qui ne sera pas complètement indifférente à notre cause… ».

 

 

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