Risque accru de mort pour 700.000 femmes et filles de Rafah en cas d'assaut terrestre israélien

Avec une population de près d'un million et demi de personnes, multipliée par cinq depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas en octobre dernier, Rafah accueille aujourd’hui 700.000 femmes et filles qui n’ont nulle part où aller en cas d'assaut terrestre des forces israéliennes contre cette ville du sud de Gaza. Voilà ce qui ressort d'une étude d'ONU Femmes publiée lundi et menée auprès de 182 femmes fin avril.

Les conditions de santé mentale et physique de celles-ci se sont considérablement dégradées, avec des cas de dépression (80%), d’anxiété accrue (70%) et une nécessité de soins médicaux urgents pour la moitié des femmes interrogées. Plus de six femmes interrogées sur 10 qui ont été enceintes depuis le début de la guerre ont rencontré des complications, telles que des infections urinaires (95%), de l'anémie (80%), des accouchements prématurés (30%) et des difficultés liées à l’allaitement et aux besoins nutritionnels de leur enfant (72%).

« Ni sécurité ni sûreté »

Avec une invasion terrestre israélienne à Rafah, les risques s’aggraveront pour ces femmes dont 93 % se sentent menacées et ne trouvent aucun refuge pour fuir les bombardements, prévient l'organisme onusien. « Il n'y a ni sécurité ni sûreté. J'ai peur pour ma vie, celle de mon mari et de mes enfants. Si je devais en parler pendant les 100 prochaines années, je ne pourrais pas décrire la peur dans laquelle nous vivons » déclare une des femmes interrogées.

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Depuis le 7 octobre, plus de 10.000 femmes ont été tuées à Gaza, dont 6.000 mères laissant derrière elles 19.000 enfants orphelins, rappelle ONU Femmes qui appelle à la mise en œuvre de la résolution 2728 de l’ONU, adoptée le 25 mars 2024. Ce texte exige un cessez-le-feu immédiat, la libération de tous les otages et un accès assuré pour l’aide humanitaire. «  Le besoin de paix n'a jamais été aussi urgent. C'est notre seul espoir », conclut Sima Bahous, directrice exécutive d'ONU Femmes.

Pour lire l'intégralité du rapport d'ONU Femmes, c'est ici.