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Moyen-Orient - Guerre Hamas - Israël

Biden affirme qu'Israël pourrait cesser ses opérations à Gaza pendant le ramadan

« Le ramadan arrive et il y a eu un accord des Israéliens selon lequel ils ne s'engageraient pas dans des opérations durant le ramadan, afin de nous donner le temps de faire sortir tous les otages », a déclaré le président à la télévision américaine NBC.

Le président américain Joe Biden lors d'une interview télévisée enregistrée dans l'émission "Late Night With Seth Meyers" de NBC à New York, États-Unis, 26 février 2024. Photo Leah Millis/REUTERS

Une trêve entre Israël et le Hamas pourrait intervenir la semaine prochaine à Gaza et durer jusqu'à la fin du ramadan pour permettre la libération des otages par le mouvement islamiste palestinien, selon le président américain Joe Biden, après bientôt cinq mois de guerre.

L'Egypte, le Qatar et les Etats-Unis tentent de négocier une nouvelle trêve alors que le bilan de la guerre déclenchée le 7 octobre par l'attaque sanglante du mouvement palestinien sur le sol israélien approche les 30.000 morts à Gaza.

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Dans le territoire dévasté, plongé dans une crise humanitaire majeure, 2,2 millions de personnes, selon l'ONU, soit l'immense majorité de la population, sont menacées de famine.

Les médiateurs espèrent obtenir une pause des combats avant le début du ramadan, le mois de jeûne sacré des musulmans, qui commence le 10 ou le 11 mars au soir, mais les demandes des deux camps paraissent irréconciliables. Le Hamas réclame notamment un cessez-le-feu définitif avant tout accord sur les otages, tandis qu'Israël affirme que la trêve doit servir à tous les libérer et que la guerre se poursuivra jusqu'à l'élimination totale du Hamas.

« Pas encore fait »

Joe Biden a évoqué lundi soir sur NBC « un accord des Israéliens selon lequel ils ne s'engageraient pas dans des opérations durant le ramadan » pour « faire sortir tous les otages » détenus par le Hamas. « J'ai espoir que d'ici lundi prochain, nous aurons un cessez-le-feu », avait-il déclaré plus tôt, tout en nuançant: « mon conseiller à la sécurité nationale me dit que nous sommes proches, ce n'est pas encore fait ».

Un responsable israélien, sous couvert d'anonymat, a déclaré au site d'information Ynet que « la tendance est positive » alors que le Hamas n'a pas réagi aux propos de M. Biden.

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A Doha, le porte-parole du ministère qatari des Affaires étrangères, Majed al-Ansari, a exprimé mardi son « espoir, sans être nécessairement optimiste, de pouvoir annoncer quelque chose aujourd'hui ou demain » concernant « un accord quelconque ». « Nous visons tous cet objectif, mais la situation reste changeante sur le terrain », a-t-il ajouté en référence à une pause pendant le ramadan.

Cheikh Tamim ben Hamad al-Thani, l'émir du Qatar, pays au centre des efforts de négociations et qui héberge la direction politique du Hamas, a entamé mardi une visite de deux jours à Paris. Il doit évoquer les discussions sur une trêve avec le président français, Emmanuel Macron.

La communauté internationale s'inquiète notamment des conséquences potentiellement désastreuses d'une prochaine offensive terrestre annoncée par Israël sur la ville surpeuplée de Rafah, dans le sud de Gaza, où sont réfugiés, selon l'ONU, près d'un million et demi de Palestiniens, piégés contre la frontière fermée avec l'Egypte.

Pour le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, cette opération d'envergure contre le « dernier bastion » du Hamas permettrait d'obtenir une « victoire totale » sur le mouvement islamiste en « quelques semaines ». Une trêve ne ferait que « retarder » cette offensive, a-t-il souligné dimanche, assurant que les civils pourraient être évacués « au nord de Rafah ».

« Opérations ciblées »

Mais sur le terrain, les combats se poursuivent à Khan Younès, à quelques kilomètres au nord de Rafah. Mardi, l'armée a aussi annoncé mener des « opérations ciblées » dans le centre du territoire ainsi qu'à Zeitoun (nord) où les soldats ont découvert un tunnel du Hamas menant à une fabrique d'armes.

Les frappes aériennes continuent également sur Rafah. « Ils disent que Rafah est sûr, regardez la paix qui nous tombe sur la tête », a lancé Khaled al-Zatma, en fouillant les décombres de sa maison bombardée.

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La guerre a éclaté le 7 octobre quand des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza ont lancé une attaque sans précédent sur le sud d'Israël, entraînant la mort d'au moins 1.160 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles israéliennes.

Durant l'attaque, quelque 250 personnes ont été enlevées et emmenées à Gaza. Selon Israël, 130 otages y sont encore retenus, dont 31 seraient morts, après la libération de 105 otages et de 240 Palestiniens détenus par Israël lors d'une trêve fin novembre.

En représailles, Israël a juré d'anéantir le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007, qu'il considère, de même que les Etats-Unis et l'Union européenne, comme une organisation terroriste. L'offensive israélienne a fait jusqu'à présent 29.878 morts à Gaza, en grande majorité des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas qui a dénombré mardi 96 morts en 24 heures.

« Inhabitable »

Rafah est l'unique point d'entrée de l'aide dans le territoire, soumise au feu vert d'Israël et qui arrive en quantité très limitée. Son acheminement vers le nord est rendu presque impossible par les destructions, les combats et les pillages.

Jens Laerke, porte-parole du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (Ocha) de l'ONU, a dénoncé mardi le blocage « systématique » par l'armée israélienne des camions d'aide vers le nord de Gaza, même ceux qui selon lui avaient reçu une autorisation.

Des conteneurs chargés de « matériel et de nourriture, notamment des plats préparés à haute valeur nutritive » ont également été parachutés mardi sur Gaza dans le cadre d'une opération internationale, selon l'armée jordanienne.

« Le nord de Gaza est devenu complètement inhabitable », a affirmé à l'AFP Marwan Awadieh, un habitant de Jabaliya. « Il n'y a aucune nourriture ici. Même le fourrage que nous devions manger n'est plus disponible ». La mauve, une herbe sauvage comestible, « est maintenant épuisée. Les gens ont tout ramassé. Nous ne savons pas comment nous pourrons survivre », a-t-il ajouté.

Benjamin Netanyahu est aussi confronté à une pression croissante de l'opinion publique sur le sort des otages et les manifestations contre son gouvernement ont repris. Mardi, les électeurs étaient appelés aux urnes pour les élections municipales, reportées à deux reprises depuis fin octobre en raison de la guerre.




Une trêve entre Israël et le Hamas pourrait intervenir la semaine prochaine à Gaza et durer jusqu'à la fin du ramadan pour permettre la libération des otages par le mouvement islamiste palestinien, selon le président américain Joe Biden, après bientôt cinq mois de guerre.L'Egypte, le Qatar et les Etats-Unis tentent de négocier une nouvelle trêve alors que le bilan...
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Pourquoi demander à l'entité sioniste d'honorer une trêve durant le ramadan. Le Hamas as t-il respecté le 7/10 qui était une double fête israélite ? l'entité sioniste respecte sa population musulmane, elle avancé le deuxième tour des élections de deux jours Source OLJ

Dorfler lazare

18 h 18, le 28 février 2024

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Commentaires (2)

  • Pourquoi demander à l'entité sioniste d'honorer une trêve durant le ramadan. Le Hamas as t-il respecté le 7/10 qui était une double fête israélite ? l'entité sioniste respecte sa population musulmane, elle avancé le deuxième tour des élections de deux jours Source OLJ

    Dorfler lazare

    18 h 18, le 28 février 2024

  • LE CO-MANIPULATEUR OU DU MOINS LE COMPLICE.

    LA LIBRE EXPRESSION

    11 h 40, le 27 février 2024

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