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À La Une - USA-Russie

Piratage : Obama promet une riposte face à Moscou, le ton monte avec Poutine

"Il faut soit cesser d'en parler, soit apporter enfin des preuves. Sinon, tout ça est plus qu'indécent", réagit le Kremlin.

Barack Obama (à d.), qui a promis des représailles contre la Russie après les piratages qui ont perturbé la présidentielle, s'exprime vendredi sur fond de tensions croissantes avec Vladimir Poutine (à g.) dont la stratégie en Syrie exaspère la diplomatie américaine, impuissante face au drame d'Alep. Photo Reuters

Barack Obama, qui a promis des représailles contre la Russie après les piratages qui ont perturbé la présidentielle, s'exprime vendredi sur fond de tensions croissantes avec Vladimir Poutine dont la stratégie en Syrie exaspère la diplomatie américaine, impuissante face au drame d'Alep.

A quelques heures de son départ en famille pour ses dernières vacances présidentielles à Hawaï, le locataire de la Maison Blanche s'exprimera lors d'une conférence de presse qui sera scrutée avec attention par son successeur Donald Trump, qui a, lui, promis de se rapprocher du chef du Kremlin.

"Si un gouvernement étranger, quel qu'il soit, tente d'entacher l'intégrité de nos élections, alors nous devons agir", a prévenu M. Obama sur la radio NPR. "Nous déciderons où et quand nous le ferons", a-t-il ajouté, tout en restant évasif sur la nature de la riposte, évoquant des mesures qui seront annoncées urbi et orbi et d'autres qui pourraient être plus discrètes.

Le recours à des sanctions contre des cadres du régime russe placerait Donald Trump dans une position difficile une fois au pouvoir: les supprimer d'un trait de plume nourrirait les accusations d'une trop grande proximité avec Moscou, une posture qui crée des remous au sein du parti républicain.

 

(Lire aussi : Piratages par la Russie durant la campagne présidentielle américaines : ce que l'on sait)

 

A cinq semaines de son départ du pouvoir, le président sortant, qui a une marge de manœuvre limitée, entend durcir le ton sur ces cyberattaques dont l'impact réel sur le scrutin ayant opposé la démocrate Hillary Clinton au républicain Donald Trump reste impossible à mesurer. Nombre d'observateurs estiment que l'objectif de Moscou était d'abord de saper la confiance dans la légitimité de l'élection du 8 novembre.

Moscou a vivement réagi aux accusations américaines. "Il faut soit cesser d'en parler, soit apporter enfin des preuves. Sinon, tout ça est plus qu'indécent", a lancé vendredi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov en marge du déplacement de Vladimir Poutine à Tokyo.

Si Barack Obama n'a pas mentionné le président russe dans l'entretien avec NPR, l'un de ses proches conseillers, Ben Rhodes, l'a fait, jeudi: "Je ne pense pas que des événements aux ramifications aussi importantes se produisent au sein du gouvernement russe sans que Vladimir Poutine ne soit au courant".

 

(Lire aussi : Trump ne croit pas que Moscou ait cherché à le faire élire)

 

Le rôle du FBI en question
Donald Trump rejette non seulement les conclusions des services de renseignement rendues publiques le 7 octobre mais également une évaluation secrète de la CIA révélée par le Washington Post selon laquelle Moscou avait effectué ces piratages dans le but précis de faire gagner M. Trump.

Isolé, y compris au sein de son parti, dans son insistance à épargner Vladimir Poutine, un homme dont il a souvent loué les qualités de leader, il insinue que l'administration Obama a des intentions partisanes en accusant la Russie d'être à l'origine des piratages informatiques. "Si la Russie, ou toute autre entité, faisait du piratage, pourquoi la Maison Blanche a-t-elle attendu si longtemps pour agir? Pourquoi ne se sont-ils plaints qu'après la défaite d'Hillary?", a-t-il écrit sur Twitter.
"C'était un mois avant l'élection, cela n'avait rien d'un secret", a pourtant rappelé il y a quelques jours Barack Obama, soulignant que ses services avaient explicitement et publiquement pointé du doigt Moscou dès le 7 octobre.

Pour l'ancien patron de la CIA Michael Hayden, Donald Trump est "la seule personnalité américaine à ne pas encore avoir concédé que les Russes ont lancé une grande campagne clandestine d'influence contre les Etats-Unis".

John Podesta, directeur de campagne d'Hillary Clinton, dont des milliers de messages ont été piratés et mis en ligne dans les semaines précédent le scrutin présidentiel, a dénoncé avec force vendredi les dysfonctionnements au sein du FBI. "Le Congrès devrait exercer avec plus de vigueur son pouvoir de contrôle pour déterminer si le FBI a répondu avec trop de zèle sur Clinton (et son utilisation d'une messagerie personnelle, ndlr) et de manière trop timorée sur la Russie", a-t-il écrit dans une tribune publiée par le Washington Post.
Pour cet ancien conseiller de Bill Clinton et de Barack Obama, l'élection est passée et le mal est fait, mais "la menace de la Russie et d'autres agresseurs potentiels reste réelle et exige une réponse forte et dans la durée".

 

 

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QU'EST CE QU'IL A FAIT OBAMA AVEC CES MOTS ? YESSSS WE CAN...RIEN

Gebran Eid

20 h 42, le 16 décembre 2016

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Commentaires (4)

  • QU'EST CE QU'IL A FAIT OBAMA AVEC CES MOTS ? YESSSS WE CAN...RIEN

    Gebran Eid

    20 h 42, le 16 décembre 2016

  • Il est permis de rêver !! Lol

    Bery tus

    20 h 22, le 16 décembre 2016

  • Libérer Alep ne requiert pas seulement la libération de la ville elle-même, cette dernière doit également être protégée contre toute attaque extérieure . La prochaine cible sera la ville qui abritera le plus grand nombre de bactéries wahabites . La portée stratégique de la libération d’Alep s’étend bien au-delà de la seconde ville syrienne. Cette victoire de la Résistance induit en fait un véritable changement du rapport de forces au M.O C’est là que la Russie et l’Iran ont réussi à tirer leur épingle du jeu à la faveur de leur participation en parvenant au dénouement qu’ils appelaient de leurs vœux : le gouvernement du héros Bashar n’a ainsi pas été renversé par les bactéries wahabites , en dépit du soutien considérable octroyé à ces derniers par Washington et ses alliés turc, saoudien et qatari. Pour l’Iran, cette victoire signifie une extension de la capacité de la Résistance face aux usa, d'israël et à leurs affidés. Pour la Russie, elle marque une étape déterminante sur la voie devant la conduire à rétablir son influence passée . Ce qui est véritablement important pour l’Iran et la Russie, c’est que le projet politique des ennemis du héros Assad et de l’Iran a échoué en se voyant enterré sous les décombres d’Alep .La Syrie pourrait bien être le signe de l’émergence d’un nouveau système international, Assad ne contrôle qu’un tiers du territoire national syrien, il faudra donc continuer l'éradication des bactéries wahabites .

    FRIK-A-FRAK

    12 h 44, le 16 décembre 2016

  • Les cocus strike back...au pays de la technologie et de la NSA,CIA,NIA etc...ca fait bizarre ...! est-ce une blague de fin de mandat ou un aveux de faiblesse ..validé depuis 4 ans au moins...?

    M.V.

    09 h 49, le 16 décembre 2016

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