Trump rejette à nouveau les conclusions de la Maison Blanche sur les cyberattaques russes

Donald Trump a mis en doute à nouveau jeudi les conclusions de la Maison Blanche de Barack Obama selon lesquelles la Russie est à l'origine des piratages informatiques ayant visé pendant la campagne électorale sa rivale démocrate Hillary Clinton.

"Si la Russie, ou toute autre entité, faisait du piratage, pourquoi la Maison Blanche a-t-elle attendu si longtemps pour agir? Pourquoi ne se sont-ils plaints qu'après la défaite d'Hillary?" a écrit le prochain président américain sur Twitter.

En fait dès le 7 octobre, les 17 agences de renseignement américaines avaient conclu que la Russie avait piraté les comptes de personnalités et d'organisations politiques dans le but "d'interférer dans le processus électoral américain". Le républicain a plusieurs fois mis en doute l'exactitude de ces informations localisant à Moscou les commanditaires des cyberattaques contre le parti démocrate et l'équipe d'Hillary Clinton.

Des dizaines de milliers de messages ont été dérobés puis mis en ligne, notamment dans le dernier mois avant le scrutin, jetant une lumière crue sur les délibérations internes du camp Clinton et brouillant le message de la candidate.
"Ce sont les démocrates qui rendent ça public parce qu'ils ont subi une des plus grandes défaites de l'histoire politique de ce pays", a notamment dit M. Trump dans une interview à Fox diffusée dimanche.
Mais Barack Obama a lui-même corrigé Donald Trump, lors d'une interview à l'émission satirique Daily Show sur Comedy Central, diffusée le 12 décembre. Il a rappelé que son gouvernement avait sonné l'alarme en octobre.

"Nous avons déterminé et annoncé en octobre que le consensus de tous les services de renseignement et des forces de l'ordre était que des organisations affiliées au renseignement russe étaient responsables du piratage du parti démocrate", a répété Barack Obama. "C'était un mois avant l'élection, cela n'avait rien d'un secret".