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À La Une - Liban

Gouvernement : On cherche à remettre la "troïka" au goût du jour, déplore Geagea

"L'ère de la tutelle est finie et ne reviendra pas", martèle le chef des FL.

"Les tiraillements au sujet de la répartition des lots et des portefeuilles au sein du cabinet dissimulent une volonté d'attaquer l'alliance entre le Courant patriotique libre et les Forces libanaises", a déclaré le chef des Forces libanaises Samir Geagea dans un entretien accordé à l'agence al-Markazia. Photo d'archives/AFP

Le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, a affirmé mardi que derrière le retard dans la formation du gouvernement se cache une volonté de cibler l'accord entre son parti et le Courant patriotique libre afin de renouer avec la pratique de la "troïka", courante sous la tutelle syrienne, et avec laquelle le président de la Chambre était associé au pouvoir exécutif.

"Les tiraillements au sujet de la répartition des lots et des portefeuilles au sein du cabinet dissimulent une volonté d'attaquer l'alliance entre le Courant patriotique libre et les Forces libanaises", a déclaré M. Geagea dans un entretien accordé à l'agence al-Markazia.

"Nous étions certains dès le départ qu'il ne s'agit pas d'une question de distribution de portefeuilles, mais de remettre au goût du jour une pratique qu'on a connue à une certaine époque sous le nom de "troïka", et qui permettait au tuteur (syrien) de diviser pour régner. Cela n'est plus possible à l'heure actuelle et surtout avec le nouveau régime parce que l'État ne se fonde que sur la Constitution, et la Constitution de la République libanaise est très claire. Le président de la République et le Premier ministre désigné supervisent la formation du gouvernement et c'est ce que Michel Aoun et Saad Hariri essaient de faire depuis presque un mois, mais il semble que cela ne plaise pas à tout le monde", a ajouté M. Geagea.

"Notre plus grand souhait est que l'axe Baabda-Meerab-Maison du Centre s'élargisse pour englober Aïn el-Tiné et la banlieue-sud sachant que la vedette de cet axe est le Parti socialiste progressiste, a encore dit le chef des FL. Continuer d'adopter les règles du jeu qui existaient depuis la fin de la guerre libanaise jusqu'à 2005 n'est plus permis et n'est plus possible". "L'ère de la tutelle est finie et ne reviendra pas", a-t-il martelé, niant toute intention d'éliminer une quelconque force politique.

La formation du gouvernement semble être suspendue aux demandes du président de la Chambre, Nabih Berry, négociant au nom du tandem chiite composé du mouvement Amal qu'il dirige et du Hezbollah, qui réclame notamment le ministère des Finances et le portefeuille des Travaux publics, convoités par les Forces libanaises. La volonté du président Michel Aoun de nommer lui aussi un ministre chiite constitue un autre nœud, tout comme la volonté de M. Berry d'octroyer un portefeuille important au courant des Marada.

Des sources proches des FL ont déclaré mardi au quotidien al-Joumhouria que le parti ne veut plus faire de concessions concernant la formation du gouvernement. "En concédant l'abandon d'un portefeuille régalien, les FL ont fait suffisamment de concessions. Le parti n'est pas prêt à en faire d'autres", ont déclaré ces sources, appelant les autres formations politiques à "faire les mêmes efforts".

 

 

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