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Économie - Sommet

L’Asie-Pacifique décidée à combattre le protectionnisme malgré Trump

Le président chinois Xi Jinping à Lima, le 20 novembre. Brendan Smialowski/AFP

Les pays de la zone Asie-Pacifique devaient réaffirmer hier à Lima leur opposition à « toute forme de protectionnisme », à rebours de la croisade antimondialisation annoncée par le futur président des États-Unis Donald Trump.
Les dirigeants des 21 économies de l'Organisation de coopération économique Asie-Pacifique (Apec) ont débuté leur réunion dans la matinée avec la directrice générale du Fonds monétaire international, Christine Lagarde, pour évoquer les défis de l'économie mondiale. Leur réunion annuelle, entamée vendredi dans la capitale péruvienne, devait s'achever par l'adoption dans l'après-midi d'une déclaration finale réaffirmant l'attachement des pays des deux rives du Pacifique à poursuivre leur intégration économique en levant les barrières commerciales.
Dans leur projet de déclaration finale, dont l'AFP a obtenu copie, les dirigeants de l'Apec s'engagent à « conserver (leurs) marchés ouverts et à lutter contre toute forme de protectionnisme », qui n'aurait selon eux pour effet que d'affaiblir les échanges commerciaux et de « ralentir les progrès dans la récupération de l'économie internationale ». Les membres de l'Apec, qui ont le plus bénéficié de la mondialisation, représentent 60 % du commerce planétaire et 40 % de sa population.
Ils devraient également s'engager à ne pas dévaluer leurs monnaies respectives « à des fins compétitives » et à œuvrer pour la création à long terme d'une zone de libre-échange Asie-Pacifique totalement intégrée. Se disant inquiets de « l'opposition croissante à la mondialisation » aux États-Unis et en Europe et de « l'émergence de tendances protectionnistes » , ils devraient néanmoins insister sur la nécessité d'une « plus juste répartition des bénéfices » de la mondialisation entre « toutes les couches des sociétés ».

« Moment charnière »
Ces positions vont totalement à contre-courant des engagements de campagne de Donald Trump, qui a promis à l'électorat populaire américain un vigoureux tour de vis protectionniste censé protéger les emplois industriels contre la concurrence à bas coût de pays comme la Chine ou le Mexique.
Lors de son neuvième et dernier entretien bilatéral avec le président américain Barack Obama, le président chinois Xi Jinping a toutefois averti qu'après l'élection du bouillant milliardaire américain, la relation entre la Chine et les États-Unis se trouvait à « un moment charnière » . « J'espère que les deux parties vont travailler ensemble pour se concentrer sur la coopération, gérer nos différences et faire en sorte que la transition se passe en douceur et que la relation continuera de se développer » , a ajouté le dirigeant chinois.
Xi Jinping a clairement affiché à Lima l'ambition chinoise d'assumer le leadership unique des négociations de libre-échange dans la région Asie-Pacifique, pour combler le vide laissé par le probable futur abandon de l'accord de libre-échange TPP promu par Washington. « La construction d'une zone de libre-échange de l'Asie-Pacifique est une initiative stratégique vitale pour la prospérité à long terme de la région. Nous devons nous y atteler fermement », a-t-il déclaré.
Pendant sa campagne, le magnat américain de l'immobilier avait attaqué avec virulence le Partenariat transpacifique (TPP) signé en 2015 entre 12 pays de la région, sous l'impulsion de l'administration Obama.

Pierre AUSSEILL/AFP

Les pays de la zone Asie-Pacifique devaient réaffirmer hier à Lima leur opposition à « toute forme de protectionnisme », à rebours de la croisade antimondialisation annoncée par le futur président des États-Unis Donald Trump.Les dirigeants des 21 économies de l'Organisation de coopération économique Asie-Pacifique (Apec) ont débuté leur réunion dans la matinée avec la directrice...

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