Négociations autour de la vente des activités de Spinneys au Liban

Le PDG de Spinneys (Gray Mackenzie Retail Lebanon SAL), Michael Wright, a confirmé à L'Orient-Le Jour qu'il était actuellement en négociations avec des investisseurs intéressés par le rachat de la franchise au Liban et l'ensemble de ses points de vente dans le pays. L'information avait été révélée par le quotidien al-Akhbar dans son édition d'hier. « Les activités de Spinneys au Liban et dans la région représentent des opportunités attrayantes pour les investisseurs. La direction de Spinneys discute directement avec les investisseurs actuellement intéressés », a affirmé à L'Orient-Le Jour M. Wright, sans préciser l'identité de ces derniers. Il a en revanche démenti les affirmations d'al-Akhbar selon lesquelles cette cession éventuelle serait réalisée pour « un montant autour des 115 millions de dollars » : « La valorisation des chaînes de supermarchés se fait en fonction d'un pourcentage, compris entre 50 à 100 %, de leurs ventes annuelles. Les ventes des magasins Spinneys étant en constante augmentation, il serait inapproprié de spéculer sur une valorisation particulière », a-t-il avancé.
Implanté au Liban depuis 1998, Spinneys y emploie actuellement 2 000 personnes et compte 14 magasins dans le pays, dont trois magasins Happy, sa nouvelle marque discount. Le groupe Spinneys est aussi présent en Jordanie, en Égypte, aux Émirats arabes unis et au Qatar. Il appartient au fonds émirati Abraaj Capital, qui en détient les parts majoritaires (46 %) depuis 2004.
Ce n'est pas la première fois que le fonds émirati tente de trouver des acquéreurs potentiels pour ses magasins Spinneys au Moyen-Orient. En juin 2013, le groupe financier égyptien EFG Hermes avait annoncé avoir été chargé d'accompagner Abraaj Capital dans la vente de ses parts dans le groupe Spinneys. Un autre groupe émirati, Majid al-Futaim, qui opère dans la distribution et l'hôtellerie, avait à ce moment-là exprimé (par le biais de son PDG Iyad Malas) son intérêt de racheter le groupe Spinneys, sans succès.
M. Wright a par ailleurs démenti l'information relayée par al-Akhbar selon laquelle la banque d'investissement égyptienne Pharos aurait depuis fin 2015 remplacé EFG Hermes dans cette mission. Pharos ne conseille pas Abraaj Capital dans la vente de ses activités au Liban mais « gère exclusivement une opportunité d'"exit" en Égypte », a affirmé M. Wright.

K. O.