Rechercher
Rechercher

Économie - Aménagement du territoire

Le projet de nouveaux parcs industriels se précise

Le ministère de l'Industrie et l'Onudi s'emploient à convaincre les investisseurs de soutenir ce projet, qui doit permettre d'accueillir 325 sites industriels à Baalbeck, Terbol-Qoussaya et Jleiliyeh.

En créant de nouvelles zones industrielles, le ministère de l’Industrie veut également encourager le réaménagement des parcs existants, comme celui de Nahr el-Mott. Photo P.H.B.

En janvier, le ministère de l'Industrie annonçait le lancement d'une étude préalable à la construction de trois parcs industriels d'ici à 2020 – à Baalbeck, Terbol-Qoussaya (caza de Zahlé) et couvent Saint-Sauveur-Jleiliyeh (Joun, caza du Chouf) –, en partenariat avec l'Organisation des Nations unies pour le développement industriel (Onudi) et le gouvernement italien. Mardi dernier, les parties prenantes du projet étaient à nouveau réunies pour faire le point sur l'avancement de l'étude confiée à la société Khatib & Alami et qui doit être finalisée d'ici à février.

En attendant, le ministère de l'Industrie et l'Onudi s'emploient à convaincre les investisseurs de soutenir le projet, qui doit permettre d'accueillir 325 sites industriels sur près de 3 millions de m² de terrain aménagés. Avec pour objectifs d'ouvrir la voie à la création de près de 32 000 emplois et d'augmenter la part de l'industrie dans l'économie, qui pèse actuellement 10 % du PIB selon le ministère.


Spécialisation
Selon le ministre de l'Industrie, Hussein Hajj Hassan, « ces nouveaux parcs vont permettre aux industriels de surmonter la crise économique et de regrouper les entreprises en fonction des secteurs d'activité ». Une initiative qui répond aux attentes des entrepreneurs locaux. « Ce type d'aménagement permet aux industriels de rationaliser leurs coûts de production et de faciliter leur développement ou leur transition vers les énergies renouvelables », soutient le président de l'Association des industriels libanais (AIL), Fady Gemayel.

Les auteurs de l'étude ont ainsi spécialisé chacune des trois nouvelles zones en fonction de leur situation géographique et des besoins des régions dans lesquelles elles seront construites. Ainsi, les 512 333 m² qui composent la zone industrielle située au nord de Baalbeck seront consacrés aux entreprises spécialisées dans le traitement de déchets et le recyclage, la construction et les services automobiles. La zone de Terbol-Qoussaya, qui s'étend sur plus de 1,8 million de m², sera dédiée à l'agroalimentaire et la construction, tandis que celle de Jleiliyeh, d'une superficie de plus de 666 852 m², accueillera notamment des industries créatives.


(Pour mémoire : Développer l'industrie pour sortir le Liban de sa dépendance au tourisme)


Mais malgré les progrès réalisés depuis janvier, de nombreux détails doivent encore être réglés afin que la construction des zones puisse démarrer, en commençant par le financement des travaux d'infrastructures, estimés à environ 85 millions de dollars (18 millions de dollars à Baalbeck, 44,5 millions à Terbol-Qoussaya et 21 millions à Jleiliyeh). « Nous devons rassembler suffisamment d'investisseurs – locaux et internationaux – pour financer les travaux. Plus vite nous aurons assuré ce financement, plus vite la construction des zones pourra démarrer », explique de son côté le représentant de l'Onudi au Liban, Cristiano Pasini. « Nous ferons le point sur la situation lors de la réunion de février », conclut-il.

Le deuxième obstacle à surmonter concerne la gestion de ces zones. « Contrairement aux autres pacs industriels qui sont des propriétés privées, les trois nouvelles appartiennent à des municipalités (Baalbeck et Terbol-Qoussaya) et à une institution religieuse (le couvent Saint-Sauveur pour Jleiliyeh) », explique le directeur général du ministère de l'Industrie, Dany Gédéon. « Cette configuration appelle à la création – entérinée par le Parlement – d'une autorité attitrée qui rassemble des représentants du ministère de l'Industrie, des industriels, ainsi que des institutions à qui appartiennent les terrains », poursuit-il. Cette dernière serait par exemple chargée des questions relatives aux montants des loyers pratiqués ou des orientations des développements futurs de la zone.

Enfin, le choix des mesures d'incitations fiscales que le ministère de l'Industrie et l'Onudi espèrent mettre en place pour attirer les entrepreneurs reste toujours suspendu à une décision du Conseil des ministres.
Pour autant, le ministère de l'Industrie et l'Onudi veulent rester optimistes et envisagent déjà la construction de « 4 à 5 zones supplémentaires conçues selon la même approche » au courant des prochaines années. « Le ministère espère également capitaliser sur ce projet pour réaménager les parcs industriels existants comme à Choueifat ou Nahr el-Mott, qui se sont développés de façon anarchique en débordant sur les quartiers résidentiels concomitants », souligne enfin Fady Gemayel.


Lire aussi
Les 50 premières années de l'Onudi au Liban

En janvier, le ministère de l'Industrie annonçait le lancement d'une étude préalable à la construction de trois parcs industriels d'ici à 2020 – à Baalbeck, Terbol-Qoussaya (caza de Zahlé) et couvent Saint-Sauveur-Jleiliyeh (Joun, caza du Chouf) –, en partenariat avec l'Organisation des Nations unies pour le développement industriel (Onudi) et le gouvernement italien. Mardi dernier,...

commentaires (1)

C'est bien, mais 32000 emplois pour qui, exactement? Les projets de l'ONU sont rarement en faveur des Libanais seulement...

NAUFAL SORAYA

07 h 33, le 14 novembre 2016

Tous les commentaires

Commentaires (1)

  • C'est bien, mais 32000 emplois pour qui, exactement? Les projets de l'ONU sont rarement en faveur des Libanais seulement...

    NAUFAL SORAYA

    07 h 33, le 14 novembre 2016

Retour en haut