Les incursions syro-palestiniennes se multiplient et s’aggravent

(...) Plus d'une fois, au cours des 48 heures qui viennent de s'écouler, le Liban a eu le sentiment de vivre son heure de vérité. (...)
Tout a commencé vendredi peu avant midi à Tripoli par un accrochage entre des manifestants baassistes truffés d'agitateurs syriens et les forces de l'ordre qui avaient pour mission de faire respecter le couvre-feu ou, à tout le moins, d'empêcher les manifestations.
Une bombe a été lancée sur les gendarmes qui ont alors riposté. L'accrochage devait se répéter. Bilan : 6 morts et 11 blessés (...).
À partir de ce moment, la fusillade devait revenir quasi permanente à Tripoli, avec de temps en temps des accalmies. L'incident le plus grave devait se dérouler autour du poste de gendarmerie de Bab el-Tebbané qui a été occupé un moment par les assaillants avant d'être repris par l'armée. (...)
Dans la nuit d'hier, cependant, on notait un retour au calme.
M. Rachid Karamé (...) s'emploie (...) à calmer les esprits.
La rumeur a couru, diffusée par les radios étrangères citant les agences de presse internationales, que Tripoli était « tombée aux mains des insurgés » (...). En fait (...), les forces de sécurité soutenues par l'armée contrôlent toujours Tripoli. Simplement, elles ont cessé d'intervenir dans la vieille ville où tout engagement risque de se transformer en combats de rue inutilement meurtriers. (...)