Pour Salam, le gouvernement est devenu comme l’embouchure d’un fleuve pollué

Le Premier ministre, Tammam Salam, a déploré hier l'excès de problèmes et d'obstacles qui entravent l'action du gouvernement, prônant, pour sortir de la crise, de réactiver les institutions à travers l'élection d'un président de la République. M. Salam s'exprimait en ce sens lors du lancement de la Journée nationale pour la protection du bassin du fleuve Litani, célébrée sous son parrainage, à l'Unesco.
Après avoir qualifié de « catastrophique » la situation du Litani, « expression criante de la vulnérabilité de l'État et de l'atteinte à son prestige », le chef du gouvernement a eu recours à une métaphore, procédant à une analogie entre la pollution du fleuve et celle du gouvernement. « Le gouvernement est devenu une embouchure d'un fleuve chargé de problèmes, et dans lequel se précipitent les entraves de toutes parts », a-t-il déclaré, avant de s'interroger : « Comment les solutions vont-elles donc en naître ? »
« Un ensemble de polluants envahissent les rives de l'État dont le cours est jalonné d'embûches, tandis que le barrage de la loi est près de s'effondrer en raison des abus et des intérêts déliés de garde-fous », a encore déploré M. Salam. Le Premier ministre a estimé dans ce cadre que le premier pas pour remédier à la situation est de « régulariser les institutions constitutionnelles en élisant un président de la République ». Pour lui, cette échéance est « la clé qui abolit les barrières et aide à réédifier les institutions ».